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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Pour que Justice et vérité soient faites : Texte complet de Bernard Hayot au Nouvel Observateur.

Pour que Justice et vérité soient faites : Texte complet de Bernard Hayot au Nouvel Observateur.

 

Nous avons publié, il y a deux jours, le texte de la réponse de M. Bernatd Hayot, aux affirmations fantaisistes qui l'avaient concerné  dans le journal Nouvel Observateur.

Mais ce texte, pour des raisons techniques était légèrement tronqué, et il était aussi partiel, du fait du résumé auquel l'avait réduit la rédaction du Nouvel Obs.

Voici, ce samedi, le texte complet, tel qu'il nous a été communiqué.

LE SCRUTATEUR

Bernard-Hayot.jpg

 

 

Monsieur le Directeur de la Publication

Le Nouvel Observateur

12, place de la Bourse

75002 PARIS

 

Par Courrier RAR

 

Paris, le 30 janvier 2013

 

Monsieur le Directeur de la Publication

 

J’ai été gravement mis en cause, ainsi que le groupe que je préside, dans un article intitulé « Qui a vidé la banque des békés », publié dans l’édition n° 2515 du 17 janvier 2012 de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateurdont vous êtes le Directeur de la Publication.

En application de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse et dans un souci de garantir une information objective et complète à vos lecteurs, je vous demande que soit inséré le présent droit de réponse, dans le prochain numéro du Nouvel Observateur qui suivra le surlendemain de sa réception, dans des conditions similaires à celles de l’article qui l’a provoqué :

Début de l’insertion

« J’ai été gravement mis en cause, ainsi que le groupe que je préside, dans un article publié dans l’édition n° 2515 du 17 janvier 2012 de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, intitulé « Qui a vidé la banque des békés ».

Je tiens d’abord à indiquer à vos lecteurs que l’auteure de cet article, Madame Marie-France Etchegoin, m’a contacté par sms quelques semaines avant cette publication, en indiquant que notre entretien porterait sur la « vie chère » et qu’elle « ne cherchait pas à me piéger ». La lecture de son article ne peut que confirmer mes préventions à l’égard de la parfaite transparence de sa démarche. J’attends que mes préventions soient levées.

Cet article, dans lequel mon nom est cité 22 fois, le plus souvent à charge, comporte des contre-vérités inadmissibles qui doivent être révélées à la connaissance des lecteurs.

Sur l’affaire du Crédit Martiniquais d’abord, je rappelle que l’actionnaire le plus important du Crédit

Martiniquais, et de surcroît administrateur, était une banque internationale bien connue, la Chase. Le reste du capital regroupait dans une holding plus de 600 actionnaires de toutes origines, parmi lesquels aucun ne détenait en direct plus de 4% du capital du Crédit Martiniquais. Contrairement à ce que laisse croire l’article, je n’ai nullement été l’acteur principal de cette affaire.

Cette banque, qui a largement contribué au développement de l’économie martiniquaise, a connu des difficultés en 1996, conséquence directe de la crise économique sans précédent que connaissait alors l’Outremer.

Un rapport de la Commission Bancaire a prétendu que les administrateurs de la banque avaient disposé de crédits considérables tout en jetant le doute sur les conditions dans lesquels ils avaient été accordés.

Le cabinet d’expertise et conseil financiers, de réputation nationale, Ricol Lasteyrie, a conclu dans un rapport daté du 19 novembre 2012, que le groupe que je dirige n’a jamais bénéficié auprès du Crédit Martiniquais de conditions plus favorables que celles qu’il obtenait auprès des autres banques. L’endettement du Groupe Bernard HAYOT (GBH) auprès du Crédit Martiniquais s’élevait à 44,6 millions de francs (6,8 millions d’euros), ce qui représentait moins de 7% de l’endettement total de GBH. Selon le rapport Ricol Lasteyrie, « GBH n’était donc que faiblement endetté auprès du Crédit Martiniquais et n’a pas bénéficié d’avantages particuliers ».

Quant aux propos relatifs à la Société Point de Vue, contrairement à la présentation qui en est faite, GBH a tenu à assumer ses responsabilités, ainsi que l’a relevé le cabinet Ricol Lasteyrie qui dans son rapport conclut sur ce point : « C’est GBH qui, en assumant ses responsabilités d’associé, a permis le remboursement de la totalité de l’encours du Crédit Martiniquais, et la limitation des pertes des autres associés, le Crédit Martiniquais compris ».

J’ai, à ce propos, le souvenir précis des signes de reconnaissance qui m’ont été donnés à maintes reprises tant par M. Alain Denhardt, administrateur provisoire du Crédit Martiniquais, que par M. Charles Cornut, mandataire du fonds de garantie des banques, ou bien encore du souhait exprimé par le Trésor d’avoir GBH et son principal dirigeant comme interlocuteurs pour trouver une solution à cette crise. Cela fut dit et répété maintes fois devant mes conseils Mes Jean-Bernard Thomas et Jean-Pierre Mignard.

Concernant les activités de GBH ensuite, le groupe n’est en aucun cas en situation de monopole. Selon les données tirées du magazine d’actualité des consommateurs LSA, dans le domaine de la distribution alimentaire, notre part de marché est de 14% en Martinique (4ème position), 15% en Guadeloupe (4ème position), 23% en Guyane (2ème position), 8% à La Réunion (5ème position). Les parts de marché les plus importantes (1ère et/ou 2ème position) ne sont pas détenues par des groupes « békés ».

Je précise à ce propos que GBH ne détient pas la franchise Leroy Merlin.

Concernant les citations relatives à M. Yves Jego, je tiens à réfuter fermement les propos qui me sont prêtés.

Concernant l’Habitation Clément enfin, votre journaliste cite les propos ci-après : « dans l’habitation Clément, chez Bernard Hayot, pas une allusion aux esclaves qui ont travaillé là jadis. C’est tout de même d’une violence incroyable ».

Or, sur ce site, le plus visité de la Martinique avec 80 000 visiteurs par an, les questions liées à l’esclavage sont largement évoquées dans les espaces de visite : diffusion de l’intégralité du code noir, présentation de l’abolition de l’esclavage et des relations entre propriétaires et anciens esclaves, double page dans le guide de visite… Plus de 150 ouvrages traitant de la question y sont disponibles et consultables, dont beaucoup de pièces historiques. La Fondation Clément, fondation d’entreprise de GBH hébergée sur le site de l’Habitation Clément, a produit plus de 60 expositions réunissant 150 artistes locaux qui ont abordé de manière récurrente les questions de l’esclavage et du colonialisme. Enfin, l’Habitation Clément valorise Homère Clément le fondateur de la distillerie du rhum Clément et ses descendants, une des premières familles non « béké » de l’île à posséder une plantation de canne pendant un siècle, de 1887 à 1986, soit après l’abolition de l’esclavage.

Je suis surpris de voir qu’un journal réputé pour son sérieux ait consacré quatre pages qui contribuent à véhiculer des erreurs factuelles et des clichés totalement dépassés sur la réalité économique, politique et sociale de la Martinique d’aujourd’hui, et une image volontairement dégradante de GBH. Par exemple, à aucun moment, une allusion positive n’est faite aux nombreuses actions que nous menons en matière de formation, de recrutement (via notamment la Fondation UAG-GBH que nous avons créée avec l’Université des Antilles et de la Guyane), de développement des activités du monde économique et social ultra marin et de sa diaspora, afin d’en valoriser les initiatives, de motiver les jeunes autour de leurs territoires d’origine et de les aider à y trouver un avenir professionnel. C’est pourtant aujourd’hui mon principal objectif. »

Fin de l’insertion

Je vous demande, en conséquence, de bien vouloir porter ces informations à la connaissance de vos lecteurs

dans le respect de mes droits.

Restant dans l’attente de la suite que vous donnerez à la présente,

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur de la publication, l’expression de ma parfaite considération.

 

Bernard HAYOT

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