2 Décembre 2012
Aujourd'hui c'est dimanche. Laissons pour quelques heures, les soucis, les médiocrités des politiciens, dont la seule excuse est que, probablement « ils ne savent ce qu'ils font ».
A Pointe-à-Pitre il est seize heures. La lourde chaleur persistante malgré l'arrivée de décembre, commence à s'adoucir, et la lumière du soleil jusqu'alors aveuglante, par degrés presque imperceptibles, s'adoucit, se fait plus rasante.
Les moins inspirés vont zapper devant leurs téléviseurs.
D'autres se préparent à une promenade, au bord de la mer, où sur un chemin de campagne, dans la fraicheur qui ne va plus tarder, avant que tombe la nuit.
Quelques autres vont reprendre la lecture, interrompue, d'un livre.
Des adolescents ( nombreux , ) se souviendront, peut-être, que demain est lundi, premier jour de l'antépénultième semaine avant les vacances de Noël, et qu'il est plus que temps de penser à l'organisation de leur travail ( humph ! ).
D'autres...je vous les laisse deviner, ainsi que leurs projets.
Et puis aussi, il y a ceux qui consultent, maintenant, leur Scrutateur ( la seule « drogue » tolérable, et même … recommandable ( sic ! ).
A ce commando d'élite, je propose une rêverie douce, propice aussi, si on le désire, à la réflexion.
Sur Paris, vu du sommet de la tour Eiffel, qui tourne autour de l'observateur, comme au rythme d'une valse très lente.
Paris, fruit d'une histoire millénaire, et brillante. Joyau, à peine voilé d'une brume légère et transparente comme une gaze discrète. Paris, précieux symbole du génie de l'homme, du génie français, mais Paris menacé, pour ceux qui s'élèvent au dessus de l'instant présent, par les mêmes hommes, quand ils perdent la volonté de construire, le sens de l'oeuvre des ancêtres, et s'abandonnent au goût de la seule jouissance, et quand ayant perdu le sens de l'être et de la création, ils s'abandonnent à la seule immédiateté, et à la consommation sans frein.
C'est cette perte du sens de la beauté créée dont prit un jour conscience le philosophe Charles Maurras devant les ruines de l'antique Athènes, et qui motiva son engagement fervent dans la politique, conçue par lui comme vocation, autre chose que la petite recherche de glorioles personnelles dans la possession de pouvoirs strictement ordonnées à la promotion d'egos dérisoires.
Contemplant Paris, d'un autre point de vue que platement touristique, me reviennent en mémoire ces lignes de Maurras devant les ruines d'Athènes : sans la lucide volonté et l'engagement d'une élite « la terre avide, la mer profonde, la férocité des enfants, l'ignorance des hommes, le ciel pluvieux et torride, auraient vite fait de reprendre et de liquider ce trésor ».
Maurras, et ses pairs, ne sont plus au programme des Sciences-po, et des ENA, ni d'ailleurs des lycées, et des universités.
Peut-être est-ce pour cela que nous avons tant de peine à discerner l'homme dans nos petits chefs, à Paris comme à Pointe-à-Pitre ou Fort de
France.
Dans Athènes, après son acmé ( synonyme d'apogée ), son point de perfection, le philosophe non conformiste Diogène, courait les rues de la Ville, en plein midi, se guidant au moyen d'une lanterne allumée. Comme on lui demandait, non sans ironie le pourquoi de cet étrange comportement, il répondit « Je cherche l'homme ».
S'il revenait aujourd'hui, sans doute trouverait-il que plus ça change, plus c'est la même chose.
Je ne voudrais décourager personne, et le pire n'est pas toujours sûr.
Comme disait, encore Maurras « le désespoir en politique est une sottise absolue ».
Edouard Boulogne.
Paris à vol d'oiseau : : http://www.gillesvidal.com/blogpano/paris.htm
http://www.youtube.com/watch?v=gsw7C1jEQV0
http://www.youtube.com/watch?v=4kpkEeiSfIU
http://www.youtube.com/watch?v=dYZ8tqxJAQ0
http://www.youtube.com/watch?v=7d3NY5ovzPY