Bettencourt : la greffière ne confirme pas les
propos de la juge
(AFP) – Il y a 2 heures
BORDEAUX — La greffière de la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez a été entendue vendredi par la police à la demande des juges de Bordeaux
en charge de l'affaire Bettencourt, assure dimanche le JDD, et n'a pas confirmé avoir reçu des confidences sur des remises d'espèces à Nicolas Sarkozy chez la milliardaire.
Dans "Sarko m'a tuer" (Stock), le livre des journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet paru mercredi, Mme Prévost-Desprez affirme que
l'ex-infirmière de Liliane Bettencourt a "confié à (sa) greffière, après son audition par (elle): +J'ai vu des remises d'espèces à Sarkozy mais je ne pouvais le dire sur procès-verbal+".
Selon le JDD, la greffière a été entendue dès vendredi par la police. Elle a reconnu engager parfois de petites conversations avec des personnes
auditionnées par la juge quand elle les "raccompagne à l'ascenseur", mais n'avoir "aucun souvenir" de la scène concernant l'infirmière.
Le JDD affirme par ailleurs que les magistrats bordelais veulent entendre eux-mêmes le témoignage de Mme Prévost-Desprez dans cette
affaire.
Il n'a pas été possible de confirmer la teneur de cet article dimanche. Le procureur de Bordeaux Claude Laplaud a fait indiquer que "pour l'heure,
il n'y avait pas de communication prévue" sur ces éléments.
L'ex-infirmière a déjà affirmé à l'hebdomadaire Marianne n'avoir "pas parlé (à la juge ou à la greffière, ndlr) de remises d'enveloppes à Nicolas
Sarkozy, ni à personne d'autre", tout en racontant aussi avoir été la cible de "menaces de mort" dans cette "affaire sensible".
Fabrice Lhomme avait estimé jeudi auprès de l'AFP que "si certains voient un démenti" dans les propos de l'ex-infirmière, lui "y voit plutôt une
confirmation" du "climat de peur mis en place pour dissuader les gens de parler".
Isabelle Prévost-Desprez fait également état dans "Sarko m'a tuer" d'un deuxième témoin affirmant avoir assisté à des remises d'argent à Nicolas
Sarkozy, sans l'identifier. Cette personne "sera sûrement identifiée dans le cadre de la procédure judiciaire en cours à Bordeaux", a estimé M. Lhomme.
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Au Japon, quelqu'un
qui se serait déshonoré par une manoeuvre déloyale ou malhonnête et qui se serait fait "pincer" se ferait immédiatement "seppuku" pour laver la honte déversée sur sa famille et sur le corps
auquel cette personne appartient. En France, il se crée des Comités de soutien. Le coq gaulois ignore le respect humain, on dirait. En général, en France, les pourvoyeurs d'erreur, d'injustice
ou de scandale, quand ils appartiennent à la magistrature, encourent... une sanction disciplinaire - ha ! ha ! ha ! - puis une autre affectation sans la moindre avarie pour leurs confortables
émoluments, privilèges et retraites. Cela ne les empêche pas de chercher à salir les autres en usant du poids de leur fonction, dans quelque chose qui s'apparente - visiblement au sens propre
du mot - à l'irresponsabilité. L'outrage à magistrat est une épée de Damoclès bien trop terrifiante pour ajouter quoi que ce soit à ce tragique constat : quand parole de magistat(e) égale
pipeau, que vaut la justice d'un pays ?