Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
21 Février 2011
Guadeloupe 1ère : "Jenn ki an lari-la".
J'ai assez souvent critiqué RFO pour ses émissions maladroites, ou orientées idéologiquement ( et justement je crois) pour dire mon approbation après l'émission d'hier soir, dans le cadre de l'émission Pawol an nou ( notre parole ) intitulé " Jenn ki an lari-la" ( Ces jeunes qui sont dans la rue). Il s'agissait, sous la direction de l'animateur Emmanuel Gombo de mettre en scène,et de faire se "confesser" des jeunes en deshérence, en grande difficulté.
Premier aspect positif, l'idéologie, pour une fois, a été absente ( ou presque). L'animateur, sobre, a tenté de faire dans le concret, de montrer plus que de démontrer selon les schémas idéologiques habituels.
Les jeunes ( 6 ou 7) en difficulté, sociale et humaine parfois grandes, ont évité de se présenter trop en victimes.
S'exprimant en Français ou en créole, certains alternativement dans les deux langues, ils n'ont pas donné dans le pathétique. l'un d'eux parlait, en accord avec la station, et pour des raisons compréhensibles, masqué.
Pas de prétendues solutions prétendûment infaillibles à la fin de l'heure, surtout avec de tels acteurs, aux problèmes importants et graves qui se posent à nous en ce moment.
Personne n'en attendait tant, et l'émission y a gagné en crédibilité.
Nous retiendrons principalement que pour ces jeunes gens :
Simple émission de paroles diront les pessimistes. Et certes, il ne faut pas prendre ce genre d'émission pour un centre de décisions de gens très informés et dotés de pouvoirs de décision.
Mais un moment assez positif, pourtant, en tant qu'il a montré des personnages concrets de la crise en cours, autrement que sous la forme de délinquants primaires, définitivement enfermés dans l'image que l'on se fait d'eux au vu des images dramatiques véhiculées habituellement par les médias.
Y avait-il des responsables politiques et économiques, à l'écoute sincère de leur propos? A la veille d'élections cantonales, ce serait pour eux un bon sujet de réflexion, loin du baratin politicien habituel.
Je serai tenté de dire : " ce serait trop beau". Mais il ne faut jamais désespérer, c'est la devise de M. de Charette, et du scrutateur.
Comme disait avec force la jeune femme de l'émission, " pour s'en sortir, il ne faut pas pleurer, se plaindre, reprocher aux autres de ne pas faire pour nous, ce que nous même nous ne faisons pas. Il faut de la volonté, il faut se battre".
Edouard Boulogne.