29 Juin 2012
( En France, mais ailleurs aussi, hélas!, règne la division, la mesquinerie, les luttes fratricides. Tandis qu'à droite, Nicolas Sarkozy, étant pour l'instant hors course, s'installe la guerre des chefs, des clans, des petites âmes ( tel ancien ministre va même jusqu'à réclamer un « droit d'inventaire » pour le quinquennat qui s'est achevé en mai, après avoir marché durant cinq ans, le petit doigt à la frange de la jupe ), à gauche c'est encore pire comme le révèle l'article qui suit, d'Eric Branca, dans Valeurs actuelles.
Faut-il se décourager, se retirer sur l'Aventin?
Que nenni. Si nous ne nous occupons pas de politique, la politique s'occupe de nous. Autant rester lucides, et agir comme nous le pouvons, à notre mesure, en refusant d'entrer dans la dialectique infernale.
Je me suis permis de vous proposer, après l'article, deux textes, poétiques, et même un peu plus, qui sont de bonnes sources où nous abreuver.
Et tant pis pour les sceptiques, pour les désabusés.
Edouard Boulogne.
« Tout comme la droite, hantée par la guerre des chefs, le PS vit dans le souvenir de ses déchirements. Masqués par son retour au pouvoir, ceux-ci sont loin d’être apaisés. Voici les querelles d’Atrides qui, depuis ses débuts, ont secoué le PS pour en faire ce qu’il est.
Même sous-tendu par l’arrière-plan personnel et sentimental que l’on sait, l’assassinat politique de Ségolène Royal à La Rochelle rappelle qu’au Parti socialiste l’union est d’abord un combat. Jean-Louis Bianco, le plus proche conseiller de la ci-devant candidate à la présidence de la République, ne l’a pas caché : pour lui, sa défaite est imputable aux amis d’un « ancien premier secrétaire du Parti socialiste ». Comprendre : Lionel Jospin, dont l’entourage a conseillé activement Olivier Falorni, “tombeur” de Mme Royal aux législatives. Et qui, surtout, ne lui pardonne pas d’avoir réuni, à l’élection présidentielle de 2007, quatre fois plus de voix que lui, cinq ans plus tôt !
Classique choc d’ego ? Pas seulement. Bien dissimulé dans la généalogie de cet affrontement, on trouve l’antagonisme foncier opposant la fille d’officier rigoriste qui proposait, en 2007, d’encadrer militairement les mineurs délinquants à l’ancien militant trotskiste infiltré chez les socialistes et préférant toujours la déstabilisation biaisée au choc frontal. Un précipité, en somme, de l’histoire du PS, dont seul François Mitterrand, fils de cheminot d’Action française allié aux communistes, avait su incarner la synthèse.
Quand lui-même parvint au pouvoir, l’un des premiers actes publics de son septennat, avant même la cérémonie du Panthéon, fut de mettre un terme au duel sans merci qui, depuis la seconde moitié des années 1950, l’opposait à Pierre Mendès France. Qui ne revoit l’ancien président du Conseil, amaigri par la maladie, fondre en larmes dans les bras du héros du jour juste après son investiture du 21 mai 1981 (il mourra l’année suivante), dans la salle des fêtes de l’Élysée ? Vingt-huit ans plus tôt, les deux hommes avaient pourtant failli en venir aux mains. (...) ».
Lire la suite ICI : http://www.valeursactuelles.com/dossier-dactualit%C3%A9/dossier-dactualit%C3%A9/haine-gauche20120627.html
( I ) Si ( If ) de Ruyarf Kipling. Le texte, mais aussi sa diction sur you tube, avec un accompagnement musical de Ludwig Van Beethoven. :
Si...: http://www.youtube.com/watch?v=ReHe4kSqZ9A
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n'être qu'un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui est mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils.
Rudyard Kipling (1865-1936)
( II ) Une prière de St-François d'Assise : ( lire, mais surtout méditer longuement. C'est tout sauf de la bondieuserie ).