13 Août 2010
Jeunesse, chômage, crise.
( L'un de nos lecteurs nous adresse cet article sur le chômage des jeunes dans le monde ' article du Figaro, cf le Lien).
Nous le publions accompagné de son commentaire. LS).
Les jeunes, là-dedans - eux qui ne réclament rien de moins que les clés de la maison - sont dépeints d'une manière bien passive. Eux qui s'activent tant ! mais dans le délire égotique qui s'intensifie, ils se sentent chosifiés par le regard d'autrui tant, n'ayant rien appris, ils n'ont peut-être rien oublié non plus de la condition animale dont l'homme ne s'est jamais tellement éloigné, et à laquelle 68 a cherché à le ramener. Là où les jeunes s'attendent à être vénérés et servis, on leur demande tout simplement de servir à quelque chose, et là, c'est le clash. La relation de cause à effet s'est évanouie dans l'éther de la civilisation piétinée par la "Culture". Reste alors la Communication, et quelques bons vieux ressorts...
Les jeunes sont capables, volontaires, honnêtes et travailleurs, mais le monde du travail s'obstine à les rejeter...
C'est pourquoi il ne faut pas avoir peur de dire que la "crise" est en grande partie le fruit de la subversion et du pourrissement des Institutions... de l'intérieur : les guérilleros d'hier n'étaient pas de ignares affamés, mais des diplômés d'État, grassement nourris par la fonction publique dont ils accèdent si souvent aux plus hauts sommets. Ils ne quêtaient que le pouvoir, l'autorité et la puissance temporelle (et les prébendes associées), et la dialectique qu'ils employèrent n'en fut que le marche-pied, à l'heure où la communication, les réseaux et la connivence, outils indispensables au succès de toute entreprise dont l'objet est dissimulé, se perfectionnaient en perversité. Ils ont fait école, il faut croire. Les guérilleros d'aujourd'hui sont comme leurs aînés issus de 68 : ils ont les mêmes appétits, mais n'ont pas la même formation. Les soixante-huitarts on cassé le moule de l'école républicaine, brûlant les échaffaudages de leur propre construction (prudents, les bonshommes !) et ils ont rendu leurs successeurs à la nature. Les soixante-huitards ont réussi à les convaincre que tout leur était dû et qu'ils pouvaient parfaitement se passer de toute forme d'apprentissage autre que celui des cités. Hé oui ! la gauche plurielle a tout dévoyé, jusqu'au concept de "vie de la cité". On voit le résultat. C'est la "crise"