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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

N.Sarkozy et les antilles : Stratégie ou aveuglement politique? par Christian Martin.

Stratégie ou aveuglement politique de N. Sarkozy aux antilles?

 

Ch-Martin.jpg

 

Le titre de cet article est du Scrutateur.

 

 

 

Sujet: Suite au Discours du Président Sarkozy à propos des régionales.

« …Ceux qui attendent ou qui espèrent une réaction ferme de ma part ne seront pas déçus »

 « Lors des élections régionales vous avez élu ceux qui vont diriger nos régions. Il s’agissait certes d’un scrutin local. Mais par vos choix et par l’abstention qui a atteint un niveau extrêmement élevé, vous avez voulu exprimer ce que vous ressentiez dans un contexte de crise économique, de crise financière, de crise agricole, qui rend si dure la vie quotidienne de tant d’entre vous. Mon devoir est d’entendre ce message » extrait du discours du Président de la république.

Bizarrement, Monsieur Sarkozy a entendu le message des Français, de par leur choix et du taux élevé d’abstention de 48%. Mais curieusement, il ne semble pas avoir entendu les Martiniquais et les Guyanais qui se sont abstenus de voter à plus de 70% lors du référendum du 24 01 2010, une abstention référendaire de 22% plus élevée que celle des élections régionales. Une consultation référendaire qui ne saurait être entérinée compte tenu du faible taux de participation de 30%.d’autant plus qu’il existe des règles référendaires (que j’ai déjà eu l’occasion de citer dans mes précédents textes) qui dictent bien un minimum de 50% de participation.

En ce qui concerne les régionales, l’accent devrait être plutôt mis sur le taux de participation qui était de 52%, ce qui représente pour la droite une défaite aussi cuisante que celle de 2004. La réalité, elle est là. Certains attribuent ces résultats à la discorde au sein de la droite ou encore les perçoivent comme une sanction à la politique du président Sarkozy.

Le Président a entendu le message des français si fort qu’il fait volte-face. Il se rétracte par rapport à sa politique qualifiée par certains de gauche alors que ses dernières déclarations sont décodées comme un virage à droite. Ne voilà-t-il pas maintenant que la crise agricole l’inquiète :

« je suis prêt à aller à une crise en Europe plutôt que d’accepter le démantèlement de la politique agricole commune plutôt que d’accepter que soit laissée la spéculation le soin de fixer de façon erratique des prix agricoles qui ne permettraient plus à nos agriculteurs de vivre décemment du fruit de leur travail.»

La retraite, la santé, la taxe carbone tout y passe. Il a retrouvé sa verve pour tenter de convaincre les français. Pour cela, nous devrions le féliciter car il a vraiment du talent. Il dit toujours ce que le peuple veut entendre.

Il disait aussi « Enfin, la sécurité est une priorité. Une action déterminée conduite avec constance depuis des années nous a permis de faire baisser le nombre des délits, personne ne le conteste.
Mais nous n’avons pas jugulé la montée de la violence dans les stades, dans les transports, dans les établissements scolaires. Cette situation ne peut pas durer. Je suis décidé à m’engager personnellement dans la lutte contre cette violence, la plus brutale, qui est devenue intolérable pour chacun d’entre vous. Ceux qui attendent ou qui espèrent une réaction ferme de ma part ne seront pas déçus. »

Il a omis toutefois de dire qu’en Guadeloupe/Martinique, il n’a pas jugulé la montée de la violence et protégé les personnes et leurs biens durant la séquestration de la population organisée par des indépendantistes pendant 44 jours. Depuis, les Antilles n’ont jamais connu une telle insécurité.

Face à la crise aux Antilles, Monsieur Sarkozy disait vouloir mettre la « grande distribution à plat » et combattre la vie chère. Bravo disait-on! Il a omis de dire toutefois qu’il n’a pas jugulé la crise de la vie chère mais plutôt converti cette crise en évolution statutaire forcée, non demandée par la population, qui d’ailleurs a spécifiquement dit non le 10 janvier 2010 et s’est abstenue le 24 Janvier 2010 à plus de 70 %.

Soyons réalistes Monsieur Le Président, aujourd’hui, c’est la Guadeloupe, terre française depuis 1635, qui se trouve maintenant économiquement à plat et non pas la grande distribution comme vous le promettiez. Nombre d’entreprises ont fermé leurs portes et un bon nombre d’autres sont en difficulté, et par conséquent le chômage croît. Où se trouve dans votre discours les bienfaits des états généraux que avez instaurés et qui devaient comprendre et trouver des solutions pour tous les DOM/TOM.

Il ne faudrait pas confondre « stratégie politique » et «démagogie politique ». En tout cas, le 21 Mars 2010 les Français semblent avoir fait la différence.

 

Christian Martin.

Christian Martin

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A
<br /> <br /> Vous feignez d'oublier que ce sont ces mêmes patrons et présidents de syndicats ou de chambres ( commerce atisanat  btp etc ..) qui ont ouvert la boîte de pandore des blocages : en septembre<br /> 2008 lors de la venue de JEGO : contre la future lodeom, puis en décembre pour le prix de l'essence.Personne n'a réclamé les forces de l'ordre en ces périodes d'utilisation de moyens<br /> antidémocratiques .( surtout qu'en fait il y avait beaucoup de procès d'intention : exemple de la défiscalisation de la résidence principale qui est   maintenue mais sur 10 ans, au lieu<br /> de 5 pour les mêmes 25% ).UTILISER LA FORCE ET LA VIOLENCE CONDUITA TOUJOURS ATROUVER PLUS EXTREMISTE ET VIOLENT QUE SOI.<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Voila de la gentille prose dirait -on . Quand vont venir les vers? Ils sont déjà dans les cerveaux  de gens à l'esprit chagrin.   Que veut dire  Mr SARKOSY poliment, en <br /> ménageant les suceptibilités aussi bien à gauche qu'à droite et au niveau des ecolos, comme au niveau des extêmes de tout poil et j'ajouterais au niveau de certaines extrémités<br /> pusillanines. <br /> <br /> <br /> La France actuelle est un pays de paresseux, de veaux, de personnes futiles à la langue bien pendue, mais fourchue quand elle n'est pas de bois, aux bras inefficaces et grêles quand ils existent<br /> ,  aux mains engourdies et mal habiles quand elles ne deviennent pas baleudeuses mais non lumineuses. <br /> <br /> <br /> Aux armes! dit notre Marseillaise, aux armes qui nous sont propres c'est à dire exerçons nos talents s'ils existent , formons nos bataillons!  mettons nous au travail et relevons les manches<br /> s'il nous reste des bras,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et puis si on ne peut rien faire, il ne nous reste qu'à prier pour  un monde meilleur, pour que nous soyons meilleurs . Mais de grâce arrêtons de nous plaindre, de gémir, de nous lamenter ,<br /> il y a un mur à Jérusalem à cet effet que chacun y aille par ses propres moyens.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Entendons nous les Haïtiens? entendons nous leurs problèmes existentiels?, ont ils une droite, une gauche, des écolos, un front National un Besancenot, un Mamer,et quoi encopre? Ils doivent<br /> survivre en silence avec leurs propres moyens. Gardons un peu la mesure et prions pour tous ces gens qui nous ont montré l'exemple du courage, du respect de l'homme et de sa lutte pour rester en<br /> vie et conserver un souffle d'honneur et de dignité.   <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Que M. Martin se rassure, si jadis un aigle fut l'emblème impérial, on se demande si un canard (sans tête) ne serait pas l'emblème républicain le plus adéquat aujourd'hui. C'est toute la France<br /> qui marche de travers, et ce n'est pas l'arrivée de Monseigneur Galouzeau de Villepin, bien décidé à administrer le sacrement des malades à M. Sarkozy, ou la subite poussée d'aérophagie de M.<br /> Juppé qui y changeront quoi que ce soit : la France se dissout assez rapidement dans la confusion mentale, et même légale. C'est le grand foutoir, avec ici et là quelques poches de rigueur ou de<br /> conscience. Quant "au virage à droite" provoqué par la raclée reçue par la minorité présidentielle, laissons aux médias cette appréciation aussi convenue qu'erronée : disons, en bon<br /> Créoles, que la politique de M. Sarkozy estessentiellement faite de zigs et de zags. De rien d'autre.<br /> <br /> <br /> <br />
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