7 Janvier 2013
( I ) : Selon l'animateur du blog Guadeloupe-en-Crise, sur la question du mariage HOMO, il y a en Guadeloupe, un manque de réactions tout à fait étonnant, et seuls les Evangélistes de notre département ont sauvé l'honneur, en défilant hier dans Pointe-à-Pitre où ils étaient environ 700.
Catholique, il regrette la non réactivité de l'Eglise catholique en Guadeloupe.
Il a raison. A la décharge du nouvel évêque, on doit dire que l'Eglise en Guadeloupe est actuellement aux prises avec des difficultés réelles, en vue de sa restructuration après les vingt années calamiteuses qui viennent de s'écouler.
Le Scrutateur croit savoir que Mgr Riocreux, qui a reçu récemment la visite de Victorin Lurel, lui a parlé de cette question du projet de loi dit du « Mariage pour tous », et que le ministre lui a confié ses réticences personnelles à l 'encontre dudit projet de loi, mais que, solidarité gouvernementale oblige, il ne pouvait le proclamer Urbi et Orbi.
Edouard Boulogne.
( I ) ICI, l'article de Gpe-en-Crise :
http://guadeloupe-en-crise.over-blog.com/article-les-evangelistes-sauvent-l-honneur-114144962.html
Lundi 7 janvier 2013
J'appelle les femmes et hommes de bonne volonté à se mobiliser le 13 janvier , comme en métropole , et les responsables catholiques à donner l'exemple . Et pas seulement les catholiques : toutes les confessions doivent se concerter , s'unir et agir ensemble . Et en dehors des confessions , tous les humanistes , croyants ou pas , doivent se retrouver dans une démarche commune .
( II ) Sur son site Facebook, Xavier Bongibault que nos lecteurs connaissent. Homosexuel, et athée, il n'en conteste pas moins avec de bons arguments le Porjet gouvernemental :
( Xavier Bongibault à la manifestation de novemebre 2012 ).
Les antis récidivent. Après avoir organisé, le 17 novembre, plusieurs manifestations dans les grandes villes de France contre le projet de loi ouvrant le mariage aux homosexuels, le collectif "La manif pour tous", qui regroupe une trentaine d'associations, appelle à un nouveau cortège à Paris, ce dimanche 13 janvier. Ses porte-parole revendiquent un rassemblement apolitique, aconfessionnel et gay-friendly. Xavier Bongibault, président de "Plus gay sans mariage" et homosexuel, est l'un d'entre eux.
Le collectif "La manif pour tous" a déjà organisé une manifestation à Paris le 17 novembre. Pourquoi un nouveau défilé ?
- La manifestation du 17 était une mobilisation régionale, celle à venir est la première organisée au niveau national. Depuis ce premier défilé, ni le PS, ni François Hollande ne se sont décidés à nous recevoir pour entendre nos arguments. Le chef de l'Etat n'hésite pourtant pas lorsqu'il s'agit de s'entretenir avec le collectif LGBT en urgence. Nous manifesterons donc jusqu'à être entendus et jusqu'à ce que le gouvernement réalise que son projet met la nation en danger.
Espérez-vous une mobilisation plus forte ce dimanche ?
- Je ne veux espérer aucun chiffre ni lancer de pari : ce serait un manque de respect envers le peuple de France. Par ailleurs, le succès d'une manifestation ne se résume pas au nombre de personnes qui y prennent part. Le message politique et la qualité des personnes qui le véhiculent sont aussi importants.
Vous pensez aux membres de Civitas, qui ne sont pas les bienvenus dans votre cortège ? [Le mouvement proche des catholiques intégristes a également prévu de manifester ce dimanche, NDLR]
- A Civitas, aux personnes homophobes, aux intégristes...
Avez-vous le sentiment que votre message a été davantage entendu ces dernières semaines ?
- Oui, le nombre de personnes que nous avons pu réunir le 17 novembre (70.000 selon la préfecture et 200.000 selon les organisateurs à Paris, ndlr) nous a conféré une certaine légitimité et nous sommes de plus en plus entendus dans les médias. Nous constatons aujourd'hui un engagement et une réelle volonté de défendre notre cause de la part de Français qui ont entendu notre message : ce projet de loi engendrerait une déstructuration de la filiation.
Vous êtes-vous-même homosexuel, votre positionnement peut surprendre...
- Non, cela n'a rien de surprenant. Un homosexuel est avant tout un homme ou une femme et donc doté d'une liberté de conscience et de choix, comme n'importe quel autre citoyen. Dire que la réflexion d'un homo serait le seul fruit de son orientation sexuelle est, à mon sens, profondément homophobe. Je suis avant tout un enfant de la parité. A l'heure où l'on milite pour la parité dans les entreprises et des conseils d'administration, on voudrait la supprimer au sein de la famille. C'est une aberration. Un enfant a besoin d'un père et d'une mère pour évoluer correctement.
Dans les pays scandinaves, où le père est fréquemment au foyer quand la mère travaille, on observe que dans les situations de détresse, l'enfant se tourne toujours vers sa mère.
Votre combat vous a-t-il valu des pressions ?
- J'ai en effet subi plusieurs pressions, dont un appel au viol sur un forum homosexuel. J'ai porté plainte.
Ne craignez-vous pas d'être récupéré, d'être devenu la caution "non homophobe" des antis-mariage pour tous ?
- Je vois mal comment cela pourrait être le cas alors que j'ai fait partie des premières personnes à m'opposer à ce projet de loi, aux côtés de Frigide Barjot et Laurence Tcheng [Fondatrice de la gauche pour le mariage républicain, NDLR]. Nous ne nous situons pas dans une politique de communication autour du fait que je sois homosexuel.
Interview de Xavier Bongibault, président de Plus gay sans mariage, par Audrey Salor - "Le Nouvel Observateur"
( III ) Une femme de gauche fait le lien entre la dérégulation économique et la dénaturation du mariage : 02 janvier 2013
Christine Meyer, membre du Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement, est opposée à la dénaturation du mariage. Elle explique au Figaro :
"Je suis sceptique. Je n'ai aucun engagement religieux, mais je m'interroge sur le sens de cette revendication en faveur du mariage homosexuel. [...] Il faut d'abord être au clair sur ce qu'est le mariage. Il s'agit d'une institution destinée à assurer la filiation, à partir d'une procréation entre deux sexes. On peut bien entendu critiquer cette institution. Ce qui est d'ailleurs le cas depuis des siècles. Mais on ne peut pas demander à cette institution d'être ce qu'elle n'est pas, à savoir un contrat entre deux individus, contrat fondé sur l'amour ou l'inclination sexuelle. Même si ces affirmations peuvent paraître un peu dures, elles permettent d'éclairer le débat. On voudrait que le mariage devienne la reconnaissance par l'État d'un lien affectif entre deux individus, quel que soit leur sexe. À ce titre, pourquoi s'en tenir à une relation entre deux individus? Après tout, un individu peut sincèrement et authentiquement aimer deux ou trois personnes de sexe identique ou différent. Pourquoi alors ne pas les marier aussi? Selon moi, l'État n'a pas à valider ou non une relation privée. Cela reviendrait à considérer les désirs comme des droits individuels que les institutions doivent satisfaire. Or, en tant que femme de gauche, je fais un lien entre le libéralisme économique qui vise à supprimer toute norme ou règle faisant obstacle à la circulation généralisée des marchandises etla libération infinie des désirs qui elle aussi refuse toute norme ou obstacle.
La «libération infinie des désirs», est-ce aussi permettre à des couples de même sexe d'avoir des enfants par la PMA?
C'est une des conséquences possibles. Nous voyons d'ores et déjà apparaître cette revendication. J'y suis catégoriquement opposée. Avec la procréation médicalement assistée, on entre dans une conception totalement prométhéenne de l'homme - «maître et possesseur de la nature» -, qui produit des enfants selon ses désirs, à partir des pouvoirs de la technique. De ce point de vue, je m'étonne que les courants écologistes, si respectueux de la nature, soient le fer de lance d'une revendication qui renvoie à une figure de l'homme qu'ils ne cessent de dénoncer. [...]
Que les choses soient claires: si je m'exprime sur ce sujet, c'est à titre personnel. Pour le moment, le MRC n'a pas pris de position. Il le fera en janvier. Les avis sont partagés au sein du mouvement. Mais je m'honore que mon parti ait engagé la réflexion, un débat sans tabou, et qu'il laisse s'exprimer les différents points de vue."
Posté le 2 janvier 2013 à 11h09 par Michel Janva
| Catégorie(s): Homosexualité : revendication du lobby gay
Partager: