2 Novembre 2013
Alors que ce jour ( 02 novembre 2013 ), 60000 bretons déferlent dans les rues de Quimper, et vont jusqu'à réclamer la démission de François Hollande, c'est toute la France qui est inquiète pour son devenir, et se trouve au bord de l'insurrection. Le gouvernement de la France, depuis juin 2012, se caractérise avant tout par son incapacité à traiter efficacement des problèmes écononomiques. Pis, il s'avère prisonnier d'une idéologie délétère, insoucieuse de l'avenir d'un pays, auquel elle ne croit pas, dont la continuation historique l'indiffère, et par ailleurs dévirilisante.
Dévirilisante. Car comment qualifier autrement, le vote, malgré l'opposition très vive manifestée à son encontre par les forces vives qui s ubsistent encore, cette année, durant tout le premier semestre ( et elle n'a pas, fort heureusement désarmée depuis lors ), le vote d'une loi, dite du "mariage pour tous" ( mais pas pour le président et sa concubine ) dévirilisante, voulue seuelement par une minorité décadente de bourgeois-bohèmes, de gauche d'abord, et éminemment soixante-huitarde, mais aussi " de droite", et sise, symboliquement sur la rive droite de Paris, dans le Marais?
La lettre qui suit, ne porte que sur un aspect du problème angoissant qui se pose à nous, aujourd'hui, citoyens français. Elle émane de catégories socio professionnelles du département de la Guyane, et souligne à l'intention de Hollande, et du gouvernement, le tragique déglinguage de ce département Français d'Amérique du sud, quasi abandonné par l'administration et les "autorités françaises".
Voici un problème urgent, qu'il faudra résoudre, et qui passe sans doute par une restauration en France de l'autorité de l'Etat, sans changer de régime. Car ce n'est pas la cinquième République qui est en question, mais l'esprit de ses "élites". La Crise française est une crise du mental de ses "élites".
Imagine-t-on de Gaulle, Michel Debré, Georges Pompidou, acceptant sans réagir de laisser détruire la France de l'intérieur, et en l'occurence la Guyane, par ces amateurs de parties fines, ne considérant leur pays que comme un magnifique héritage, dont le seul intérêt pour eux serait sa dissipation dans les orgies des Marais, ou des sofitels, ou autres hôtels Charlton?
Il est difficile de le croire.
Il est urgent de réagir, et de s'opposer par tous les moyens, à cette gabegie, à ces orgies d'"esthètes" décadents.
Bravo aux membres guyanais de L'union des opérateurs touristiques de la Guyane.
Le Scrutateur
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Par L’UNION DES OPÉRATEURS TOURITISQUES DE GUYANE.
La Hulotte, Palika, Ayana, Guyavoile, École Maritime de Guyane, Yaplus, École de Croisière
Flamboyant, Autremer, Tropic Alizés, Freelance Services, Terre de Jeux, Groupe Sainte
Claire Voyages, Takari Tour, la Sotel, Couleurs Amazone, Camp Cisame, Association
Papakaï, Bitassion Patawa, Ocean Logistic Scientific, La Compagnie des Guides de Guyane,
Quimbé Kio, Guyane Randonnée, Saut Sonnelle, Auberge du bois Diable, Camp Cariacou,
Camp Maripas, Guyarando, Canopée Guyane, Tigdilo, Entobios, Atmosphére d'Amazonie,
Guyanature, Nature de Guyane, Alawata, L'Eden Verte, Coeur de Forêt, Camp du Lawa,
Amazonie Découverte.
LA GUYANE NOUS ÉCHAPPE !!!
L’orpaillage clandestin omniprésent dans notre région gangrène jours après jours ce petit
morceau de France d’Amérique du Sud, seul département d'outre-mer non insulaire.
Nous sommes d’ailleurs de plus en plus nombreux à nous demander si nous sommes toujours
en France ou bien dans une zone de non-droit, livrés à la loi des malfrats?
Les opérations militaires, tout à fait légitimes, consistent à détruire les sites d'orpaillage
clandestins. Que font alors les garimpeiros pour renouveler leur matériel ?...
Un prêt en bonne et due forme ? Et bien NON !
Ils passent « commande » à des rabatteurs qui vivent, souvent illégalement, proches des
agglomérations et qui viennent voler tout le matériel nécessaire dans les villes, les fleuves et
les estuaires. La liste des exactions subies est longue et non exhaustive. Il est maintenant
avéré que cette insécurité, ces cambriolages et ces agressions sont bien les conséquences
directes ou indirectes de l'orpaillage clandestin. Et ce lien évident est trop souvent passé sous
silence.
La Guyane s’est donc transformée en un immense supermarché, où les sols et réserves
halieutiques sont pillés, les fleuves pollués, les citoyens agressés et volés en permanence. De
plus en plus de touristes et résidents annulent tout simplement leur séjour sur notre territoire
parce qu’ils ont peur pour leur sécurité. Même les familles de gendarmes se font agresser,
vandaliser, cambrioler au sein même des brigades !
Nos élus locaux font le même constat : " Sur le terrain, les garimpeiros ont déclaré la guerre à
l'État français. Or, on sait déjà que l'insécurité causée par les orpailleurs clandestins se diffuse
sur l'ensemble du territoire guyanais, que le modèle de prédation avec violence et atteintes
aux personnes se banalise, tant dans l'intérieur que dans les zones urbaines. Si l'uniforme
militaire, la force de l'État incarnée par ses soldats, n'arrête pas le geste meurtrier des pilleurs
de ressources naturelles, à quoi doivent s'attendre les civils ?" Jean-Etienne Antoinette,
Sénateur maire de Kourou, article paru dans France Guyane le 10 juillet 2012.
Le manque de réactions adaptées de la part des autorités face au réapprovisionnement
criminel de ces sites d’orpaillage clandestins a permis aux garimpeiros de parfaitement
s’organiser en toute impunité depuis plus de 15 ans.
Ce problème est bien de l’ordre de la sécurité publique relevant de l’État. Malgré la présence
de milliers de policiers, gendarmes et militaires le climat d’insécurité ne fait que croître et les
solutions répressives sont inadaptées. L'outil législatif doit impérativement être ajusté aux
nombreuses particularités de la Guyane.
Les clandestins qui commettent des délits et crimes sur notre sol, en toute impunité, ne
feraient certainement pas la même chose dans leur pays...
Un constat peut d'ores et déjà être fait : certains professionnels ont été contraints de stopper
leurs activités, voire de rapatrier leur personnel, notamment pour deux des plus grands camps
touristiques de forêt, ainsi que le CNRS avec sa station scientifique internationale des
Nouragues. Certains opérateurs tellement fatigués et convaincus de l’inefficacité du système
ont fini par arrêter de porter plainte et de faire des déclarations de vols aux assurances afin de
ne pas se faire radier.
Or, cette situation provoque de fait une réduction des investissements voire à moyen terme un
arrêt définitif des activités des professionnels du tourisme.
Sur toute la Guyane l'activité touristique représente plus de 75 000 clients, pour un chiffre
d'affaires d'environ 7 millions d'euros annuel.
Voici un exemple qui illustre parfaitement cette inefficacité : dernièrement, suite à une série
de cambriolages de bateaux et camps touristiques, une cache de matériels volés est retrouvée
par un professionnel du tourisme sur le fleuve à seulement 30 minutes de Kourou. Malgré la
volonté d'intervenir du PSIG (Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie), ils
n'obtiennent pas l'aval de leur supérieur ???... Des citoyens exaspérés et armés prennent la
décision de partir récupérer leur matériel en forêt. Au péril de leurs vies, ils rapportent une
grande quantité d’objets volés.
Dans le même temps, le Tribunal de Cayenne reçoit un fax urgent demandant de faire
diligence afin de déclencher l'implication des forces de l'ordre dans les meilleurs délais, la
réponse n’intervient que 2 jours et demi après !
Et quelle est-elle ? Le Parquet de Cayenne demande à ce que l’auteur du fax soit auditionné
par la Gendarmerie… Voilà où nous en sommes !
Un point de non retour a été franchi dernièrement à Dorlin et sur le fleuve Approuague
démontrant le niveau de détermination des criminels. Est-ce que l'État aura la volonté de se
réapproprier ce département et d'y réaffirmer sa souveraineté ?
Il est temps de se mettre autour d’une table, toutes convictions politiques confondues, et de
prendre en main l’avenir de la Guyane. Nous avons entendu trop de promesses, de discours
stériles et de décisions beaucoup trop frileuses par rapport à l’ampleur des problèmes réels.
Nous posons la question : les acteurs touristiques qui surmontent déjà bien d’autres difficultés
locales doivent-ils assurer leur propre sécurité (avec les conséquences que cela comporte) tant
que l’État ne prendra pas les décisions efficaces et adaptées à cette situation catastrophique ?
Nous constatons depuis trop longtemps que la justice française ne sait pas répondre
efficacement à de tels problèmes : les forces de l’ordre sont bloquées par leur hiérarchie et
l'armée se concentre essentiellement sur la protection du Centre Spatial Guyanais…
La Guyane est un pays exceptionnel où se déroulent des faits exceptionnels.
L'Etat doit prendre d’urgence des mesures exceptionnelles !!!
Monsieur le Président de la République,
Nous demandons, nous exigeons, que l’État Français prenne immédiatement les mesures
nécessaires pour assurer la sécurité des personnes et des biens en Guyane, territoire de
la République Française.
LA GUYANE NOUS ECHAPPE !!!
Fait à Kourou le 17 juillet 2012
Union des Opérateurs Touristiques de Guyane
14 rue Cresson 97310 Kourou
Courrier envoyé à :
- Président de la République Française
- 1er Ministre
- Ministre de l’Intérieur
- Ministre de la Défense
- Ministre de la Justice
- Ministre des Outres Mer
- Ministre des Affaires étrangères
- Ministre du Tourisme
- Préfet de Guyane
- Président de la Région Guyane
- Président du Conseil Général de Guyane
- Président du Comité du Tourisme de Guyane
- Président de la Chambre de Commerce de Guyane
- Sénateur Maire de Kourou
- Députés de Guyane
- Sénateurs de Guyane
- Parc Amazonien de Guyane
- Parc Naturel Régional de Guyane
- Centre Spatial Guyanais (CNES, ESA, Arianespace, Mission CNES)
- Office du Tourisme de Kourou
- DEAL, Directeur de la Mer, DIECCTE
- ONF, Ifremer, WWF, ONCFS, Guyane Nature Environnement, OSL
- Tous les médias, télés nationales et locales, presse, internet…