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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Hollande, tout puissant et… dangereux !

( Courrier International ).

 

( D'allure insignifiante, et probablement insignifiant – en créole : « sangou-sansèl » - mais encadré par une bande d'idéologues encanaillés et surtout encalminés, le président de la république n'en est pas moins, par cela, un homme dangereux. The Economist, relayé par le Courrier International explique pourquoi. LS ).

 

Hollande-tout-puissant-et-dangereux.jpg

 

 

http://www.courrierinternational.com/article/2012/06/22/hollande-tout-puissant-et-dangereux

 

Le président français a plus de pouvoir que n'importe quel autre dirigeant européen. Et à l'issue du deuxième tour des élections législatives du 17 juin, François Hollande a obtenu, sur le papier, plus de pouvoir que n'importe quel autre président de la Ve République. Son Parti socialiste détient la majorité tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat, dans toutes les régions sauf une ainsi que dans la plupart des départements, grandes villes et communes. Reste à savoir ce que cet homme à la modestie étudiée fera d'une telle suprématie.

Hollande a passé un an à faire campagne, d'abord pour être investi comme candidat de son parti, puis pour être élu à la présidence et enfin pour les législatives. Il peut dorénavant s'occuper de gouverner. Il a obtenu un accueil chaleureux dans toute l'Union européenne. Ses partisans affirment qu'il est plus modéré et pro-européen que la plupart de ses camarades socialistes. Ils rappellent qu'il s'est engagé à ramener le déficit de la France à moins de 3 % du PIB en 2013. Ils mettent en avant ses liens avec l'Allemagne et les sociaux-démocrates scandinaves. Ils soulignent l'excellent accueil de son projet consistant à assortir de mesures de croissance l'austérité budgétaire de la zone euro. Son "pacte européen de croissance", évalué à 120 millions d'euros, prévoit des project bonds [obligations de financement de projets] et davantage de capitaux pour la Banque européenne d'investissement et un transfert de l'argent de l'UE. Ce pacte a obtenu l'aval de l'Italie et de l'Espagne.

Pourtant, ceux qui espéraient que le président français renoncerait rapidement à ses promesses de campagne les plus extravagantes risquent d'être déçus. Hollande est peut-être un modéré à l'aune du Parti socialiste, mais celui-ci est un parti rétrograde. En Allemagne et dans les pays scandinaves, les partis de centre-gauche partagent avec le PS une aspiration à l'égalité et à des Etats-providence généreux. Mais ils reconnaissent également les avantages de la concurrence et de politiques économiques libérales. Des politiques auxquelles le président français et ses partisans sont farouchement opposés.

C'est la raison pour laquelle Hollande va commencer par abaisser l'âge de la retraite de certains travailleurs à 60 ans, par porter à 75 % le taux marginal d'imposition [pour la tranche de revenus dépassant un million d'euros], augmenter l'impôt sur la fortune, les successions et les plus-values, accroître le salaire minimum et rendre plus difficiles les licenciements pour les employeurs. Loin de réduire la voilure d'un secteur public qui pèse 56 % du PIB, ce qui en fait le plus important de la zone euro, il devrait au contraire le développer. Il agit ainsi à contre-courant du changement dans le reste de l'UE. Cela ne fera rien pour améliorer la compétitivité de la France qui, comme le montre le gouffre béant de son déficit commercial, a chuté à grande vitesse. Pas plus que cela n'améliorera l'environnement entrepreneurial.

La France est un pays riche, mais elle est aujourd'hui plus vulnérable qu'en 1981, quand François Mitterrand, le prédécesseur socialiste de Hollande, avait tenté de mettre en œuvre une forme de socialisme dans le pays, et avait échoué. La dette publique française représente près de 90 % du PIB, alors qu'elle n'était à l'époque que de 20 %. Le pays a déjà vu sa note dégradée par une agence. Les marchés, nerveux, considèrent désormais la France davantage comme l'Espagne et l'Italie que comme l'Allemagne ou l'Autriche. Une image qui ne peut être que renforcée quand Hollande se joint aux dirigeants espagnols et italiens pour faire pression sur l'Allemagne afin qu'elle fasse preuve d'une générosité sans condition avec ses crédits, une tactique vouée à compromettre ses relations avec Angela Merkel.

Au bout du compte, Hollande devra faire face à la réalité, comme Mitterrand avant lui. Une France fragilisée n'a d'autre choix que d'appliquer des réformes structurelles et de libéraliser son économie. Et elle devra changer de cap beaucoup plus vite que Mitterrand, qui avait mis deux ans. En attendant, le président Hollande dispose d'assez de pouvoirs pour causer bien des dégâts dans son pays.

 

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C
<br /> Mais qu'est-ce que c'est que ces racontars...<br /> <br /> <br /> Est-ce pour faire peur ?<br /> <br /> <br /> Je viens de lire sur le portail d'orange que Môssieur le président à 61% de français avec lui Et le Ministre des minitres 69%!<br /> <br /> <br /> Alors qui faut-il croire ? <br />
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R
<br /> Encore plus dangereux que ne le dit cet article, le "président normal"... Le président Mitterrand était fourbe, d'une moralité douteuse, asurément jouisseur, et tricheur de surcroît, mais il<br /> avait la rage subtile. ceux-là sont des enragés, sectaires, réfractaires même à certains minimas qu'imposerait l'intelligence aux gens intelligents. Le contexte non plus n'est pas le même, ni sur<br /> un plan démographique, ni sur un plan économique, voire sur un plan culturel. Sur ce dernier point, le président Mitterrand a bien travaillé. Ou, plutôt, il a bien fait travailler son molosse, à<br /> savoir Jack Lang, fossoyeur de la culture française et initiateur de la culture du bon plaisir, de l'improvisation et de la... pwofitasyon. Le mal est fait, il n'y a plus a revenir dessus : le<br /> socialisme est une idée qui a fait son chemin, et ses électeurs ont fait le leur, vers la béatitude. L'important, donc, c'est de savoir que François le fourbe a trouvé les caisses pleines : là,<br /> elles sont vides, ou, si l'on préfère, pleine de dettes. François le fourbe avait augmenté le SMIC de 6% ? Cela ne faisait même pas 50 % de l'inflation. François le normal va augmenter le SMIC de<br /> 2% ? C'est plus que l'inflation. François le fourbe a institué l'ISF en l'assortissant de taux de confiscation qui étaient très loin de représenter 1/10 de l'inflation ? François le valérien veut<br /> écraser ses assujettis sous des taux... supérieurs à l'inflation. Enfin, puisque nous sommes dans les comparaisons : François le fourbe avait fait une déclaration de patrimoine un peu à l'image<br /> de ses bulletins de santé, à savoir comique dans le mensonge de la sous-évaluation visible et évidente. Et François le... successeur ?<br />
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J
<br /> En Guadeloupe, nous sommes la FRANCE et les turpitudes de ces encalaminés et encanaillés dont nos "Zélus" idéologues et fantaisistes font partie, risquent de nous mener aussi dans le mur.<br /> Iront-ils alors faire appel à de joueurs de fluttes lorsqu'ils délaissent l'Université (UAG), pour venir nous raconter que le meilleur est à venir? Je crois que le temps est venu de se réveiller,<br /> de réfléchir et de ne plus accepter que ce soit au gré du vent que notre avenir se passe. Ce principe vaut dans tous les domaines, économique, social, culturel, et surtout politique.<br /> <br /> <br /> A nous de faire en sorte que la majorité abstentioniste se réveille et accepte de se pronincer pour autre chose que la pensée unique et les choix orientés par la tendance du moment.<br /> <br /> <br /> JM. CIREDERF  <br />
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