20 Mai 2012
( Voici une rubrique du Scrutateur, qui doit vous intéresser. Elle ne fait pas double emploi avec les commentaires d'articles. Ceux-ci, en augmentation lente, mais constante, est faite de vos réactions aux articles.
« La voix des lecteurs »vous donne la parole, la possibilité d'enrichir notre blog de vos idées, réflexions, poèmes, réactions propres à l'actualité en général.
Bien entendu je ne publierai que ce qui ne s'en prend pas, éventuellement, aux personnes, au-dessous de la ceinture comme on dit.
Les articles signés seront plus particulièrement bien venus. Mais il y a, je le sais d'excellentes raisons, qui ne relèvent pas de la couardise, mais plutôt de ce qu'on appelle le devoir de réserve, à l'anonymat, ou au pseudonyme. Ces articles seront pris en compte. Mais il faudra, que je puisse identifier les expéditeurs de façon précise. Ma discrétion à leur égard étant assurée.
Maintenant, chers lecteurs, à vous de jouer.
Edouard Boulogne) .
PS : Les propos de lecteurs, n'expriment pas toujours le point de vue du Scrutateur. Ils s'expriment librement. Le Scrutateur n'intervient que pour écarter les attaques qui viseraient des hommes et des femmes, de façon insultante, « au-dessous de la ceinture » comme on dit.
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L'article de Dolto, suscite de l'intérêt. D'abord la réaction d'un jeune chef d'entreprise : Carène ( voir les commentaires ) puis celui de Claude Houel, qui se réfère d'ailleurs à Carène. Cette dernière intervention m' paru d'ailleurs assez élaborée pour paraître en article, ceux-ci étant davantage lus que les commentaires, car il est parmi ceux-ci des interventions souvent remarquables. EB
un commentaire vient d'être posté par Claude HOUËL sur l'article Crise :trop d'entreprises sur le fil du rasoir en Guadeloupe ! par DOLTO., sur votre blog Le Scrutateur.
Extrait du commentaire:
LE TEMPS DE LA DESINTOXICATION :
L’article de Dolto est intéressant et bien documenté.
Son analyse est plus discutable :
Depuis plus de trente ans une partie des chefs d’entreprises, ne savent plus gérer leur exploitation sans l’aide de l’Etat, sous forme de subventions et réductions de charges sociales et
fiscales
et autres prêts bonifiés.
Ces aides étaient supposées compenser certains obstacles au développement, comme l’étroitesse des marchés et l’éloignement de l’Europe, entre autres.
Elles devaient permettre un rattrapage relativement aux entreprises hexagonales.
Elles devaient surtout créer de l’emploi pour lutter contre un chômage endémique.
Force est de constater qu’aucun de ces objectifs n’a été atteint.
Faut-il continuer sur la même voie en se persuadant que la Guadeloupe serait le seul endroit dans lequel l’entreprise ne puisse fonctionner sans le recours aux fonds publics ?
Cet état d’esprit n’est pas du seul fait de ces entrepreneurs qui vivent dans une société qui veut un maximum de libertés, y compris celle d’entreprendre, et dans le même temps ne sait plus
acheter une voiture ou faire installer un chauffe –eau solaire ou créer une activité sans être aidé par l’Etat.
Ce faisant nous avons crée une génération d’entrepreneurs qui ne savent plus prendre de vrais risques et sont devenus des drogués à la subvention.
Cela est tellement vrai que même les entreprises qui font du bénéfice continuent de crier haro sur l’état quand leur résultat, positif, diminue, ne se rendant même plus compte que les aides
publiques ne peuvent, en aucun cas, être maintenues en présence de bénéfice car cela reviendrait à dire que ce dernier est en partie assuré par le contribuable.
Les arguments mis en avant, pour réclamer le maintien, sont surprenants, comment par exemple dire que les charges sociales « plombent » le résultat des entreprises quant on sait que
les
charges sociales patronales sur les petits salaires, soit 95% de la masse salariale de privé, sont en très grande partie, exonérées !
Le seul vrai problème est le manque de fonds propres et la difficulté à se financer mais hollande a promis d’y remédier, oubliant qu’il existe déjà des dispositifs comme Oséo.
La grave erreur des interventions publiques a été d’avoir oublié l’emploi, on a choisi, arbitrairement et sous la pression de lobbies actifs, des secteurs d’activité alors que le seul critère
aurait dû être la création pérenne d’emplois.
Bref l’argent public a été utilisé, en masse, pour un résultat globalement négatif.
Peut-on en sortir ?
A mon humble avis oui, car il existe, heureusement, des entrepreneurs Guadeloupéens, qui réussissent sans être pour autant des chasseurs de primes et subventions. Il n’y a pas de malédiction
qui
empêcherait le succès.
D’ailleurs les plus belles réussites sont dans le secteur du commerce et des services, activités beaucoup moins aidées que le secteur dit « productif » qui lui connaît beaucoup plus
de
problèmes.
Il faut simplement que certains entrepreneurs se désintoxiquent et apprennent à faire sans les aides ou avec des aides réduites.
Pour le reste la Guadeloupe et son économie ont connu bien des mauvaises situations, comme les chocs pétroliers, les conflits sociaux graves de 1967 ,1982 et 2009,sans oublier le cyclone
Hugo.
La majorité des entreprises s’en sont sorties, ce qui prouve bien que c’est possible.
Les entrepreneurs de PME ont tort de réclamer plus d’intervention de l’Etat dans l’économie car ça ne marche pas et il n’y a plus d’argent.
Il va falloir s’y habituer.
Ils doivent par contre exiger que l’Etat joue son rôle dans le maintien de la paix sociale en ne donnant pas à certains syndicats un pouvoir sans commune mesure avec celui qui leur est
conféré
par le code du travail et en punissant les patrons, rares, qui ne respectent pas le même code: C’est une démarche qui ne coûterait rien et permettrait aux entreprises bien gérées de
s’épanouir.
NB En ce qui concerne le commentaire de Carene, je tiens à préciser que je suis du côté des entrepreneurs courageux qui méritent leur bénéfice par eux même et qui se sortent de situations
compliquées : être entrepreneur en Guadeloupe n’est pas facile mais on est très fier quand on y arrive.
Je le sais pour avoir été de ceux-là pendant 30 ans et d’avoir bâti une belle entreprise, dans un secteur très concurrentiel, sans gros moyens au départ, sans aides publiques spécifiques et
avec
deux délégués du personnel UGTG, comme quoi…