26 Décembre 2012
Mon article sur l'anniversaire de la mort d'Aragon a suscité, sur Facebook, un échange sympathique, tel que cela devrait se produire plus souvent.
Je le propose aux lecteurs du Scrutateur qui ne fréquentent pas facebook. LS.
L'étourdissant Banquet de Platon, dans la traduction de Pierre Boutang. Illustré par Vieira Da Silva. Edité par Hermann. La traduction de Boutang est considérée comme la meilleure jamais publiée en Français, dans le passé, le présent, et...l'avenir! Note : On sait que le scrutateur, quand il aime, le fait sans - presque - mesure. ( Et le contraire aussi ! ).
Andy Ivey Et heureusement qu'il y a des gens surtout comme vous mr Boulogne
Sully Tacite N'est-il pas curieux Edouard Boulogne de voir notre époque faire montre d'une indifférence envers l'oeuvre d'Aragon ! Le seul écrivain qui, à ma connaissance, lui rend encore aujourd'hui un hommage appuyé est l'académicien Jean d'Ormesson ! Sinon silence radio y compris chez les communistes ! Incroyable non ?
Sully Tacite Après avoir lu votre article (je ne regarde pas ou très peu la télévision pour hygiène de l'esprit), je voudrais cher Edourd dire ceci : je ne suis pas gaulliste mais gaullien. Comme je ne suis pas sarkoziste mais sarkozien. Sur Brasillach, je suis profondément d'accord avec la décision du général. Voir un écrivain aussi talentueux et PRETENDUMENT PATRIOTE porter l'uniforme de l'armée allemande, en pleine guerre !, cela ne pouvait passer. Une telle trahison à son pays ne peut être admis. Et le talent ne saurait tout excuser ! Pour les communiste, je suis d'accord avec vous, il ne faut point être dupe. Jusqu'au pacte germano-soviétique, la guerre 39-40 était une guerre bourgeoise dont il fallait comme Ponce Pilate se laver les mains pour mieux ensuite ramasser les marrons du feu. Mais une chose distingue les communistes (qui inventèrent les camps avant les nazis puisque c'est grâce au pacte germano-soviétique que les Allemands découvrirent le système concentrationnaire de l'Etat communiste et le copièrent par la suite), c'est deux choses : 1°) les communistes français (des staliniens enragés) n'ont jamais porté l'uniforme d'une armée étrangère et ennemie. Et ce, même si leur hymne préféré fut l'internationale ; 2°) l'intention du communisme (l'idée de départ) n'était point et n'est point d'instaurer une race de surhommes (ou de seigneurs) s'octroyant le droit divin de dire quelle race humaine a le droit d'appartenir ou non à notre commune humanité. Ce second point est un crime contre l'esprit chrétien ou divin. Car toute créature humaine est à l'image de Dieu ! Ceci dit, il ne faut pas rater une occasion pour dénoncer les crimes du communisme et des communistes. Et l'hérésie que constitue la doctrine communiste. Et combattons le communisme sur tous les plans.
lundi, à 11:30 · Modifié · J’aime · 1
Edouard Boulogne D'Ormesson apprécie l'écrivain , comme on peut EGALEMENT apprécier Brasillach. Jean ' d'O sur la question du stalinisme, évidemment n'est pas aragonien. Maintenant pourquoi les livres d'Aragon sont-ils peu lus? Peut-être ^parc' que notre époque lit peu, saoulée par les médias de mase.
lundi, à 10:26 · J’aime · 1
Sully Tacite J'apprécie Brasillach Edouard et j'ai dans ma secrète bibliothèque ses livres de poème. Aragon participe et du génie poétique et du génie prosaïque. Mais n'est-il pas curieux que notre époque encense Céline et ignore Aragon ? Oui ! Peut-être avez vous raison ! La télé, ce maudit machin pour être gaullien ! Ou cette fabrique du crétinisme pour être moderne !
Edouard Boulogne A peu près d'accord avec vous Sully Tacite sur Brasillach, même si des gens qui firent bien pires que lui, mais gagnèrent l'étranger en 1945, bénéficièrent à leur retour en France d'une indulgence...étonnante. Toujours sur Brasillach : ce qui lui manqua, à cet auteur du si remarquable Notre avant guerre, ce fut l'enracinement dans une fidélité autre qu'à l'épicurisme, et au culte de la jeunesse ( c'est flagrant dans Notre avant-guerre ) qui est tout de même un peu court. Par exeple dans une fidélité chrétienne, à la France charnelle, qui était aussi, inséparablement spirituelle, comme disait Charles Péguy dont je sais que vous l'aimez.On pourrait appliquer à Brasillach ce jugement d'André Malraux : " tout homme pessimiste et clairvoyant est ou sera fasciste...s'il n'a une fidélité derrière lui". Sur un autre plan : bravo pour la distinction entre gaulliste et gaullien.
lundi, à 10:47 · J’aime · 2
Edouard Boulogne Une dernière précision. Ce n'est pas Brasillach qui porta l'uniforme allemand, sur la fameuse photo, qui induisit en erreur le général de Gaulle, mais Doriot. Voir la fine analyse, sympathique, et très sévère à la fois, d'anne Brassié sur Brasillach, encore un instant de bonheur. Dans ce livre la fameuse photo est reproduite.
lundi, à 10:53 · J’aime · 1
Sully Tacite Il vous faut alors me faire lire ce livre Edouard ! Mais il faut le répéter : c'est cette photo qui emporta la décision du Général. Nous sommes d'accord, profondément et charnellement péguyen, il manquait à Brasillach la dimension spirituelle d'un Péguy. Tout compte fait, c'est une histoire dramatique. Avis aux cinéastes sur un film historique équilibré à faire sur ce destin (au sens de fatum) qui résume bien le tragique de la France collaborationniste.
Sully Tacite PS : Votre allusion à Thorez (se planquant chez les soviets) ou Georges Marchais (qui aurait passé la guerre en Allemagne !) est par moi partagée.
Edouard Boulogne A toi aussi, Marc-Michel, un joyeux Noêl, et àt ous les tiens aussi, évidemment.
Sully Tacite Pour finir sur ce chapitre Edouard Boulogne il me semble que le style d'Aragon est inspiré par Hugo. Non ? Qu'en dites vous ? Et sur l'amour charnelle : C'est la césure entre Mitterrand et De Gaulle. Mitterrand (qui soit dit en passant aimait l'écrivain Chardonne et le plaçait très dans la hiérarchie de ses auteurs fétiches ; étonnant pour un homme dit de gauche !) avait avant tout un amour charnelle de la France. Tandis que De Gaulle en avait "une certaine idée". Autrement dit : la chair rend faible et l'esprit vivifie. Qu'en pensez vous ?
Edouard Boulogne Sans doute, mais il faut se garder des simplifications sur la "chair et l'esprit"." L'idée"de la France, de de Gaulle était assez "charnelle", inspirée de Péguy, de Maurras, d'Hugo sans doute un peu.
Edouard Boulogne L'esprit vivifie, à condition, comme dans le christianisme authentique de ne pas s'opposer à la chair. Péguy a résumé cela en disant que "le spirituel est lui-même charnel". Sinon l'on s'expose à ces dangereuses hérésies décharnées, soi-disant "spirituelles, tant combatues par l'Eglise catholique, notamment au Moyen-âge ( telle l'hérésie cathare ).
Nos lecteurs dialoguent sur Aragon.
Mon article sur l'anniversaire de la mort d'Aragon a suscité, sur Facebook, un échange sympathique, tel que cela devrait se produire plus souvent.
Je le propose aux lecteurs du Scrutateur qui ne fréquentent pas facebook. LS.
Andy Ivey Et heureusement qu'il y a des gens surtout comme vous mr Boulogne
Sully Tacite N'est-il pas curieux Edouard Boulogne de voir notre époque faire montre d'une indifférence envers l'oeuvre d'Aragon ! Le seul écrivain qui, à ma connaissance, lui rend encore aujourd'hui un hommage appuyé est l'académicien Jean d'Ormesson ! Sinon silence radio y compris chez les communistes ! Incroyable non ?
Sully Tacite Après avoir lu votre article (je ne regarde pas ou très peu la télévision pour hygiène de l'esprit), je voudrais cher Edourd dire ceci : je ne suis pas gaulliste mais gaullien. Comme je ne suis pas sarkoziste mais sarkozien. Sur Brasillach, je suis profondément d'accord avec la décision du général. Voir un écrivain aussi talentueux et PRETENDUMENT PATRIOTE porter l'uniforme de l'armée allemande, en pleine guerre !, cela ne pouvait passer. Une telle trahison à son pays ne peut être admis. Et le talent ne saurait tout excuser ! Pour les communiste, je suis d'accord avec vous, il ne faut point être dupe. Jusqu'au pacte germano-soviétique, la guerre 39-40 était une guerre bourgeoise dont il fallait comme Ponce Pilate se laver les mains pour mieux ensuite ramasser les marrons du feu. Mais une chose distingue les communistes (qui inventèrent les camps avant les nazis puisque c'est grâce au pacte germano-soviétique que les Allemands découvrirent le système concentrationnaire de l'Etat communiste et le copièrent par la suite), c'est deux choses : 1°) les communistes français (des staliniens enragés) n'ont jamais porté l'uniforme d'une armée étrangère et ennemie. Et ce, même si leur hymne préféré fut l'internationale ; 2°) l'intention du communisme (l'idée de départ) n'était point et n'est point d'instaurer une race de surhommes (ou de seigneurs) s'octroyant le droit divin de dire quelle race humaine a le droit d'appartenir ou non à notre commune humanité. Ce second point est un crime contre l'esprit chrétien ou divin. Car toute créature humaine est à l'image de Dieu ! Ceci dit, il ne faut pas rater une occasion pour dénoncer les crimes du communisme et des communistes. Et l'hérésie que constitue la doctrine communiste. Et combattons le communisme sur tous les plans.
lundi, à 11:30 · Modifié · J’aime · 1
Edouard Boulogne D'Ormesson apprécie l'écrivain , comme on peut EGALEMENT apprécier Brasillach. Jean ' d'O sur la question du stalinisme, évidemment n'est pas aragonien. Maintenant pourquoi les livres d'Aragon sont-ils peu lus? Peut-être ^parc' que notre époque lit peu, saoulée par les médias de mase.
lundi, à 10:26 · J’aime · 1
Sully Tacite J'apprécie Brasillach Edouard et j'ai dans ma secrète bibliothèque ses livres de poème. Aragon participe et du génie poétique et du génie prosaïque. Mais n'est-il pas curieux que notre époque encense Céline et ignore Aragon ? Oui ! Peut-être avez vous raison ! La télé, ce maudit machin pour être gaullien ! Ou cette fabrique du crétinisme pour être moderne !
Edouard Boulogne A peu près d'accord avec vous Sully Tacite sur Brasillach, même si des gens qui firent bien pires que lui, mais gagnèrent l'étranger en 1945, bénéficièrent à leur retour en France d'une indulgence...étonnante. Toujours sur Brasillach : ce qui lui manqua, à cet auteur du si remarquable Notre avant guerre, ce fut l'enracinement dans une fidélité autre qu'à l'épicurisme, et au culte de la jeunesse ( c'est flagrant dans Notre avant-guerre ) qui est tout de même un peu court. Par exeple dans une fidélité chrétienne, à la France charnelle, qui était aussi, inséparablement spirituelle, comme disait Charles Péguy dont je sais que vous l'aimez.On pourrait appliquer à Brasillach ce jugement d'André Malraux : " tout homme pessimiste et clairvoyant est ou sera fasciste...s'il n'a une fidélité derrière lui". Sur un autre plan : bravo pour la distinction entre gaulliste et gaullien.
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