6 Novembre 2012
Le Rapport Gallois a, enfin! été remis au gouvernement. Celui-ci feint de s'en satisfaire, et une partie importante de la gauche clame sa déconvenue, y voyant une concession... à la droite et au patronat ( sic ).
On notera, il est vrai, que Jean-Marc Airault, envisage le recours à une hausse de la TVA, mesure préconisée naguère par Nicolas Sarkozy et le gouvernement Fillon, mais farouchement réfusée, alors, par Hollande et ses séides....parce qu'elle émanait de la droite. Il n'est pas certain que les militants de gauche, avouent cette contradiction. Honnêtes gauchos!
On notera aussi que l'exploitation du gaz de shiste dont la France regorge, est récusée par Ayrault. Elle représenterait une économie substantielle pour notre pays, et pour de très nombreuses années. La France n'aurait plus que des idées, elle exploiterait aussi son gaz et son pétrole. Mais agir ainsi serait se mettre à dos la Voinot, Bové, et les fascistes verts.
Les réserves de gaz resteront donc en attente. En attente de l'institution probable, si nous ne réagissons pas d'ici là, avec force et vigueur, de la République française islamique. Trente ans, c'est-à-dire à peu près le moment où les réserves des pays musulmans du moyen orient seront épuissées.
Et dire qu'il y en a qui contestent qu'Allah est grand.
Le Scrutateur.
Les mesures sur la compétitivité annoncées par Jean-Marc Ayrault ont fait au moins un heureux: Louis Gallois s'est réjoui que le gouvernement ait repris «d'assez nombreuses mesures» qu'il avait suggérées dans son fameux rapport (en PDF). «Ce qui me paraissait essentiel était de dire que la compétitivité était une priorité nationale et je pense que cette idée est passée», explique l'ancien président d'EADS, jugeant le programme annoncé par le premier ministre «extrêmement ambitieux». «L'impact des 20 milliards d'euros - de crédit d'impôt, NDLR -est peut-être plus important dans la mesure Ayrault que dans la mesure que je proposais», juge-t-il.
Ce système, qui remplace la baisse des cotisations sociales initialement envisagée, ne plaît guère à l'UMP. Pour Valérie Pécresse, il s'agit d'«une usine à gaz technocratique qui sera beaucoup plus injuste et inefficace». Son mentor, François Fillon, va dans le même sens: «En n'en reprenant qu'une partie et en renvoyant à 2014 la partie essentielle, c'est-à-dire la baisse des charges sociales à travers un système très complexe de crédit d'impôt, il renonce au choc de compétitivité. (…) Il n'y aura pas de redressement de l'économie française en 2013», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse. De son côté, Jean-François Copé critique lui aussi la complexité du système: «Je découvre avec la proposition Ayrault un projet extrêmement technocratique et pas à la hauteur des attentes.»
La droite ne manque pas d'ironiser sur le retour de la hausse de la TVA, que le candidat François Hollande avait formellement exclue pendant la campagne présidentielle, lorsqu'elle était défendue par... Nicolas Sarkozy. «C'est déjà un gag!», juge Jean-François Copé, sur le plateau du «Talk Orange-Le Figaro». «Cela montre que vraiment, il n'y a chez lui absolument aucune solidité dans les convictions.» Pour François Fillon, «les socialistes sont aujourd'hui devant ce qui ressemble terriblement à un virage, à un renoncement des engagements vis-à-vis de leurs électeurs».
Les socialistes, pour le moment, se font discrets. Mais, preuve que les mesures du gouvernement sont loin de faire l'unanimité à gauche, l'économiste Thomas Piketti, réputé proche de la majorité, dénonce dans une interview au Monde une «régression intellectuelle et politique considérable». «C'est un fusil à un coup, on ne voit pas assez à long terme ; on ne va pas pouvoir augmenter la TVA indéfiniment», assure-t-il.
Du côté du Front de gauche, la colère est palpable. «Les 98 grands patrons auteurs d'une tribune dans LeJournal du dimanche voient leur principale revendication satisfaite. Ce sont les 98% de la population qui paieront ce nouvel acquis du capital prélevé sur la richesse commune. Cette politique ne conduit ni à la justice ni au redressement», juge François Delapierre, secrétaire national du Parti du gauche. «On ne prend pas à bras-le-corps la question des prélèvements financiers, on ne s'attaque pas à la question du coût du capital et on s'enferme dans cette espèce de postulat qui consiste à dire que c'est le coût du travail qui est en cause», renchérit André Chassaigne, président du groupe Front de gauche à l'Assemblée.
De son côté, Marine Le Pen fustige «des mesures ultralibérales», «imposées», selon elle, par l'OMC (Organisation mondiale du commerce), par le FMI (Fonds monétaire international) et par la BCE (Banque centrale européenne). La présidente du FN l'assure: «D'ici deux ans, on sera dans la situation de la Grèce à ce rythme-là.»
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