20 Août 2013
Les médias audiovisuels ont dit ( presque ) tout de la carrière professionnelle d'Henri Debs qui vient de nous quitter.
D'origine libanaise, mais installé très jeune dans notre île, il avait su mieux que s'y adapter. Il l'avait comprise, et pour cela l'avait aimée.
Ingénieur, mais d'abord musicien, et homme d'affaire, il était, quoique « parti de rien » devenu un négociant prospère. Passionné de musique, il avait concilié le monde des affaires et la promotion de la musique antillaise, dont il était devenu non seulement un promoteur, mais un créateur, y ajoutant sa touche personnelle.
Homme chaleureux, il m'avait arrêté, en pleine rue Frébault, à Pointe-à-Pitre, en 1989, pour souscrire à trois exemplaires d'un de mes livres, France, garde-nous.
Peut-être ce bon vivant, cette force de la nature, aurait-il vécu plus longtemps, s'il n'avait perdu, il y a trois ou quatre ans, son épouse bien aimée, Rose-Marie.
Je l'avais rencontré, un an après cette mort, à l'église St-Pierre et St-Paul, où venait d'être célébrée une messe en l'honneur de Rose-Marie.
Ce n'était plus le même homme. L'énergie communicative qui l'avait caractérisé avait laissé la place, au désarroi, au pessimisme. La plaie ne cicatrisait pas. Nous nous quittâmes tristement.
Il ne parlait plus que la rejoindre.
Puisse ce vœu être accompli.
Edouard Boulogne.
Nou ka pati an bodé : http://www.youtube.com/watch?v=2KXgq-4Pjvc