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2 Septembre 2010
Les lits médicalisés d'Haiti : une bourde?
( Une lectrice réagit à ce "fait divers" pour le moins fâcheux, et à un mot trop vite lâché du directeur de cabinet du préfet de la Guadeloupe).
Bonjour Monsieur BOULOGNE,
C’est regrettable que Monsieur le Sous Préfet oublie que, à part la population qui aura quelques lignes à lire qui feront l’objet des discussions devant les « machines à café » juste quelques heures, il y a « ceux qui lisent cette scandaleuse déclaration, ceux qui ont participé durant plusieurs semaines au PC des Abymes et à palettiser les dons qui ont laissé leur travail pour venir en aide, Ceux qui savent et connaissent « les Stars de l’Humanitaire, plutôt la Star »… Les caméras et les projecteurs sont éteints, je peux vous donner des nouvelles de Haïti du mois d’août 2010… ils auraient été heureux de recevoir cette goutte d’eau, il n’y a jamais eu de surplus jamais !
Pensez vous que les entrepreneurs qui ont donné sans hésiter des denrées alimentaires, les enfants qui ont participé à palettiser, la population qui a donné des vêtements, qui ont acheté des toiles de tentes qui les remettaient emballées aux points de récolte vous pensez que ces personnes vont redonner ? Mr… qui a donné les lits de son établissement …. Il pense quoi .. de la bourde ? Par respect à ces personnes qui dans la conjoncture actuelle n’ont pas pensé à leur portefeuille mais à venir en aide, jamais Monsieur le Sous Préfet n’aurait dû s’exprimer ainsi :
« on benne par inadvertance de l’humanitaire, une bourde … » !!! Mr le Sous Préfet manque d’imagination avec tout le respect que je lui dois ! Il faut bien que jeunesse se passe !
Bien à vous,
Patricia
Des lits jetés en bord de mer : « Une bourde »
V. D. France-Antilles Guadeloupe 02.09.2010
Samedi 21 août un joggeur a découvert les lits médicalisés jetés en bord de mer à Jarry.
Quid des lits médicalisés quasiment neufs et des palettes de bricks de jus jetés en bord de mer entre Moudong sud et Houëlbourg à Jarry ? Le joggeur qui les a découverts il y a une dizaine de jours a mis l'affaire sur la place publique, photos à l'appui. Pour dénoncer le scandale environnemental - encore une décharge sauvage - mais aussi humanitaire, soulignant que « ces lits auraient certainement fait le bonheur de quelques cliniques ou dispensaires haïtiens » .
12 containers pour Haïti
Renseignements pris auprès de la préfecture, c'est justement à Haïti qu'ils étaient destinés. Cadeau du centre hospitalier de la Basse-Terre, ces lits devaient être prochainement acheminés. Alors comment se fait-il qu'ils ont atterri dans la mangrove de Jarry ? « Une bourde » , reconnaît le directeur de cabinet du préfet Étienne Desplanques.
Celle commise par un membre d'une association. Chargé d'aller jeter à la décharge de la Gabarre des palettes de jus périmés qui ne pouvaient être acheminés, il a pris les lits avec. Et plutôt que d'aller jusqu'à la Gabarre, il s'est arrêté en bord de mer à Jarry. Ni vu, ni connu... Jusqu'à ce qu'un joggeur passe par-là.
Selon Étienne Desplanques, tout est rentré dans l'ordre. « L'association en question s'est excusée et a réparé cette erreur. Tout a été récupéré. » Les jus périmés sont à la Gabarre et les lits dans des containers sur le port de Jarry, prêts à partir pour Haïti. Du moins, dès que toutes les formalités administratives auront été réglées.
En tout, 12 containers doivent partir. À l'intérieur, les fameux lits médicalisés, mais aussi des vêtements et des denrées alimentaires (conserves...). Le surplus des dons collectés après le séisme et qui n'avait pas trouvé de place sur la barge affrétée en mars à destination d'Haïti.
À l'époque, le comité qui coordonnait les dons avait fait le tour des associations pour acheminer le surplus. Une seule avait accepté de s'en charger. Celle-là même dont un élément est responsable de la fameuse « bourde » . « Une association sérieuse, qui a fait du très bon travail. Une cheville ouvrière du projet, un partenaire formidable » , insiste Étienne Desplanques, qui ne voudrait surtout pas que « cet acte regrettable » jette le discrédit sur cette structure.