Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
8 Avril 2010
Le naufrage du mammouth ( et le nôtre?).
L'annonce de Luc Chatel, ministre de l'éducation, de faire appel à « des retraités, des étudiants... » pour remplacer les professeurs absents devrait sonner l'alarme dans tout le pays, et en particulier chez les parents et grands-parents d'enfants scolarisés. Car cette « solution » révèle l'ampleur du désastre éducatif dans lequel nous sommes entrés: notre pays ne dispose tout simplement plus de personnel qualifié et en âge de travailler pour faire cours à nos enfants. Tel est le constat du blog Sos-Education : «La plupart des secteurs de notre économie, on le sait, sont ravagés par le manque de main-d'œuvre qualifiée : artisanat, restauration, professions médicales, ingénierie... Mais la vérité qui éclate au grand jour, c'est que le métier de professeur ne fait pas exception. En réalité, depuis 20 ans, pour maintenir les quotas de recrutement d'enseignants, en particulier dans les matières scientifiques, il a fallu diminuer sans cesse les critères de sélection. On accorde aujourd'hui le CAPES à des candidats ayant 6/20 de moyenne au concours, et qui maîtrisent à peine les règles de base de l'orthographe. Pourquoi une telle pénurie de talents pour exercer « le plus beau métier du monde » ? D'abord parce que l'Éducation nationale fait mal son travail. Elle ne forme plus assez de candidats potentiels corrects. Après avoir imposé la « méthode globale » et asséné les « maths modernes », pédagogistes et syndicalistes militants, qui ont un poids considérable au ministère, ont supprimé le « Certif », dévalué le Brevet des Collèges, cassé les filières professionnelles, démoli le baccalauréat et fait de notre Université une vaste usine à chômeurs. Ils ont maintenant aussi déclaré la guerre à nos Grandes écoles, toujours au nom d'un égalitarisme fanatique, qui ne supporte pas que quiconque échappe au naufrage collectif. Le résultat aujourd'hui est que même le recrutement de professeurs « au rabais » devient difficile. Il faut donc avoir recours aux « étudiants et aux retraités » pour boucher les trous. En attendant de proposer des postes de professeurs à des métallurgistes au chômage ? L'autre cause est que le métier d'enseignant est devenu épouvantable sous le coup des réformes imposées depuis les années 1970, par ces mêmes dirigeants syndicaux et pédagogistes. Ils ont retiré aux projêsseurs la liberté de prononcer les redoublements et interdit des classes de niveau. Comment faire cours efficacement à trente enfants dont certains en avance sur le programme, alors que d'autres ne savent ni lire ni écrire ?»