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15 Novembre 2009
Pour M-L Penchard face à Domota : La fin des illusions?
(
Face à Domota, M-L P semble avoir revêtu ses habits de deuil).
La « rencontre » entre le ministre des DOM, madame Marie-Luce Penchard et Elie Domota, à la préfecture de basse-Terre, le 14 novembre, a tourné comme il fallait s'y attendre, en eau de boudin.
La Guadeloupe n'est pas dans l'attente d'une révolution. Elle connait des problèmes, anciens, connus de tout le monde, qui tiennent pour une part à sa situation géographique insulaire, à une insuffisante compréhension de ses élites, y compris économiques, des contraintes d'un monde en changement permanent, à la paresse aussi de ses élites à bien saisir la nature de la revendication de la minorité séparatiste, représentée aujourd'hui par l'UGTG ( et non le soi-disant LKP, qui n'est qu'une fiction pour lieux tromper le monde politique, et médiatique métropolitain (les « 45 organisations » fédérées pour la bonne cause de la lutte contre « l'exploitation coloniale »(sic!).
Rappelons que parmi ces organisations il y en a qui ne représentent que quelques dizaines de personnes, que d'autres, n'ont que des revendications catégorielles, ne sont nullement indépendantistes, mais ont été convaincues que leurs intérêts ne trouveraient satisfaction que par l'union avec la CTU, la CGTG, et surtout l'UGTG. « Nou pa ka fè politik », leur ont répété les loups haletants de l'UGTG, comme ils l'ont répété à satiété aux médias d'outre mer (je veux dire Paris), et aux « politiques », soit naïfs, soit complices, comme les Bové, et Besancenot.
L'UGTG apolitique? C'est à mourir de rire...ou de rage selon les caractères.
Ce discours, passe cependant, il faut en convenir, auprès d'une partie de la population qui n'a nullement envie de l'indépendance, pour toutes sortes de raisons, nobles et...moins nobles (alimentaire!). Mais qui leur jettera la pierre?
En effet, même en tenant compte de l'important pourcentage d'abstentions aux élections professionnelles, il faut bien constater qu'à celles-ci c'est l'UGTG qui obtient largement la majorité.
Sarkozy a eu beau jeu de le rappeler dans son discours de la semaine dernière.
La raison n'en est pas politique, elle est pragmatique. Les électeurs constatent que les actions du syndicat révolutionnaire (mais qu'ils ne conçoivent pas comme tel) sont plus efficaces pour l'obtention de satisfactions dans l'ordre salarial ou dans celui de la protection à l'intérieur des entreprises contre des abus, comme, certes, il y en a, comme partout).
La force de l'UGTG, réside d'une part dans ses méthodes, violentes, voire terroristes, mais aussi dans le manque d'efficacité des dirigeants d'autres syndicats, soit par le manque de formation de leurs dirigeants, soit par le refus de certains chefs d'entreprises d'accepter un vrai dialogue syndical, indispensable à la bonne marche, à l'équilibre, et même à l'efficacité purement économique d'une entreprise vraiment moderne.
C'est ainsi que l'UGTG se trouve confortée dans les scrutins professionnels, alors que les mêmes électeurs ouvriers ou paysans pauvres pour adopter leur langage les déboutent régulièrement à toutes les élections politiques.
D'où la tentative de l'UGTG et de ses principaux alliés (essentiellement la CGTG, et la CTU) de passer par dessus les « politiques », (pour lesquels ils n'ont pas de mots trop méprisants, comme jadis, et ailleurs, Lénine, Hitler, Pol-Pot, Castro et tant d'autres apprentis dictateurs, en eurent à l'égard des détenteurs du pouvoir légitime, qu'ils voulaient éliminer pour établir, au nom du peuple leurs pouvoir totalitaire, et leurs utopies meurtrières) de refuser la médiation institutionnelle qualifiée « d'ordre colonial, exploiteur, et capitaliste », pour prendre possession de la Guadeloupe.
Pour rétablir en Guadeloupe une paix durable, il y a donc, à moyen terme une réorganisation du monde du travail qui s'impose. Le rétablissement d'un syndicalisme véritable ( et non instrument de groupes terroristes à l'idéologie marxiste , dont la commémoration récente de la chute du mur de Berlin rappelait le radical échec, et les dizaines de millions de morts dont elle fut la cause), syndicalisme attaché à la justice sociale, dont aucun groupe n'a le monopole, organisé, combatif, mais non utopiste et révolutionnaire, comme il fonctionne tant bien que mal dans les grands pays développés (occidentaux).
Mais à court terme, le sauvetage de la Guadeloupe, le mot n'est pas trop fort, passe par une mise au pas des extrémistes de l'UGTG. On nous parle sans cesse de l'idéal démocratique et des droits de l'homme. Mais l'on oublie que parmi ces droits de l'homme, il y a la sûreté, la sécurité, des personnes, le droit de propriété, la possibilité de circuler librement, etc.
Dans la situation où se trouve la Guadeloupe, face à une minorité violente et bien organisée, qui ne respecte aucune des règles d'une vie civilisée, il appartient à l'Etat de faire respecter la loi, et les droits des citoyens.
Hier Elie Domota, prétendu porte paroles du « LKP », mais véritable secrétaire général de l'UGTG, a posé ses ultimatums habituels, et sur le ton rempli d'arrogance (d'autant plus impudente, qu'elle a été jusqu'ici impunie) qui le caractérise, au ministre madame M-L Penchard.
Il annonce la « grève générale à partir du 24 novembre ».
Rappelons qu'en janvier-février-mars dernier, il n'y a eu, à ,travers le coup de force de l'UGTG, aucune « grève générale » mais un blocage général de la Guadeloupe, empêchée de travailler, d'étudier, d'enseigner. Le pouvoir politique jouant aux abonnés absents.
Affirmons ensuite qu'un nouveau blocage général serait un crime contre la Guadeloupe.
Un de mes amis, M. Eldhais, m'envoie
ce courriel dont j'extrais la conclusion : « Qui peut supporter en Guadeloupe le prix d'une nouvelle grève générale?
Certainement pas le secteur privé. !
Quid du secteur public?
Il semble qu'une circulaire ministérielle indiquerait qu'au delà de 45 jours de grève dans l'année, le traitement "salaire" d'un fonctionnaire est amputée de 50 % (prime de vie chère de
40 % comprise).
A 35 jours des fêtes de Noël, la complicité-passivité de l'Administration serait un indicateur instructif pour
une éventuelle mobilisation des travailleurs, si cette circulaire existe.......et limite le quota annuel de jours de grève.
A moins que les effets de la crise mondiale continuent ,miraculeusement, à maintenir et préserver les ressources de l'Etat à la Guadeloupe pour le traitement et les 40 % de
ses fonctionnaires en grève ».
Voici qui est bien vu, et qui devrait faire réfléchir madame Penchard qui semblait fort mécontente du comportement domotesque.
Mais madame Penchard a-t-elle le pouvoir (et le désir) de revenir sur les errances d'un gouvernemnts aboulique ( et peut-être complice!) de l'UGTG?
Peut-elle ignorer que son prédécesseur, Yves Jego se ridiculisait en rencontrant en cachette, comme dans un mauvais polar, le pricipal organisateur du gachis, qu'il trouvait « intelligent et responsable » (SIC).
Peut-elle ignorer que sa mère Lucette Michaux-Chevry se donnait en spectacle dans les rues de Basse Terre en dansant avec les piquets d'intimidation du « LKP »?
Si personne ne lui a expliqué les objectifs de Domota et de ses comparses, ce dont on peut douter tout de même, je lui fournis ( ci-dessous ) les texte du récent Congrès de l'UGTG.
Elle y verra mêlé à la phraséologie habituelle de ces mouvements terroristes le programme de destruction qui est le leur pour notre île.
Pour tous les Guadeloupéens lucides, et informés, et l'information circule madame, sous la glace, et ceci malgré les grands médias contrôlés par cette racaille, aux prochaines élections, nulle voix autre qu'indépendantistes, ne se portera sur les candidats de la compromission et de la lâcheté.
Où vous situez-vous, madame le ministre? Où se situe le gouvernement auquel vous participez?
Plus que par des paroles c'est par des actes que nous vous jugerons (dans les urnes) les uns et les autres.
Edouard Boulogne.
A l'attention de madame Penchard, ministre des DOM : Le programme de l'UGTG pour la
Guadeloupe.
« La question est de savoir si, en l'état actuel de la lutte du peuple guadeloupéen l'U.C.T.G. doit se contenter d'être un réservoir ? Au moment où des organisations politique patriotiques assurent leur rôle de propagandiste de l'idée d'Indépendance nationale et où tout le monde sait gu'un jour ou l'autre notre pays sera indépendant, où chaque classe tente déjà d'être an bonne position pour titrer bénéfice après l'Indépendance, doit être notre stratégie ?
2 - LA RESPONSABILITE DE L'U.C.T.G.
L'U.G.T.G. n'est pas une organisation nationaliste. Elle est une Organisation de classe , elle est l'organisation syndicale de la classe ouvrière. Cela signifie que notre objectif ne se limite pas à conguérir l' Indépendance Nationale. Celle-ci constitue une étape en vue de l'instauration de rapports de productions nouveaux et l'édification d'une économie orientée vers la satisfaction des intérêts du peuple quadeloupéen et en particulier des ouvriers et des paysans. L'U.C. T. G. lutte donc pour l'avènement d'une société socialiste.
A ce titro, l'U.C.T.G. Ne peut et ne doit être indifférente au type d'indépendance de là Guadeloupe. Dans le rapport du 3ème Congrès il est écrit :"LA CONQUETE DE L'INDEPENDANCE NATIONALE NE SIGNIFIE' PAS NECESSAIREMENT LA DESTRUCTION 'DE CES RAPPORTS (EXPLOITATION COLONIALE, CAPITALISTE ET SEMI-ESCLAVAGISTE. CETTE DESTRUCTION NE PEEUT SE FAIRE QUE PAR UNE REVOLUTION. MAIS QUI PEUT DIRIGER UNE TELLE REVOLUTION ET LA MENER JUSQU'AU BOUT ? CE SONT LES OUVRIERS ET LES PAYSANS PAUVRES. LA CLASSE OUVRIERE (ET PARTICULIEREMENT SA FRACTION LA PLUS EXPLOITEE ET LA PLUS REVOLUTIONNAIRE / LES OUVRIERS AGRICOLES)NE POSSEDE PAS LES MOYENS DE PRODUCTION, EST EXPLOITEE PAR LES CAPITALISTES CODONIALISTES FRANÇAIS, LES GROS PROPRIETAIRES FONCIERS, LES GROS CAPITALISTES COMMERCANTS, ET LA MOYENNE BOURGEOISIE. Elle est la seule capable de créer un mode de production et des rapports sociaux nouveaux / LES OUVRIERS ET LES PAYSANS PAUVRES SONT LES SEULES A REMPLIR UNE VERITABLE FONCTION ECONOMIQUE DANS LA SOCIETE COLONIALE DE CONSOMATION. ELLES SONT LES SEULES CAPABLES DE CREATION ET LES VERITABLES DEPOSITAIRES DES ELEHEXTS CULTURELS GUADELOUPEBNS. LES OUVRIERS 'ET PAYSANS PAUVRES DOIVENT PRENDRA LÀ DIRECTION IDEOLOGIQUE ET POLITIQUE DE LA REVOLUTION GUADELOUPEENNE. SANS UNE TELLE DIRECTION, LA LUTTE DE LIBERATION NATIONALE DEBOUCHERA SUR UNE INDEPENDANCE NEO-COLONIALE".
Autrement dit, c'est dès aujourd'hui que se joue l'avenir de la Guadeloupe . Si la classe ouvrière et la.paysannerie pauvre ne dirigent pas d'ores et déjà la phase Actuelle; s'ils n'éclairent pas de leur idéologie l'ensemble de la lutte du peuple, celui-ci changera de naître et l'exploitation subsistera. La Libération de la nation quadeloupéenne nécessite "l 'union de toutes les composantes de la nation. Mais, cette-unité ne sera véritablement solide et anticolonialiste que si elle se réalise à partir des intérêts des ouvriers et paysans pauvres.
Toutes ces considérations indiquent bien la responsabilité importante qu'a l'UGTG EN TANT QUE Centrale de la Classe ouvrière.
- STRATEGIE SYNDICALE
Beaucoup de secteurs et de travailleurs n'ont pas encore gagné nos rangs. Nous devons donc continuer notre tâche pour les rassembler et les unir. Mais cela ne peut constituer actuellement l'unique aspect de notre stratégie. Nous devons créer des conditions pour que les travailleurs quadeloupéens fassent l'apprentissage de l'exercice du pouvoir.
' .
En effet, nous devons à la fois détruire et édifier :
- Détruire le système colonial en alliant luttes légales et luttes illégales, luttes pacifiques et luttes violentes, luttes intérieures et luttes extérieures.
- Edifier une société nouvelle par 1 'instauration de nouveaux rapports sociaux, par 1 'expérience d 'élaboration d'une économie basée d 'abord sur la satisfaction des besoins du peuple guadeloupéen.
C'est en ce sens qu'il faut comprendre l'expérience réalisée à Galbas – Ste Rose - . Occupation de terre, diversification des cultures, participation de l'ensemble des classes de la nation guadeloupéenne.
(…......)
2 - VIS A VIS DES ORGANISATION DU MOUVEMENT PATRIOTIQUES
Avec l 'U.P.G, , développer des liens, plus étroits, en particulier dans l 'élaboration des tactiques communes, dans la production et la commercialisation, dans la recherche en matière d'innovations techniques.
- Faire en sorte que la classe ouvrière et la paysannerie pauvre se constituent effectivement en classes dirigeantes du Mouvement Patriotique, conditions nécessaires pour qu'elles soient les classes dirigeantes de l'ensemble de la sociétéen compte les intérêts de la classe ouvrière et de la paysannerie pauvre.
- Impulser le travail d'unification, en particulier guant a la stratégie de la libération nationale, et au type d' indépendance nationale pour la Guadeloupe ».