15 Août 2012
Sur toutes les antennes de TV/RADIO, en ce 15 août 2012, on assiste à un déferlement de propagande anti catholique. FEU ! FEU ! Sur l'église. Le prétexte est la lecture recommandée par les évêques d'une Prière pour la France, qui, à en croire les accusateurs représenterait une inadmissible atteinte à la laïcité, aux libertés individuelles, et une incitation à l'homophobie.
Or, chers amis, voici la prière en question, voici l'objet du délit.
La prière pour la France :
(La prière en intégralité).
« Frères et sœurs, en ce jour où nous célébrons l’Assomption de la Vierge Marie, sous le patronage de qui a été placée la France, présentons à Dieu,
par l’intercession de Notre-Dame, nos prières confiantes pour notre pays.
1. En ces temps de crise économique, beaucoup de nos concitoyens sont victimes de restrictions diverses et voient l’avenir avec inquiétude ; prions
pour celles et ceux qui ont des pouvoirs de décision dans ce domaine et demandons à Dieu qu’il nous rende plus généreux encore dans la solidarité avec nos semblables.
2. Pour celles et ceux qui ont été récemment élus pour légiférer et gouverner ; que leur sens du bien commun de la société l’emporte sur les
requêtes particulières et qu’ils aient la force de suivre les indications de leur conscience.
3. Pour les familles ; que leur attente légitime d’un soutien de la société ne soit pas déçue ; que leurs membres se soutiennent avec fidélité et
tendresse tout au long de leur existence, particulièrement dans les moments douloureux. Que l’engagement des époux l’un envers l’autre et envers leurs enfants soit un signe de la fidélité de
l’amour.
4. Pour les enfants et les jeunes ; que tous nous aidions chacun à découvrir son propre chemin pour progresser vers le bonheur ; qu’ils cessent
d’être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l’amour d’un père et d’une mère.
Seigneur notre Dieu, nous te confions l’avenir de notre pays. Par l’intercession de Notre-Dame, accorde-nous le courage de faire les choix
nécessaires à une meilleure qualité de vie pour tous et à l’épanouissement de notre jeunesse grâce à des familles fortes et fidèles. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. »
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En quoi, ce texte est-il une atteinte à la liberté, aux principes de la laïcité. En quoi est-il « homophobe » comme on nous le serine à longueur d'antennes?
Dans le 4ème paragraphe, le plus visé par la critique, l'homosexualité n'est même pas nommée. Mais il y a sans doute des gens, des groupes de pression, peut-être même des entreprises commerciales, pornographiques ou autres, qui se sentent visés par le souhait que les jeunes ne soient pas « l'objet des désirs et des conflits des adultes » pour d'autres fins que leur épanouissement.
On peut aussi se demander s'il est encore permis de débattre en France contre les positions des lobbies de la pensée unique.
Est-il encore possible ( que l'on ait raison ou tort ) de n'être pas d'accord avec un projet de loi instituant la légalité du mariage homosexuel?
L'Eglise catholique,( ou tout autre institution, ou citoyen ) a-t-elle le droit de ne pas en être d'accord, sous peine d'être stigmatisée, et mise hors jeu, bâillonnée? Sommes-nous un pays de libertés, ou un régime totalitaire?
Il est assez étrange que les idéologues, qui ont toujours considéré le mariage comme une institution aliénante et bourgeoise ( cf Marx et ses disciples plus ou moins roses ) se fasse aujourd'hui les ardents partisans du mariage homosexuel.
Notons que le falot François Hollande qui est leur symbole, n'est pas tant partisan du mariage hétéro. Il prèche d'exemple sur ce point.
S'interroger sur ce surprenant paradoxe, est-ce commettre le crime de lèse majesté républicaine?
Edouard Boulogne.
PS ; La question homosexuelle : En février 2012, à l'occasion d'une polémique dirigée contre le député Christian Vanneste, j'ai exposée ma position sur ce qui était en jeu. La troisième partie de cet article était intitulée La question homosexuelle. Dans ce texte j'attribuais à Robert Aron, ce qui était l'oeuvre de Jean-Paul Aron. Je profite de cette réédition pour réparer mon erreur. Donc, ni Robert, ni Raymond Aron ( le philosophe et sociologue ) mais Jean-Paul. Ceux qui voudrait relire, ou lire, la totalité de l'article peuvent cliquer sur le lien suivant : http://www.lescrutateur.com/article-homosexualite-halte-au-feu-par-edouard-boulogne-99417025.html
( III ) La question homosexuelle.
L'homosexualité existe depuis toujours, et je n'entreprendrai pas un historique qui exigerait un développement considérable.
Tantôt exaltée par des élites, tantôt vilipendée ( surtout à partir de la Renaissance, et totalement au XIX ème siècle ), souvent tolérée à condition qu'elle ne s'exhibe pas outre mesure, elle n'a jamais été considérée comme un phénomène banal et sans conséquences, ce qui est compréhensible puisqu'elle concerne ce qui touche à notre intimité la plus profonde, et touche aux sources et fondements de la vie.
En Europe depuis la révolution française, elle fit l'objet d'un consensus négatif, et répressif tout à fait trans-partisan. L'écrivain Jean-PaulAron ( pas Raymond ) a consacré un ouvrage très intéressant, et édifiant, à cette époque sous l'angle qui nous occupe ( Cf. Le pénis et la démoralisation de l'Occident. Grasset éditeur ).
Dans les pays communistes l'homosexualité était punie de mort, ou de la peine de déportation, en Chine, en URSS, à Cuba.
C'était pourtant l'époque, pas si lointaine, où Sartre, Danielle Mitterrand, et même Jack Lang étaient reçus royalement à La Havane. Il n'y a guère qu'un an que Fidel Castro, sentant sa mort prochaine, et son régime vaciller sous ses pas demanda pardon aux homosexuels pour les persécutions et le mal qu'on leur fit subir.
Mais le communisme étant tombé, les classes ouvrières faisant de plus en plus défaut dans la lutte pour détruire « l'empire du mal capitaliste » on se mit à chercher un « prolétariat de substitution ».
La « Révolution »chercha les nouveaux damnés de la terre, parmi tous ceux qui pouvaient, à tort ou à raison, avoir des motifs de mécontentements, ou de se croire persécutés.
Sa mainmise sur les médias, l'école et l'université étant ce qu'elle est, elle s'empara de thèmes nouveaux, et visa des clientèles nouvelles, entre autres les travailleurs immigrés, et ceux dont nous parlons aujourd'hui, les homosexuels.
Ceux-ci, sont dans toutes les couches de la société, hommes et femmes, dans toutes les religions, dans tous les partis politiques d'un extrême à l'autre de l'échiquier. Ils sont de toutes les classes d'âge. On en trouve même dans les couples hétéros sexuels- hommes et femmes, pères et mères de famille, qui ont trouvé dans ce faux semblant le paravent de leur vie cachée. Médecins, psychologues, prêtres confesseurs, en savent longs là-dessus.
Les travaux sociologiques sérieux qui leur ont été consacrés les estiment à 5% à peu près d'une population occidentale ( soit, si le chiffre est exact, dans une population française de 65 millions d'habitants, un chiffre de 3 millions et demi de personnes). De quoi intéresser, évidemment, les racoleurs de toutes sortes.
Pas des « tantes » et des « folles », évidemment, car une autre caractéristique de cette catégorie humaine, est sa discrétion, pour des raisons faciles à comprendre. Nous sommes loin des clowneries criardes des Gay pride.
Le but des « révolutionnaires » c'est d'unifier ce monde disparate, pour en faire un instrument de conquête du pouvoir.
L'intention s'est d'abord incarnée dans l'extrême gauche, puis à gagné par contagion la gauche classique. Elle est en train de conquérir la droite modérée. Et il suffisait d'écouter Jacques Chirac sur sa fin, ou ce matin encore M. Jean-François Copé « consterné » par le propos du député Vanneste pour s'en apercevoir.
En fait, la gauche se fout des « pédés » ( j'emploie à dessein cette expression injuste et vulgaire, mais consacrée ). Pour elle ils sont une matière première de leur ambition politique.
Et je ne suis pas en train de dire que la droite devrait en faire autant. Je ne suis pas autant cynique.
Je dis, en revanche, qu'il serait temps que le problème social, et surtout humain de l'homosexualité soit posée, et qu'on s'attache à le résoudre humainement, sans arrière pensée politicienne.
Il y a dans l'attitude courante, à cet égard, une énorme hypocrisie, et une volonté manipulatrice évidente.
Prenons l'actuelle revendication gaucharde du « mariage homosexuel » une escroquerie manifeste.
La gauche, en particulier la gauche marxiste et socialiste, a considéré, jusqu'à une date récente, le mariage et la famille comme de vieilles lunes, des institutions bourgeoises et aliénantes. « Famille je vous hais » disait André Gide, dans les années 1930.
D'autre part, les homosexuels « normaux » si j'ose dire, ne revendiquent nullement cette entrée en institution. Ce n'est pas tellement leur culture. Ni l'éducation d'enfants dont ils seraient « père et père », « mère et mère ».
Tout cela c'est de la politique, la politique de ceux qui veulent détruire ce qui reste de la famille, en l'assimilant à des unions d'une autre nature.
On me dit que M. Sarkozy, lors de son allocution de candidature que je n'ai pas encore entendue, aurait dit, se démarquant de M. Vanneste, qu'il déteste les mouvements homophobes. Moi aussi. Mais pour autant je ne suis pas homophile. Et j'espère qu'il ne l'est pas davantage.
On ne peut pas, me semble-t-il aimer ou détester, estimer ou mépriser quelqu'un à cause d'une appétence sexuelle qu'il n'a pas choisi, et qui n'est ni la zoophilie, ni la gérontophilie, ni la bestialité.
Chacun d'entre nous a, le sachant, ou ne le sachant pas ( le plus fréquent ) des amis qui appartiennent à cette catégorie. En ce qui me concerne je préfère un homosexuel ( que rien ne distingue d'ailleurs, extérieurement d'un hétéro, dans l'immense majorité des cas ) honnête, cultivé et généreux, à un hétéro voleur, inculte, et égoïste.
Il y a un changement des mentalités à opérer. Et l'éducation, qui s'impose, à cet égard, et d'abord dans les familles, ne doit pas être confiée à des militants prenant l'école en otage de leur maraude. Cela existe aussi.
Que nos compatriotes homosexuels soient ce qu'ils veulent, pourvu qu'ils respectent les règles essentielles de la socialité.
Qu'ils se méfient des manipulateurs de l'extrême gauche, et des nihilistes décadents, qui les prennent en otage. Et qu'ils méprisent les insignifiants, de la pseudo droite qui ne s'intéressent pas plus à eux que de cela.
Evoquera-t-on , et m'objectera-t-on le point de vue religieux? M'en tenant au christianisme je ferai remarquer que dans aucun des quatre Evangiles il n'est question des « pédés ». Que dans le Discours sur la montagnel'esprit n'est pas à la lapidation, ni de la femme adultère, ni de qui que ce soit. Ce qui est remarquable dans le monde méditerranéen, surtout à cette époque.
Voici, chers lecteurs, ce que je voulais dire, en hésitant, car il y a des sujets tabous.
Mais enfin c'est dit.
Et que personne, non plus, ne songe à lapider M. Vanneste. Que l'on soit d'accord ou non avec lui, son propos nous donne à penser. Et par les temps qui courent, ce n'est pas rien.
Edouard Boulogne.
( Prochain objectif des lobbies ? ).