3 Octobre 2011
Ce soir Guadeloupe 1ère nous diffuse à nouveau une émission sur les évènements de mai 1967 en Guadeloupe. Encore! A croire que cette station est atteinte d'un syndrome de répétition mécanique. Le Scrutateur sous la plume d'un de nos lecteurs monsieur Marc Houel, avait déjà rendu compte de ce travail de journalistes, lorsqu'il avait été diffusé sur la chaine 2 ème rue. Nous reproduisons cet article à l'intention de ceux d'entre vous qui ne l'avaient pas lu. Il dit que le reportage, où les subversifs bien connus ont la part du lion, est, dans la situation présente du paysage audiovisuel, nouveau quant à son ton. En effet, quand madame Georges Tarer vieille militante communiste parle, au début de l'émission d'un provocateur qu'elle en nomme pas ( quel dommage!) qui aurait déclenché la bagarre et les morts qui s'ensuivirent, elle dit que le propos du provocateur annonçant qu'un des négociateurs du patronat aurait déclaré que « quand les nègres auront faim, ils se clameront »est très probablement une invention dudit provocateur, tout est dit.
Combien y a t-il eu de morts au cours de ces évènements? Les Domota, et autres militants indépendantistes énoncent les chiffres les plus fantaisistes( 70, 80, 100 morts?). Ici c'est l'inflation, bientôt ils seront plusieurs centaines.
Or j'ai moi-même entendu il y a un an l'ancien préfet de la Guadeloupe de 1984 à 85, M. Yves Bonnet, qui a lu tout le dossier de cette affaire parler de 07 ( sept ) morts. C'était lors d'une des journées de l'université d'été du CSLR, au WTC de Jarry. Pourquoi n'a t-il pas été interviewé? Mystère.
Dans l 'émission elle-même M. Paul Tomiche , syndicaliste, militant révolutionnaire à l'époque, acteur des événement parle d'extravagance quand on énonce les chiffres de MM Luc Reinette, ou de Domota.
Il a le mérite de le dire dans l'émission, et les auteurs de celle-ci l'honnêteté ( et le courage ) de ne l'avoir pas censuré. C'est pourquoi, Marc Houel a raison sans doute. Dans le climat d'intimidation qui règne actuellement dans le milieu médiatique, l'émission de ce soir n'est pas la pire que l'on pouvait imaginer.
Edouard Boulogne.
Monsieur Claude Houel avait envoyé au Scrutateur un commentaire intéressant sur l'article paru hier. Commentaire que je me suis efforcé de compléter hier soir. ( Lire la rubrique des commentaires).
Aujourd'hui notre ami nous fait part d'une émission sur les évènements de mai 1967 en Guadeloupe, dont il pense du bien, relativement à tant d'autres. Vous allez le lire plus bas. Il le destinait à être le commentaire d'un de nos anciens articles sur le même événement, mais qu'il n'a pas su retrouver sur le Scrutateur. Je rappelle qu'il suffit pour retrouver n'importe quel article, sujet, ou auteur ayant été publié sur le blog, de faire défiler la page d'accueil jusqu'à l'indication « Rechercher ». Il suffit d'écrire dans le petit rectangle vierge, ce que l'on cherche pour le retrouver. (Voir la photo ci-contre).
En attendant, merci à M.Houel, et à tous ceux de nos lecteurs qui s'intéressent au travail du Scrutateur, et y apporte leur collaboration.
E.Boulogne
un commentaire vient d'être posté par Claude HOUEL sur l'article La voix des lecteurs : Ce que n'avait pu dire eric Zemmour sans être condamné en France par le conformisme des imbéciles., sur votre blog Le Scrutateur.
Extrait du commentaire:
Bonjour M. Boulogne:Je ne trouve pas le lien pour proposer un article,j'utilise celui-ci,le sujet n'a rien à voir.
MAI 67
Hier soir la chaîne 13ème rue nous a présenté un documentaire sur les événements de mai 1967.
J’ai regardé ce film avec un préjugé défavorable tant les médias métropolitains nous ont habitués à une présentation partisane et
orientée de ce qui se passé chez nous.
A ma grande surprise j’ai constaté que ce thème douloureux de notre histoire a été traité avec une
relative objectivité.
En effet, , on peut critiquer le recours pesant et lassant aux omniprésents Numa, Rainette, Domta, inlassables radoteurs d’une cause
par eux magnifiée,mais dans le même temps on nous a montré l'
interview d’un CRS, présent à l’époque ou de M. Tomiche,syndicaliste organisateur de la grève des ouvriers du bâtiment, donnent une
vision beaucoup plus proche de la réalité telle que je l’ai
vécue,jeune étudiant de 20 ans à l’époque.
Le reportage évite la présentation officielle des indépendantiste d’une légitime et pacifique grêve réprimée de façon brutale et
sanglante.Il donne des éléments de reflexion sur l’aspect
insurrectionnel de l’évènement avec le pillage des armureries et l’utilisation des armes contre les CRS.
Il n’occulte pas non plus la dimension raciste des attaques visant des civils blancs.
Il remet enfin à sa place de boute feu le Gong et autres organisations séparatistes dans leur participation aux
évenements.
L’interview de Paul Tomiche qui dit son septicisme sur l’évaluation du nombre de victimes et qui replace bien l’histoire dans son
contexte est précieuse si l’on songe aux positions
syndicalo-politiques de ce dernier en 1967.
Le documentaire n’élude pas la polémique relative au nombre de victimes et donne les
arguments des uns et des autres, sans prendre partie.
Il sera intêressant de voir les réactions de nos historiens locaux autoproclamés sur cette approche nouvelle qui ne correspond pas
avec l’histoire qu’ils souhaitaient écrire.
Il est à remarquer que ce témoignage n’est pas passé sur une des chaînes locales, d’ordinaire plus réactives ,mais sur une chaîne
nationale.
Il serait utile que tous les jeunes guadeloupéens, et les autres, regardent ce documentaire pour se faire leur propre
opinion.
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