21 Décembre 2012
Dans mon article d'hier soir sur Hollande l'insignifiant, j'écrivais, incidemment, dans le cadre 'un autre sujet : « La gauche actuelle en France est l'organe essentiel de notre décadence. Il va falloir se mettre en mesure de la f.... dehors, lors de toutes les élections qui vont suivre, et ne pas donner dans la naïveté d'une certaine fausse droite, craintive et chétive ( surtout sur les plans intellectuels et culturel, comme on le voit, y compris en Guadeloupe ) ».
Je pensais aux déclarations de M. Laurent Bernier sur le sempiternel chapitre de « l'évolution institutionnelle de la Guadeloupe », où le maire de St-François, qu'on a connu mieux inspiré, semble se rallier aux ambitions fumeuses du président du Conseil général de la Guadeloupe, Jacques Gillot, propres à servir ses propres ambitions, et celles de ses homologues politiciens. ( sujet sur lequel je reviendrai très bientôt ).
Ces quelques lignes n'ont pas échappé à M. Sully Tacite, ( représentant en Guadeloupe du Parti des Démocrates Chrétiens ) qui les commente sur la version parue sur facebook.
Sully Tacite Je salue votre courageuse prise de position. S'agissant de la droite locale votre observation est particulièrement juste. De 1990 à ce jour, on assista à une tentative de liquidation de cette sensibilité politique - jadis forte et structurée, de l'échiquier politique guadeloupéen. On créa un parti zombi - sans colonne vertébrale idéologique, qui poursuivait une chimère et se fracassa en décembre 2003 sur le mur de la réalité. Puis de 2007 à 2012, on torpilla l'UMP locale pour en faire le bateau ivre d'aujourd'hui sans pilote, sans doctrine, bref un néant politique. C'est à partir de cette réalité que certains tentent aujourd'hui de rebâtir progressivement une droite locale forte de ses valeurs et convictions. Bref, une droite locale qui assumerait enfin son identité.
Cette remarque de M. Tacite est réconfortante. Elle traduit la sensibilité forte de la majorité de la population guadeloupéenne, qui, si ces messieurs (qui réclament, fort imprudemment, mais il s'agit très probablement de bluff ) un nouveau referendum, alors que celui de 2003, éclatant dans sa détermination d'un refus d'aventure aux mains de ces petits messieurs ( incapables d'administrer leurs communes ) pourrait bien concourir à renforcer, ce qu'il ne veulent pas, à savoir l'implantation politique renforcée de M. Victorin Lurel.
M Lurel est «socialiste. Ce n'est pas ma chapelle. J'ai eu l'occasion de lui dire mon sentiment à cet égard, dans l'article que j'ai consacré à sa Lettre ouverte aux Français de l'hexagone ( http://www.lescrutateur.com/article-politique-quelques-remarques-a-propos-de-la-lettre-ouverte-de-victorin-lurel-aux-fran-ais-de-l-hex-105125689.html ). Mais sur d'autres points, je ( et une majorité de Guadeloupéens aussi ) me sens proche de sa démarche actuelle sue « l'évolution institutionnelle ».
Si un referendum, devait avoir lieu, une nouvelle fois, je ferais fi de mes réserves sur certains points, et me rangerais, sur cette question derrière le ministre socialiste.
Avant d'être de gauche ou de droite, nous sommes d'abord et avant tout des Guadeloupéens, et des Français.
Edouard Boulogne.