Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
18 Janvier 2010
Confiant mouché!
Raphael Confiant ne supporte plus les Martiniquais, car ils ne pensent pas comme lui. Ceux-ci savent ce qu'ils doivent attendre, en
cas d'indépendance de la Martinique, de ces petits bourgeois complexés, et rageurs.
Ayant publié une nouvelle bordée d'injures contre ses compatriotes, il reçoit une volée de bois vert de l'un d'entre eux que Le scrutateur publie, ainsi que la bafouille de l'illustre
chabin.
En réponse à l’article de Raphaël Confiant Publié le lundi 11 janvier 2010 par la rédaction de
Montray Kreyol (voir ci-après).
Ça y est, l’hydre immonde du racisme et de l'intolérance, étouffée de rage qu'elle est par le raz
de marée des urnes, montre enfin son vrai visage. Nous voyons avec elle, la réalité des
intentions de certains indépendantistes, opportunément autonomistes, et nous tremblons a
posteriori, du risque de dérive dictatoriale que nous aurions couru.
Mais dépassons notre indignation à la lecture des débordements d’une amertume personnelle,
projetée sur notre liberté, pour essayer de comprendre.
Ainsi nous apprenons maintenant la désapprobation de M. Confiant aux événements de
Février ! Que ne l'eut-il pas dit, haut et fort, à l'époque?
N'est-ce pas le même Confiant qui, dans un article du 23 mars 2009 parlait de : "victoire" en écrivant : " Au moins cet Etat, par ailleurs colonialiste, a-t-il eu". Dans quelle confusion de l'esprit, l'État français,
écrasante des grévistes
l'honnêteté ... de reconnaître sa défaite
défait en février, se retrouve-t-il «papa blanc» condescendant aujourd'hui? Par quel
dérangement de la pensée le "soutien total au mouvement de grève générale... jusqu'à ce que" de Confiant, dans un article
triomphent les justes revendications exprimées par nos peuples
du 19 février 2009, est-il devenu le «carnaval des brailleurs» qu'il fustige aujourd'hui?
Voilà l'Etat français auquel nous venons librement de rappeler notre attachement, accusé de
ne pas avoir maté la rébellion dans le sang. L'eut-il fait que les même Confiant n'auraient pas
manqué de le traiter d'esclavagiste sanguinaire en appelant à la révolte armée!
Voilà la bête haineuse nous enviant la réaction probable d'un Cuba, Barbade ou Saint-
Domingue! Est-ce bien leur liberté que nous envie Confiant? Ignore-t-il que Cuba reste une
dictature et Saint-Domingue un état policier où une telle expression populaire se serait
terminée dans le bain du sang anémié des laissés-pour-compte? Lui a-t-il échappé que la
Barbade est l'un des plus bel exemple caribéen de désappropriation culturelle, par un tourisme
capitaliste de luxe dans lequel l'Etat n'aurait pas eu à réagir, tout simplement parce qu'une
telle mobilisation populaire est impensable dans la conscience d’une telle société
monétarisée?
Plus sérieusement, faut-il qu'un peuple soit physiquement opprimé, intellectuellement purgé,
spirituellement mutilé... par les siens, pour que le pays se dise libre? L’oppression devient-elle
épanouissante par le simple fait d’être exercée par des compatriotes ? Est-ce pour cela que
toutes les dictatures se légitiment… au nom du peuple et pour son bien?
Voila l'État français traité de «papa blanc», dans une forme de psychose oedipienne qui altère
le jugement de Confiant et le pousse aux dérapages verbaux. Nous voilà collectivement traités
de «petits négrillons brailleurs» dans le confort du cocon protecteur, mais apeurés à la
perspective d'une liberté pourtant si hautement clamée.
Mais le «petit-papa-Confiant», qui nous traite collectivement d'enfants demeurés a-t-il
compris quelque chose à l'expression populaire de février 2009, quand il emprunte
précisément la posture paternaliste, méprisante dont il accuse l'État? N’aurions-nous le choix
que de la carotte de l'Etat-papa-blanc ou du bâton de l’intello-papa-confiant?
N'allons pas plus loin, ne poursuivons pas la relecture d'une fange d'écriture, au risque de
tomber à notre tour dans l'égout… et de ne pas en sortir indemnes.
Poursuivons plutôt sur notre lancée, tournons résolument le dos aux dictateurs, aux
manipulateurs de la pensée, pour oeuvrer à construire ensemble, dans une dialectique
respectueuse des idées, une Martinique apaisée, se nourrissant de son Histoire plutôt que
rongée par elle, ayant à coeur de gommer ses faiblesses, de valoriser ses forces, dans le
concert souvent cacophonique des nations d’aujourd’hui.
Platon disait de la Démocratie qu’elle est une perversion de la République, parce qu'elle est
une dictature de la majorité et nous savons par l'Histoire que le plus grand nombre n'a pas
toujours raison. Mais dans le débat d'aujourd'hui, ce n'est pas tant notre choix que nous
défendons, mais notre liberté de choisir et le respect qui nous est dû.
Au nom de la seule dictature qui vaille, celle de la liberté de penser, tournons définitivement
le dos aux Confiants en tout genre.
Pour une pensée libre.
Ci-après, l’article mis en cause.
« PÉYI-A SÉ TA NOU, SÉ PA TA YO ! » (« CE PAYS EST À NOUS, PAS À EUX ! »),
CLAMAIENT-ILS EN FEVRIER 2009…
Lundi 11 janvier 2010 par la rédaction de Montray Kreyol
Jamais à Cuba (communiste), ni à Barbade (capitaliste), ni à Saint-Domingue (socialdémocrate),
on ne verrait le pays bloqué durant plus d’un mois à cause d’une grève générale.
JAMAIS!
Au bout d’une semaine, les forces de police ou l’armée débloqueraient les routes, rouvriraient
les commerces et entreprises, rétablirait la libre circulation des personnes et des
marchandises. Il n’y a que dans ces colonies de consommation que sont la Martinique, la
Guadeloupe et la Guyane qu’une telle chose est possible. Dans ces OVNI politiques, le Papa
Blanc autorise ses chers enfants nègres à brailler, défiler, réclamer, exiger autant qu’ils le
veulent. De toute façon, personne ne mourra de faim! Il les autorise même à proclamer que
«le pays leur appartient désormais» et que le temps de la «profitation» est fini et bla-blabla…
Le Papa Blanc se marre. Ses enfants nègres ne sont pas sérieux. Ils ne croient pas un mot à ce
qu’ils disent. D’ailleurs, pourquoi ont-ils «déboulé» en février, mois du carnaval, et pas en
octobre ou en novembre? La preuve: quand on leur organise une consultation pour savoir
s’ils seraient prêts à entamer un tout petit début de commencement d’autonomie, ils battent
aussitôt en retraite comme des «crabes-c’est-ma-faute». Oublié le «Péyi-a sé ta nou!»! Aux
orties les rodomontades du genre «Jou nou ké ajounou pòkò wè jou»!
Tout le monde aux abris!
73% de «NON» en Guyane et 80% en Martinique. Donc si l’on comprend bien, les mêmes qui
ont défilé et braillé en février pour faire plier l’État «colonialiste» votent aujourd’hui comme
un seul homme pour rester à jamais enlacés dans les bras de ce même état colonialiste.
Français jusqu’ad vitam aeternam, voilà ce qu’ils veulent être et rester!
À ces gens, je dis: allez vous faire foutre! À ce peuple, je dis qu’il n’est qu’une sous-merde, un
ramassis d’aliénés, d’alimentaires et de lâches. Une tâche sur la carte du monde, une
salissure. Un étron.
Je comprends pourquoi vous ne voulez ni de l’autonomie et encore moins de l’indépendance.
Dans un Martinique libre, comme à Cuba, à Barbade ou à Saint-Domingue, jamais vous
n’auriez été autorisés à foutre la merde et à bloquer tout le pays pendant plus d’un mois.
Vous avez raison: restez français jusqu’à la fin des temps et continuez à brailler et à
manifester régulièrement pour que le Papa Blanc vous accorde 200 euros d’augmentation de
salaire et n’augmente pas le prix de l’essence, même si le cours du brut augmente sur le
marché mondial.
Adieu (ou plutôt «Au Diable!»)…
Raphaël Confiant