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9 Janvier 2010
Je, tu, il (ou elle),
nous, vous, ils (ou elles), tous voteront NON!
( Sur le site Evolution Martinique, cet article percutant de M. Charles Rano).
http://evolutionmartinique.unblog.fr/2010/01/09/choisir-larticle-74-le-10-janvier-serait-une-erreur-monumentale/#more-884
Parce de la loi organique qui régira la collectivité
autonome de la Martinique. Votons non. Par quel moyen pensent-ils compenser les énormes transferts de la France et de l’Union Européenne ? Le savent-ils eux-mêmes ? Voter non. Quelles
seront les fiscalités nouvelles et lourdes, appliquées à tous les Martiniquais ? Qui supportera toutes les charges sociales dans cette autonomie ? Ils ne le savent même pas. C’est
pourquoi, nous voterons non ! que ce serait l’instabilité politique nous voterons non. Avec le 74 il y aura des combats de chefs sans cesse, donc nous voterons non. Ils ne savent pas
eux-mêmes ou ils vont. Nous voterons non. S’ils accédaient au trône avec un pouvoir autonome, ils placeraient leurs familles, enfants, gendres, belles-filles, parents, amies, alliés et
maîtresses. Nous voterons non. Pour éviter leur régime de république bananière nous voterons, non. Ils veulent que nous sortions du droit commun,
(c'est-à-dire que les lois et règlements qui s’appliquent en métropoles ne s’appliquent plus comme depuis soixante ans dans les DOM). Donc nous voterons, non et NON !
Ils veulent la suppression du département obtenu par Aimé CESAIRE depuis 1946. Nous voterons non. Ils ignorent le contenu
Comment comptent-ils s’y prendre pour maintenir à la fois l’assurance chômage, l’application du Code du travail français et les distributions des retraites ? Ils sont sans réponse, donc nous voterons non. Peuvent-ils confirmer –preuves à l’appui- qu’ils pourront maintenir tous les acquis sociaux perçus dans le département à leur niveau actuel ? Ils l’affirment, sans justificatif, nous voterons non. Le RSA sera-t-il dispensé dans l’autonomie ? C’est non, alors, nous voterons non. Pourront-ils équilibrer notre balance commerciale ? Je réponds non car s’ils pouvaient le faire ils l’auraient fait depuis longtemps. C’est pourquoi nous voterons non.
La Martinique est dépourvue de toute ressource naturelle. La Martinique devra obligatoirement vivre de l’importation à 90% de ses moyens, donc je voterai non. Pourquoi ? Parce que nos élus sont dans l’incapacité de faire la démonstration du contraire, donc nous voterons non. Est-ce que la consultation du 10 et celle du 24 janvier feront que nous ne dépendrons plus du commerce de négoce ? J’affirme que non. Donc nous voterons non. L’octroi de mer n’existera plus : par quel moyen la collectivité autonome financera ce que perçoivent les 34 communes de la Martinique ? Voici une sérieuse réalité qui devrait générer une inquiétude absolue chez les maires, et qui nous pousse à voter non.
Pourrons-nous conserver tous les salaires actuellement versés à nos ouvriers agricoles, et tous les autres petits salaires ? C’est non, alors nous devons voter non.
Vu la brutale chute du tourisme chez nous et la hausse chez nos voisins, qu’en sera – t-il dans une autonomie ? Ce sera le rejet des visiteurs en majorité blancs. Votez contre le changement de statut et dites non le 10.
Chères Martiniquaises, chers Martiniquais, savez-vous que nous disposons de l’infrastructure hospitalière la mieux équipée et la plus performante de toute la Caraïbe et de l’Amérique latine, avec un CHU comportant des spécialistes et des instruments des plus modernes et pointus avec de multiples plateaux techniques, treize salles d’opération. Et toutes ces structures existent parce que nous sommes un département soumis au régime de droit commun. Ne pensez-vous pas qu’il faut voter non afin de préserver toutes ces infrastructures en bon état pour nos petits enfants ? Nous ne pourrons voter que non puisque nous n’aurons plus le système médical, et social lié au droit commun actuel.
Dans l’article 74 les élus ne disposeront plus du budget que nous percevons de l’Etat, sous forme de dotations obligatoires. Comment pensent-ils combler cet énorme manque à gagner ? Est-ce en nous imposant davantage ? En supprimant les 40 % ? Ou par l’augmentation des prélèvements directs où indirects, comme la multiplication des taxes sur les produits importés de première nécessité ? Comme c’est une probabilité très forte et évidente, nous voterons non.
Les élus de la Martinique autonome créeront obligatoirement des caisses de prévoyance, comme la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie ; ce système ne permet pas des remboursements au même taux que dans nos systèmes de prise en charge dans le département. Les élus devraient donner les réponses à ces questions. Pour tous ces manques volontaires de réponses, nous voterons non.
Quand nous savons qu’il n’existe pas de RMI, de RSTA ou RSA, ni de CMU, d’allocation logement, de rentrée scolaire, quand nous savons que les pêcheurs de Polynésie, lorsqu’ils partent en mer sur les thoniers ou dans des petites embarcations, sont sans couverture sociale ni médicale, nous voterons non pour ne pas connaître le même sort. Si vous ne travaillez pas en Polynésie, vous ne mangez pas. Quand nos compatriotes –certains très connus dans nos médias-reviennent de Polynésie, et qu’ils racontent les difficultés des Polynésiens et des très jeunes Polynésiennes qui n’ont que leur jeunesse et leur beauté pour survivre, vous ne pouvez que demander que nos jeunes ne connaissent jamais cette vie. Donc nous voterons non. Quand nos compatriotes, après un séjour en Polynésie, vous expliquent devant témoin qu’un vulgaire poulet importé coûte 30 euros, nous voterons non ! Quand une métisse martinico-tahitienne vivant ici et se rendant parfois en Polynésie, vous explique qu’une bouteille de champagne y coûte sept fois plus cher que chez nous, qu’un litre de rhum la Mauny atteint les 60 euros, vous votez systématiquement non à l’article 74.
Il y a de quoi se demander si ces Polynésiens vivent bien sur le territoire français ? Cela me pousse évidemment à voter contre tout changement de statut, quel qu’il soit, puisqu’il nous ferait dégringoler au niveau polynésien. Et forcément, vous voterez aussi NON. Les élus du congrès ont pris un certains nombre de résolution contraires à la constitution européenne, risquant de provoquer notre sortie de cet ensemble et donc la perte de nos fonds structurels. Nous voterons non.
Avec l’article 74 le chômage ne disparaîtra pas. C’est une erreur majeure, une de plus, que font les demandeurs d’autonomie. Donc il nous faudra voter non. En votant pour l’article 74 nous deviendrons des assistés, puisqu’ils nous faudra aller à l’Elysée en mettant un genou à terre et supplier, comme la Polynésie, et Wallis & FUTUNA pour obtenir des fonds par ci et par là, au risque de nous entendre dire que votre collectivité autonome doit s’assumer, par ses propres moyens, selon ses aspirations à la dignité. Votons non. Toutes les régions dotées de l’article 74 passent leur temps à se rendre à Paris pour quémander, sans pour autant repartir satisfaites. Afin d’éviter cette mendicité, votez non.
Les élus martiniquais autonomo-indépendantistes demandent des statuts d’autonomie. Les consultations du 10 janvier et du 24 janvier s’inscrivent dans cette optique. L’article 73 du 24 janvier que nous a proposé le chef de l’Etat amènerait également un changement de statut ; c’est exactement nous faire avaler ce qu’on a refusé le 7 décembre 2003. Dès l’instant que nous supprimons le département et la région pour créer à leur place une nouvelle collectivité, c’est aussi un changement de statut. Votons NON le 24 janvier 2010.
Cet aspect des choses doit faire prendre conscience à la population martiniquaise que les deux consultations nous acheminent tout droit dans un terminal de statut d’autonomie. C’est pourquoi notre population doit répondre par un non massif le 10 et le 24 janvier. En 2014, avec l’application des mesures BALLADUR, nous accéderons à une collectivité unique avec une seule assemblée. C’est bien ce que voulaient les élus n’est-ce pas ? C’est pourquoi il devient impératif de voter non le 10 et non le 24 janvier. Le président de la République n’avait pas à nous imposer le vote du 24 janvier, les élus ne l’ayant pas demandé dans leur congrès. Le vote du 10 janvier, qui nous demande de faire un choix entre l’article 74 ou l’article 73 -qui nous offre déjà une multitude de pouvoirs importants- aurait dû lui suffire.
En fait, il nous demande d’aller nous faire voir dans une nouvelle collectivité, synonyme de statut. Si ce n’est pas pour nous jeter en douceur hors du droit commun, c’est quoi alors ? C’est trop d’intérêt, trop d’attention pour les gêneurs de la République. Le comble c’est qu’il maintient le département pour les Français de la métropole et que nous sommes les seuls à qui il propose d’en sortir. Il faut que nous cessions d’être naïfs : cet homme a décidé coûte que coûte de nous virer en commençant par nous enlever le droit commun, et en nous fourguant une nouvelle collectivité. Nous ferons ce que voudrons avec, il s’en lave les mains. Nous voterons non
Pour toutes ces raisons que je vous ai exposées vous devez voter non le 10 et le 24. Que risque notre population à dire non ? Rien, sinon d’avoir une seule Assemblée en 2014 dans le droit commun s’il vous plaît, sans nos futurs roitelets.
Nos vieux élus ont mangé le gâteau
ils laisseront les miettes pour nos petits enfants
Là aussi nous voterons bravement non, non à ce combat de chefs auquel nous assistons depuis des années et qui mine notre département. Ce serait pire dans tout régime d’autonomie.
Nous voterons non, vu la position partisane des « journalistes ». Nous voterons encore plus non.
Vu certaines prises de position des professeurs de la fac de droit nous voterons mille fois non à chacune de ces deux consultations.
Vu l’autoritarisme coutumier affiché dans l’assemblée régionale, votez non.
L’article 74 changera radicalement notre mode de vie quotidienne, donc votez non.
L’agressivité déployée contre nos enfants traités de ti-neg à la région nous pousse à voter non.
Nous voterons tous non le 10 et le 24 janvier parce que l’autonomie est présentée fallacieusement par les autonomo-indépendantistes comme la panacée, le remède miracle à leur incapacité à fonctionner utilement dans le régime de droit commun. Il faut voter non et changer ensuite toute notre équipe dirigeante. Imaginez ce qui nous attendrait si nous leur disions oui !
Donc il ne fait aucun doute vous voterez NON le 10 et le 24 janvier.
L’article 74 c’est une régression
de plus de soixante ans
Peut-on imaginer un seul instant que tout irait mieux, qu’il n’y aurait plus de gros mouvements sociaux, parce que les élus autonomo-indépendantistes seraient au pouvoir dans la collectivité autonome ? Il ne faut pas rêver, ces élus ont déjà démontré leurs limites en la matière. Ils nous promettent monts et merveilles pour accéder soit le 10 soit le 24 à l’autonomie en sachant qu’ils ne pourront rien faire avec des moyens diminués. Nicolas SARKOZY leur a ouvert un boulevard vers l’autonomie. Merci monsieur le Président pour le cadeau empoisonné que vous faites aux populations martiniquaises et guyanaises. Pour vous remercier de vouloir larguer la Martinique, nous nous en souviendrons le moment venu. Pour l’heure, nous disons non le 10.
A en croire les indépendantistes ils régleront enfin tous les problèmes de la Martinique. Man couè ki yo ka chayé plis dlo an pannié, et ils promettent beaucoup trop, sans dire rien de crédible. Ce sont des bavards qui se battent pour le gâteau français. Vive les moyens financiers de ce pays ! Et malheureux ceux qui croient que, dans l’article 74 du 10 janvier ou même dans la nouvelle collectivité de l’article 73 du 24 janvier, leur situation s’améliorera. La douche sera glaciale. Les reproches que vous ferez à ceux qui vous auront entraîné dans ce précipice ne serviront plus à rien parce qu’ils seront devenus les petits rois de la Martinique, avec toute leur puissance policière pour faire régner l’ordre. C’est ce pouvoir là que vous vous apprêtez à leurs donner. Réfléchissez vite et bien.
Leur changement de statut c’est plus l’expression d’un racisme entretenu par certains bavards sur les antennes, radio ou télé. C’est l’aboutissement du lavage de cerveau et de l’abrutissement des masses qui ne demandent qu’à vivre mieux et tranquillement. Le chemin de l’autonomie c’est la fuite en avant de ceux qui sont arrivés au bout de leur incompétence, n’ayant rien de concret et de positif à offrir, sinon des promesses creuses.
Voter pour un statut d’autonomie c’est se condamner à s’enliser dans les méandres d’un futur vaseux, incertain, dangereux.
Le 10 janvier votez non, contre l’article 74
Charles RANO
Mouvement pour la défense des intérêts Supérieurs de la Martinique