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27 Avril 2010
Polémia a remis ce prix au journaliste de France 2, qui avait utilisé, le 28 décembre 2009, des images du
Honduras pour illustrer la répression d’une manifestation en… Iran. Ce soir, ce pro de la désinformation récidive avec Les
Infiltrés. Minute lui consacre un portrait. Extraits :
"Il a « fait » le CFJ, le Centre de formation des journalistes de la rue du Louvre, à Paris – ce qui est supposé exister de mieux. La preuve : parmi les anciens élèves figurent nombre de lauréats du prix Albert-Londres, qui récompense chaque année les meilleurs grands reporters de la presse écrite et de l’audiovisuel, dont Hervé Chabalier, qui avait obtenu le prix en 1989 alors qu’il travaillait pour le quotidien socialiste «Le Matin de Paris», et qui a ensuite fondé une agence de production audiovisuelle du nom de…Capa. La société qui produit Les Infiltrés. Avant – c’était avant Mai 68, il est né en 1945 –, Chabalier avait été, avec Krivine, l’un des fondateurs des Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR).
Le prix Albert-Londres a échappé à Pujadas mais c’est bien par la presse écrite qu’il a fait son entrée dans la carrière, tout frais émoulu du CFJ mais ayant déjà oublié un document, «le» document de référence de tout journaliste, la Charte du journaliste [...]. Adoptée par le Syndicat national des journalistes (SNJ), elle est toujours en vigueur mais, c’est la chance de Pujadas – et de Chabalier… –, elle n’a pas force de loi. La Charte édicte par exemple cette règle : «Un journaliste digne de ce nom s’interdit d’invoquer un titre ou une qualité imaginaires, d’user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque.» Tout le contraire… de ce que font, et Pujadas, et Chabalier, et leurs reporters, pour réaliser Les Infiltrés. [...]C’était à la fin des années 1980. Eric Iorio, qui était alors responsable du Front national de la jeunesse (FNJ) pour la capitale, s’en souvient très bien : «C’est moi qui l’ai reçu, rue de Bernouilli. Il m’a expliqué qu’il était intéressé par ce parti qui montait, qu’il en partageait les idées. J’ai fait une photocopie de sa carte d’identité, comme c’était la règle, et il a adhéré. Son adresse était celle de ses parents.» Et le jeune David Pujadas – il a alors 23 ou 24 ans – ne va pas être un adhérent dormant. Il va militer. «On n’avait pas du tout l’impression qu’il observait», ajoute Iorio. Et pourtant… [...] Un soir, Eric Iorio organise une réunion des militants «ayant le mieux travaillé». Le jeune Pujadas est de ceux-là. Il a collé, tracté, milité sans compter. Vers 22h30, Martial Bild les rejoint pour leur dire un mot. «J’ai fait un discours de militant. Dynamique. Musclé. J’ai retrouvé l’ensemble dans “Le Nouvel Obs“ quelques semaines plus tard…» Un article signé d’un pseudonyme mais dont Pujadas lui-même a révélé être l’auteur. Il avait, déjà, « infiltré ». [...] Vingt ans plus tard, lors de la soirée électorale des municipales de 2008, Martial Bild, invité sur France 3, se trouve au bar de France Télévisions en compagnie d’un ami qui militait lui aussi à l’époque de l’«infiltration». Lequel voit Pujadas arriver et va à sa rencontre. Il y a prescription, ils se saluent. Echangent trois mots. Et Pujadas demande : «Et Martial, qu’est-ce qu’il devient ?» Les impératifs des plateaux télé ont empêché que «Martial» et «David» se retrouvent. Martial n’en avait d’ailleurs pas très envie. Mais David, si ? Un peu de nostalgie ?"
Michel Janva