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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Il faut écouter les sages, monsieur le Président, par Edouard Boulogne.

 

Il faut écouter les sages, monsieur le Président.

 

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Dans un discours, prononcé avant-hier à Chambéry, Nicolas Sarkozy a expliqué que "l'unité de la France a plus à craindre d'une uniformité rigide que d'une souplesse dans la diversité et la reconnaissance de chacune des identités de notre territoire". "On ne bâtit pas un grand pays en niant les identités de toutes ses petites patries qui font la grande patrie française", a ajouté le chef de l'Etat.

Ce discours porte la marque du chef de l'Etat, ce qui fait que de plus en plus de ceux qui avaient espéré en lui, ont tendance à s'en écarter : une certaine ambiguité.

Comment, en effet, préférer la rigidité à la souplesse? La France a été constituée au fil des siècles par les rois capétiens, qui surent composer avec un empirisme remarquablement organisateur, à partir d'une extrême variétés de peuples la grande nation une, que nous connaissons. Mais ces rois, inégalement, selon leurs talents et personnalités ne perdirent jamais de vue leur projet unificateur. Sous la souplesse, jamais ne faiblit la force, et la vision unificatrice, la claire vision de la fragilité d'une « oeuvre » composite.

Et après la royauté, la République, quand elle prit conscience d'un si riche héritage qu'elle entendait développer, poursuivre dans un autre langage, sut elle aussi articuler la souplesse et la force, ce fameux jacobinisme dont les excès ne doivent pas faire oublier toutefois tout ce que l'on lui doit.

Aujourd'hui, la France est menacée dans son existence même par de nouvelles tendances centripètes, et même, au nom, bien entendu, de grands principes et de bons sentiments, menacée d'éclatement sous la pression de « cultures »nouvelles qui la pénètrent et la subvertissent : un islamisme qui par le biais d'une immigration massive et conquérante tend à la conquérir de l'intérieur, ( le cauchemar d'une république islamique française à l'horizon 2050, par le seul dynamisme de la natalité immigrée, et la perpétuation de l'immigration, soutenue par le faux humanisme d'une « élite » pour laquelle le patriotisme n'est qu'une vieille lune ringarde) et d'autre part, l'utopie d'une Europe technocratique si bien représentée par le technocrate français Jean-Claude Trichet, qui, devenu gouverneur de la Banque centrale européenne, déclara lors de sa première conférence de presse, en tant que tel : «  I'm not French »! ( Tout un état d'esprit, et tout un programme par défaut.

Face à cette idéologie destructrice que l'on a baptisé pompeusement la RDH ( religion des droits de l'homme ) j'ai peur que monsieur Sarkozy, auquel je ne voudrais pas faire de procès de mauvaise intention, manque de la culture nécessaire à la conduite d'une aussi grande et vieille nation que la France.

Le président ferait bien de lire (mais en a t-il le temps...et le goût?) le récent livre d'Eric Zemmour Mélancolie française. «  Les grands prédicateurs de la RDH, philosophes, politiques, chanteurs, acteurs (…..) enrôlent et bénissent des millions de « barbares » étrangers (Zemmour était en train d'évoquer la fin de l'empire romain. Note du Scrutateur) sous leur resplendissante bannière, sans se préoccuper de savoir si ceux-ci croient réellement à la nouvelle foi, encore moins s'ils ont envie d'adopter les moeurs de leur nouveau pays; et se moquent éperdument de l'avis des populations autochtones qui subissent stoiquement ces vagues infinies. L'histoire de l'Empire s'est achevée comme on le sait tragiquement, non par des « invasions  barbares », mais selon Alessandro Barbero, par « la perte de contrôle gouvernemental de ces territoires [ qui] hâtèrent la naissance progressive de royaumes, d'abord autonomes, puis réellement indépendants, précipitant ainsi […] la chute de l'Empire romain ».

C'est pourquoi je vous dis, monsieur le Président, il faut cesser de vouloir « faire moderne », de courir et de vibrionner. Il faut de temps en temps, s'arrêter, lire, écouter des voix cultivées et sages, enracinées dans le limon français depuis des générations, pour faire de la bonne politique.

Sinon....!!!


 

Edouard Boulogne.

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