3 Juillet 2013
( I ) Des nouvelles de Nicolas, par sa mère, suivies d'une courte revue de presse, par INTERIM.
Cher tous,
Un immense merci pour votre soutien à Nicolas. Il nous est difficile de vous
répondre personnellement compte tenu du nombre de mails mais du moins pouvons-nous partager quelques nouvelles avec vous.
Nicolas est très conscient de l'extraordinaire mobilisation en sa faveur, ne
serait-ce que grâce aux lettres qu'il reçoit* (plusieurs centaines par jour). Il a aussi appris l'initiative toute récente des "Veilleurs debout", déjà présents dans 50 villes en
France, et cela l'a beaucoup ému (ci-joint, une photo de 5 Veilleurs ce soir devant le palais de justice d'Angers, à 22h30). Ses journées restent austères puisqu'il est à l'isolement
(une mesure qui n'est pas spécialement punitive, mais plutôt protectrice). Cela signifie qu'il ne voit personne et prend tous ses repas dans sa cellule. Il peut sortir en promenade deux
fois par jour mais uniquement avec des gardiens.
De notre côté nous attendons toujours de pouvoir le visiter. Une autorisation de visite a été transmise aujourd'hui par le greffe pénal à Fleury Mérogis mais à l'intérieur même de la Maison d'arrêt, il faut plusieurs jours pour que la demande soit traitée. La prison est une grosse machine administrative où tout prend du temps... Plus que jamais Nicolas a besoin de vos prières, certes en faveur de sa libération mais au-delà et surtout, pour qu'il reste ferme dans ses convictions pacifiques et qu'il ressorte mûri de cette épreuve. Avec toute notre amitié, Maryvonne et Wojtek ( II ) Les répressions politiques en France vues de l’étranger : |
http://www.ndf.fr/article-2/01-07-2013/les-repressions-politiques-en-france-vues-de-letranger
Si les médias mainstream internationaux tardent à remarquer les méthodes totalitaires du gouvernement français et préfèrent se concentrer sur son incapacité à prendre les décisions qui permettraient de sortir l’économie de l’Hexagone de son marasme, les répressions policières et la condamnation très politique de Nicolas Bernard-Busse ne passent pas inaperçues dans les médias conservateurs et catholiques européens et américains.
En Italie, le grand quotidien La Stampa parle de la condamnation «grotesque» du jeune étudiant français sur son site Internet d’informations catholiques Vatican Insider.
En Espagne, le quotidien conservateur La Gaceta décrit à nouveau cette condamnation politique ainsi que les répressions policières contre les opposants au « mariage » pour les couples homosexuels et les manipulations médiatiques autour de la mort du militant d’extrême-gauche Clément Méric (voir ici à propos du premier article de La Gaceta et des articles déjà publiés en Pologne et au Canada à propos de la condamnation de Nicolas) sous le titre «Le visage le plus totalitaire du socialisme français». La Gaceta s’étonne aussi des conditions de détention du jeune détenu mis à l’isolement dans une cellule sans fenêtre avec interdiction de visites de ses proches.
En Pologne, le quotidien conservateur Gazeta Polska codziennie reparle lui aussi dans son édition du week-end de la condamnation de Nicolas à l’occasion d’un article sur la critique des brutalités policières françaises par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, dans un rapport présenté jeudi dernier qui concernait surtout la Turquie mais où les violations par le gouvernement français des droits fondamentaux de ses citoyens (droit de s’exprimer et droit de manifester) étaient aussi mentionnées. Le journal polonais informe également ses lecteurs de la réaction outrée de Paris qui ne supporte pas d’être mis sur le même plan que la Turquie. Un deuxième quotidien, le catholique Nasz Dziennik, publiait ce week-end un article sur une plainte contre la France déposée par l’European Centre for Law and Justice au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, toujours à propos des répressions contre les opposants au « mariage » pour les couples de même sexe. L’hebdomadaire catholique Gość Niedzielny (le premier hebdomadaire d’opinion en Pologne) mentionne lui aussi la plainte de l’ECLJ à l’ONU et parle des arrestations arbitraires et des violences policières qui ont lieu en ce moment en France.
En Allemagne et aux Pays-Bas, les sites d’information catholiques Katholisches.info et KatholiekNieuwsblad mentionnent aussi la condamnation politique de Nicolas.
Aux États-Unis, le site Catholic Online lance un appel : «Libérez Nicolas Bernard-Busse ! Le premier prisonnier politique du mouvement pour la défense du mariage en France». De son côté, le Catholic Family & Human Rights Institute, une organisation catholique américaine qui agit auprès de l’ONU pour défendre la famille et le droit à la vie, publie dans son Friday Fax, le bulletin envoyé tous les vendredis par mail à ses abonnés du monde entier, un article intitulé «La France accusée de brutalités policières contre les manifestants en faveur du mariage traditionnel». Le C-FAM y décrit les violences et les abus de pouvoir des autorités françaises à l’encontre de personnes de tous âges, les plus de 1000 arrestations et plus de 500 gardes à vue d’opposants à la loi Taubira comparées au 11 arrestations après les violences au Trocadéro, les arrestations pour simple port de vêtement avec le logo de la Manif pour Tous, les charges de la police contre des manifestants pacifiques et les provocations organisées par des policiers en civil causant des violences pour permettre la répression, la plainte de l’ECLJ au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, la condamnation à une peine de prison d’un manifestant pacifique et le fait qu’il faut s’attendre à des dizaines de cas comme celui de Nicolas dans les mois et les années à venir car les millions d’opposants à la nouvelle loi ne comptent pas baisser les bras.
( III ) « Le gouvernement français est sorti de son rôle en réprimant La Manif Pour Tous »
Communiqué de « La Fédération » - Section française de l’Union paneuropéenne internationale :
"Des millions de Français se sont mobilisés pacifiquement pour refuser le mariage homosexuel et les menaces qu’il entraîne sur la filiation. Au-delà des obligations normales qu’ont les autorités d’assurer la sécurité publique, le pouvoir politique a tout fait pour tenter de discréditer le mouvement sortant ainsi de son rôle qui est de maintenir l’ordre public et les conditions d’un débat serein. Faisant référence à l’attitude des forces de l’ordre lors de la manifestation du 24 mars 2013 à Paris, M. Luca Volontè, ancien député italien et ancien Président du groupe PPE à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a saisi le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe. Il a notamment déclaré « de nombreuses personnes dont de très jeunes enfants, des femmes et des personnes âgées ont été violentées et aspergées de gaz lacrymogène sans nécessité par les forces de l’ordre. ». Récemment, c’est un étudiant de 23 ans qui a été condamné à deux mois de prison ferme pour sa participation à ce mouvement. « La Fédération » tient à attirer l’attention des sections nationales de l’Union Paneuropéenne Internationale sur les enjeux pour la civilisation européenne soulevés à l’occasion de ces manifestations. Plus généralement « La Fédération » invite les instances de l’Union Paneuropéenne Internationale à s’interroger sur la dérive, sous la pression d’Etats membres de l’UE, des décisions de justice rendues au nom de l’Europe qui semblent s’éloigner de plus en plus des valeurs prônées par les pères fondateurs de l’Europe pour s’inspirer de principes négateurs tant de la tradition européenne constante que des fondements anthropologiques communs à tous ceux qui refusent le « meilleur des mondes »
Fondée en octobre 1944, La Fédération est le principal mouvement fédéraliste français. Elle a compté dans ses rangs François Mitterrand, Antoine Pinay, Jacques Chaban-Delmas, Jean Lecanuet, René Coty… Elle est actuellement présidée par Laurent Grégoire. Son secrétaire général est Joël Broquet. Elle est membre du Mouvement européen et de L’Union Paneuropéenne Internationale.
Posté le 28 juin 2013 à 13h58 par Michel Janva |
Catégorie(s): Liberté d'expression