18 Mars 2013
La guerre menée actuellement au Mali, par la France contre le terrorisme islamique d'Acmi, est une guerre d'hommes. Ce sont des hommes qui meurent sur le terrain ( de part et d'autre ).
Mais c'est aussi une guerre moderne, où la technologie joue un rôle très important, sinon majeur.
Cela démontre que le monde occidental, et notre pays notamment, comme le démontre l'article suivant, garde, pour l'instant, quelques longueurs d'avance, sur les autres puissances, notamment asiatiques.
Le point faible occidental, et français se situe ailleurs, sur le plan moral.
Serions nous capables de mener longtemps, une guerre, coûteuse, en argent et en hommes? Le souvenir de la guerre du Viet-Nam, dans les années 1970, où les USA, malgré leur écrasante supériorité militaire durent évacuer leurs forces devant celles du Viêt-cong donne à réfléchir.
C'est à Washington que les Viets gagnèrent cette guerre, ainsi que dans les capitales occidentales, manipulées et anesthésiées par la propagande communiste jouant sur le refus de se battre d'occidentaux à vue courte, sans idéal, et préoccupés surtout de leur bien-être immédiats. ( http://www.lescrutateur.com/article-le-nouvel-art-de-la-guerre-de-gerard-chaliand-par-edouard-boulogne-54616715.html )
Pour en revenir à l'aspect technologique du conflit en cours au Mali ( opération Serval ), lisez cet article publié il y a quelques jours dans le journal Le Monde.
Je le fait suivre d'un autre document sur la base aérienne de Lyon-Mont-Verdun, en France.
Le Scrutateur.
Chaque jour, les officiers américains passent le poste de sécurité de la base 942 de Mont-Verdun, vont directement au "PC Serval" et repartent au soir vers leur hôtel de la région lyonnaise avec, pour seul détour entre ces deux lieux, le mess.
Derrière ses aspects de "bonne-vieille-opération-africaine-comme-on-a-toujours-su-les-faire", l’intervention militaire au Mali a un autre visage. Face aux terroristes d’AQMI et à ses affidés djihadistes, c’est aussi une guerre technologique, à distance. Elle repose sur une imbrication très poussée des moyens, aériens et de renseignement. Ses scénarios ont été planifiés ici depuis deux ans.
Aujourd’hui en réseau, les différents capteurs des avions ou des drones – image, vidéo, radar – permettent aux forces engagées de se coordonner, des commandos aux bombardiers.
Leurs logiciels sont capables de reprogrammer les missions en cours de vol, pour larguer des munitions devenues précises au mètre près. Les renseignements sont "fusionnés" à Niamey, au Niger, avant d’être utilisés par Lyon pour programmer les opérations. "Les djihadistes ne comprennent pas d’où viennent les frappes, ils ne savent pas ce que l’on voit", explique un haut responsable militaire.
Dans ce cadre, pour la première fois, les Américains ont placé des avions sous contrôle opérationnel étranger, à commencer par leurs tankers, qui volent depuis la base de Moron, en Espagne.
Jeudi 14 février, la neige recouvre les monts dans lesquels s’isole la base 942, lui donnant des allures de décor de guerre froide. C’est aujourd’hui "le plus gros nœud de communications de l’armée de l’air", dit le commandant du site, car c’est aussi en ce lieu que se commande la sûreté aérienne de la France. Le cœur du Centre national des opérations aériennes (CNOA) occupe, sous terre, le bunker rejoint par un couloir de 500 mètres. Dans cette salle ont été planifiés les trois raids aéroportés menés sur Gao, Tombouctou et Tessalit, au nord du Mali. D’ici, l’on surveille en temps réel ce qui se passe dans le désert.
C’est à Mont-Verdun que sont élaborés jusqu’à "J – 1", les ordres d’opération des avions. Les PC du terrain, Bamako, N’Djamena et Gao (pour les forces terrestres) prennent le relais au moment de l’action. La deuxième phase de "Serval" s’achève. Etablie depuis des mois, la liste des cibles fixes à frapper, camps d’entraînement djihadistes, dépôts de munitions, centres logistiques, est presque réalisée, assurent les militaires.
Serval, est, selon le général Jean-Jacques Borel, patron de son volet aérien, "la première opération dans laquelle la France définit les buts de campagne et insère des moyens étrangers dont nous assurons à nos alliés le bon emploi". Ce contrôle opérationnel des moyens couvre une dizaine d’avions de transport alliés.
L’affaire concerne aussi les avions espions mis à disposition par Washington (et dans une moindre mesure par Londres avec un Sentinel). Le centre de commandement et de contrôle, installé depuis 2008 à Mont-Verdun, comprend 30cadres en temps normal ; devenu commandement Afrique centrale et de l’Ouest, il est monté à 70officiers, dont trois Britanniques et quatre Américains.
Le Pentagone a proposé mercredi de mettre à disposition, outre ses drones déjà déployés, un Joint STARS, avion radar capable de surveiller 50 000 km2 et de détecter n’importe quelle petite cible mobile au sol. L’"insertion" de ce gros fournisseur de données est en cours d’étude. Les militaires américains ont aussi admis des Français à bord de leurs petits U28, avions de renseignement des forces spéciales déployés dans le Sahel. Ils donnent de l’information. "Une marque de confiance", se réjouit-on devant les ordinateurs de "Serval".
LE MONDE | 16.02.2013 à 10h52 Par Nathalie Guibert - Base de Mont-Verdun (Rhône), envoyée spéciale
( II ) La Base Aérienne de Lyon-Mont Verdun : centre névralgique militaire français
Lien intéressant : http://ihedn-rl-ar14.news.over-blog.com/article-la-base-aerienne-de-lyon-mont-verdun-centre-nevralgique-militaire-fran-ais-115085879.html