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16 Octobre 2009
Hommage à Gérard LA VINY, Il a été enterré à Paris.
LE CHANTEUR COMPOSITEUR GUADELOUPÉEN DE « BAN MOIN UN TI BO» est décédé. Dans ma jeunesse, il habitait rue Lardenoy à Basse-terre en Guadeloupe. A ses débuts il chantait et composait souvent en présence d’un de mes amis Maurice Madon , lui aussi décédé depuis quelques années. Maurice était un secrétaire attaché de préfecture, un employé modèle et de plus un excellent guitariste. Louis Bougenot mon bien - aimé cousin, se joignait souvent à eux. J’étais à cette époque trop jeune pour faire partie du groupe mais La Viny était vraiment pour moi et bien de mes copains le compositeur/chanteur/interprète qui avait le don de capter son audience en touchant directement ses auditeurs par les sentiments profonds d’appartenance « à la créolité des Antilles » J’étais là aussi à l’époque ou le Boeing 707 s’est écrasé tout à côté de Sofaïa dans les Hauteurs de Ste-Rose & Deshaies. Le père de La Viny ainsi que plusieurs de mes amis faisaient partie des victimes de cet écrasement.
La Viny avait un humour qui reflétait le quotidien, la vie Antillaise dans toute sa candeur de cette belle époque. Il était sans nul doute un des plus grands compositeurs /chanteurs des années 60. Il était souvent présenté comme « l’ambassadeur des Antilles » ou encore le reflet de « l’âme Antillaise » pour les images humoristiques projetées dans ses chansons purement antillaises. Je crois que son nom de famille est Biny et il s’attribua son nom d’artiste Viny lors de son passage à Puerto-Rico ou il eu l’occasion de chanter dans une radio locale. Il était alors appelé Géraldo La Viny. Par la suite, la musique de Gérad La Viny fût imprégnée des rythmes latinos lui donnant un caractère latino caribéen, un mariage « endiablé » faisant vibrer tout un chacun au rythme des Antilles.
En repensant à cette époque, j ’ai aussi en mémoire l’excellente chanteuse Moune De Rivel qui elle aussi a fait une carrière remarquée en Métropole . Avec le parrainage de Joséphine Baker, La Viny dirigea «La canne à sucre», célèbre cabaret situé dans le quartier Montparnasse à Paris, qui était la vitrine des Antilles . « Ce cabaret est un haut lieu des nuits parisiennes. Gérard La Viny rencontre, notamment, Henri Salvador qui lui présente Boris Vian, alors directeur artistique de Philips. Il lui permet alors de lancer deux de ses plus grands succès : Sans chemise sans pantalon, et Ban moin un ti bo, qui fut un tube repris par plusieurs autres vedettes, notamment Harry Belafonte » cité par . http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/118/article_17779.asp et un résumé de carrière tout à fait édifiant lors de la remise de son insigne de chevalier dans l’ordre des arts et des lettres, voir Discours de Renaud Donnedieu de Vabres , http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/conferen/donnedieu/laviny.html;
PS; Je voudrais demander à certains de respecter le titre/l’orthographe de la chanson « BAN MOIN UN TI BO,» et de ne point dénaturer son titre par une nouvelle façon d’écrire le créole ou il faut obligatoirement mettre, ou ajouter des « w et des K» qui bien souvent ne font pas la bonne résonance http://www.scribd.com/doc/20713260/Gerard-La-Viny;
« Il demeure dans ma pensée à tout jamais »
Christian Martin