Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
25 Avril 2013
( Voici une rubrique du Scrutateur, qui doit vous intéresser. Elle ne fait pas double emploi avec les commentaires d'articles. Ceux-ci, en augmentation lente, mais constante, est faite de vos réactions aux articles.
« La voix des lecteurs »vous donne la parole, la possibilité d'enrichir notre blog de vos idées, réflexions, poèmes, réactions propres à l'actualité en général.
Bien entendu je ne publierai que ce qui ne s'en prend pas, éventuellement, aux personnes, au-dessous de la ceinture comme on dit.
Les articles signés seront plus particulièrement bien venus. Mais il y a, je le sais d'excellentes raisons, qui ne relèvent pas de la couardise, mais plutôt de ce qu'on appelle le devoir de réserve, à l'anonymat, ou au pseudonyme. Ces articles seront pris en compte. Mais il faudra, que je puisse identifier les expéditeurs de façon précise. Ma discrétion à leur égard étant assurée.
Maintenant, chers lecteurs, à vous de jouer.
Edouard Boulogne) .
PS : Les propos de lecteurs, n'expriment pas toujours le point de vue du Scrutateur. Ils s'expriment librement. Le Scrutateur n'intervient que pour écarter les attaques qui viseraient des hommes et des femmes, de façon insultante, « au-dessous de la ceinture » comme on dit.
On juge le maçon au pied du mur.
On le savait déjà, le syndicalisme a ses limites, la justice aussi, et l’hommerie encore plus. Le drame, c’est la conjugaison du syndicalisme, de la magistrature et de la… connerie… dans une sorte de triumvirat de l’ignominie dont le Syndicat de la Magistrature peut difficilement expliquer au justiciable que le collège de magistrats qui règne en ce syndicat a agi… à l’insu de son plein gré, suite à une altération passagère du discernement, et qu’il faudrait prendre en compte leur démence pour exonérer ces présumés magistrats de toute culpabilité dans leurs excès d’ignominie.
La découverte – ou plutôt la révélation – de ce prétendu “Mur des cons” (en réalité, “Mur du Syndicat de la Magistrature”) constitue un scandale supplémentaire dont la France, malade de ses institutions – mais malade plutôt de la désintégration de celles-ci du fait de leurs gardiens – se serait bien passée, car la succession des découvertes affligeantes multiplie les indices d’une pourriture intrinsèque du royaume.
Cette affaire, car il s’agit bien d’une affaire, survient alors que les Français ont de sérieux doutes sur la justice de leur pays, tant les juges y montrent régulièrement et avec une constance inquiétante que leur compassion pour les victimes est infiniment moindre que celle qu’ils témoignent aux bandits, assassins et autres personnages peu recommandables y compris à ceux dont le casier judiciaire est le plus lourd.
Atlantico a donc révélé l’existence de ce fameux mur qui devrait être la honte de ces gens-là, or il ne semble pas que ce soit le cas si l’on en juge à travers ce que l’on sait des premières réactions des mis en cause. Et puis, pour parachever l’ignominie de l’œuvre magistraturale, si l’on peut dire, une victime de la “société” et non des moindres a eu la désagréable surprise de découvrir qu’elle figurait parmi les “nominés”, comme si le Syndicat de la magistrature avait voulu parachever son “outing” en insultant un paisible citoyen auquel l’ordre judiciaire devrait au moins réparation, à défaut du moindre sentiment d’humanité.
Laissons la parole à M. Philippe Schmitt dont la fille Anne-Lorraine, une étudiante de 23 ans, a été assassinée de trente-deux coups de couteau en 2007 dans le RER D par le criminel – déjà condamné et relâché par la justice sur la foi d'avis d'experts – qui avait essayé de la violer :
« Parent de victime, c’est avec stupeur et un profond dégoût que j’ai constaté la présence de ma photo sur le “mur des cons” du Syndicat de la Magistrature, proche du pouvoir.
Même si j’ai – et je ne le regrette pas – critiqué les libérations irresponsables de violeurs récidivistes, le laxisme de certains juges d’application des peines, j’estime totalement indécent d’être traité ainsi par ces “magistrats”, eu égard à notre histoire familiale.
Mon seul tort, je l’avoue, est de ne pas me résigner à ce que d’autres enfants subissent le martyre d’Anne – Lorraine !
À travers cet acte, c’est la mémoire de notre fille qu’on insulte, ce sont aussi toutes les familles de victimes qui peuvent ainsi constater le mépris et la haine que ce syndicat de magistrats éprouve à leur égard.
Sur ce mur, il n’y a pas de photos de criminels, de violeurs ou de pervers mais il y a les photos de plusieurs pères de victimes. Quelle attitude indigne !
Dès ce soir, j’ai chargé notre avocat, maître DRYE du barreau de Senlis, d’étudier les suites judiciaires à donner à cette lamentable affaire.
Quand on sait que les membres de ce syndicat “peuplent” le cabinet du Garde des Sceaux, il y a de quoi s’inquiéter ! »
Philippe SCHMITT
Père d’Anne – Lorraine
Assassinée le 25 novembre 2007 par un récidiviste
Devant une telle abjection de la part du Syndicat de la Magistrature (auquel le mot honneur paraît aussi étranger que celui de responsabilité), voici ce que nous aimerions répondre à monsieur Schmitt :
Monsieur,
C'est avec une stupeur sans doute assez proche de la vôtre que nous avons découvert - parce que vous en avez fait part et que votre mail a circulé - que vous figuriez sur ce fameux mur dont le Syndicat de la Magistrature a déposé le brevet en même temps qu'il s'est démasqué.
Ce n'est pas la première manifestation de la singularité de ces gens-là, et ce n'est sans doute pas la dernière.
Le fait que ce soit précisément ces gens-là qui sont chargés de rendre... la justice pose évidemment le problème de la confiance que l'on peut avoir en eux. Mais est-ce bien la peine de rappeler que différentes jurisprudences, au cours des ans, ont déjà éclairé les esprits les plus scrupuleux sur ce point ?
Il n'y a franchement rien à ajouter, sinon que ce mur - infranchissable -, dressé entre la décence et ces gens-là a pu en étonner certains, mais ne constitue en aucun cas une surprise.
Evidemment, plusieurs questions se posent, dont celle-ci : quel sort la justice doit-elle réserver à l’élément matériel incontestable pour la manifestation de la vérité qu’est ce fameux “mur” ?
La même évidence invite toutefois à rappeler cette vieille tradition française d'attacher les chiens avec des saucisses, à plus forte raison lorsqu’ils sont enragés. Autrement dit, ces gens-là n'ont rien à craindre de la justice, puisqu'ils la rendent.
Au fond, ce mur - et votre inscription dessus - c'est un peu la preuve qui manquait aux Français pour certifier la médiocrité intrinsèque d'un certain personnel judiciaire, et malheureusement pas le plus subalterne. Et dire que les niais prennent les magistrats pour des gens bien élevés...
Le plus tragique là-dedans, c'est que ces gens-là continuent à faire les malins et menacent ouvertement les malheureux qui auraient davantage qu’eux le sens de la dignité : ils disent "qu'ils ne se laisseront pas intimider". Si l'outrage à magistrat est sur le point d'être brandi, ce n’est pas le cas de la relation entre les faits et leur caractère anormal. Nulle remise en question non plus de l'opinion que ces gens-là pourraient avoir de leur perfection existentielle, cela va de soi.
Alors, faut-il confier la justice à des potaches ?
Pour qu'il en soit autrement, il faudrait - comme disaient les anciens - que Rome fût dans encore Rome, ce qui ne semble plus être tout à fait le cas. Il semblerait même que le lupanar soit proche du palais de Justice, mais cela nous n'avions pas besoin de découvrir le mur du Syndicat de la Magistrature pour avoir une idée de la topographie de la cité.
J'espère que vous considérez comme un honneur d'avoir été ainsi jugé par une certaine forme de justice, telle qu'elle s'incarne de plus en plus en France, en espérant toutefois qu'elle n'incarne pas de plus en plus la France.
Soyez certain, Monsieur, de notre profonde sympathie et veuillez également accepter nos excuses, car la justice étant rendue au nom du peuple français auquel nous appartenons, nous sommes malheureusement responsables de toutes les anomalies qui surviennent du fait de nos préposés et à ce titre nous vous en demandons pardon puisque nos juges se sont montrés incapables de le faire eux-mêmes.
André Derviche
Documents : Pour mieux comprendre la colère de notre lecteur, colère que nous partageons pleinement au Scrutateur, voici Deux liens :
http://www.thierry-desjardins.fr/2013/04/les-magistrats-qui-deshonorent-la-justice/
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/11/25/01016-20081125ARTFIG00022-philippe-schmitt-le-combat-d-un-pere-.php
(article du figaro de 2008)