5 Septembre 2011
L'art est la recherche du Beau. Des civilisations anciennes, l'Egypte ancienne, la Grèce de Périclès et de Praxytèle, la Chine millénaire, ce qui nous reste, Malraux leur a consacré des pages superbes, ce sont ces rêves de pierre, ces poèmes épiques, ces tragédies grandioses qui peuplent encore l'imaginaire des gens cultivés. Malraux encore, notait que le XX ème siècle n'avait pas été capable de concevoir une cathédrale ou un tombeau, exprimant notre vision de l'homme, notre intégration du passé, notre vivification du présent, notre projection de l'avenir.
C'est que nous vivons dans l'illusion d'être des hommes de lumière. Il faut voir comment le « citoyen » actuel ( tout est citoyenneté aujourd'hui, l'école, le sport, la morale, etc, etc, comme chantait Guinsbourg, non sans dérision) parle du siècle des lumières, dont il n'a guère lu, avant de les oublier pour la plupart, que des morceaux « choisis » du Lagarde et Michard. Or le XVIII ème siècle intellectuel fut une époque de rationalisme desséchant, obnubilé , d'abord et avant tout, par la passion anti chrétienne.
C'est en homme des lumières que le pauvre Chirac, que je ne voudrais pas accabler en l'hiver de son âge, s'est opposé à l'inscription dans le préambule de la constitution européenne des racines chrétiennes de l'Europe.
Il s'ensuit la décadence de la culture, c'est-à-dire de cet héritage qui nous fournit les modèles dont nous avons besoin pour nous former, nourrir notre vie quotidienne en nous y confrontant, dans tous les sens du terme.
Il s'ensuit la confusion de la culture avec le « RIEN », et c'est le nihilisme triomphant, de l'art avec le dérisoire, la projection sur la scène ou sur l'écran de nos désarrois intimes, sans perspectives ni sens.
La culture du néant est la culture officielle, soutenue, programmée, financée par les ministères de la culture ( un mot commençant par un préfixe devenu éponyme ), les institutions les plus officielles ( voir plus bas qui soutient « Golgota Picnic" : Frédéric Mitterrand, le ministère des Affaires étrangères de France, Yves Bergé, Delanoê, etc, etc ).
Ces gens promeuvent une culture de mort. Bien plus que les immigrés, ces gens sont les fossoyeurs de l'Europe, et la force de l'islamisme ( je n'ai pas dit l'Islam ) est moins en lui-même que dans l'inconscience et l'inconsistance de ces agents de la décadence.
Lisez plutôt, ce qui suit. Ce qui est dit est une description d'un état de fait, qui n'est pas l'oeuvre des imans, mais de gens qui se ...présentent à nos suffrages.
Que l'on soit chrétien ou non ( et vous êtes libres, lecteurs de ne pas l'être ) il y a de quoi être inquiet, et indigné, pas au sens de M.Hesse, qui s'en fout, et fait partie du pandemonium du diable.
Je fais précéder l'article sur Golgota Picnic d'un lien avec un article que j'ai publié dans la revue Catholica, sur ce sujet. Car il est impossible de réagir efficacement sans une compréhension claire de ce qui est en jeu.
http://www.lescrutateur.com/pages/01-12-2010-vers-la-fin-de-l-europe-4174255.html
Edouard Boulogne.
Golgota Picnic.
La programmation en France d'une pièce de théâtre antichrétienne, Golgota Picnic, de l'auteur hispano-argentin Rodrigo Garcia, a provoqué à juste titre la colère de l'Institut Civitas. La pièce doit être donnée du 16 au 20 novembre à Toulouse au Théâtre de la Garonne et du 8 au 17 décembre prochain à Paris au Théâtre du Rond Point.
L'objectif de l'auteur Rodrigo Garcia est tout ce qu'il y a de plus explicite. Par sa propre approche "absolument impudique", il veut prouver que l'iconographie chrétienne est l'image de la "terreur et de la barbarie", responsable de notre cruauté. Spécialement à travers les tableaux de la Crucifixion... "Je m'autorise même la licence poétique de dire qu'avec un tel passé iconographique, ce qui est normal, c'est de violer les petits garçons".
Dans la mise en scène, le "Crucifié" (une femme qui à l'occasion porte un casque de moto blanc avec le dessin d'une couronne d'épines en noir) a une liasse de billets dans la plaie de son côté.
Jésus est appelé "el puto diablo", le tout servi par un langage et des images obscènes et lascives.
L' "oeuvre" se joue sur une scène jonchée de hamburgers - allusion à la multiplication des pains - où l'un des personnages broie de la viande en direct dans un hachoir de boucherie.
Un acteur sur le devant de la scène ingurgite des hamburgers (censés représenter l'Eucharistie) avant de les régurgiter et de les vomir en direct.
Un personnage recouvre un autre de peinture rouge, l'enveloppe dans un drap, puis déploie ce dernier qui porte l'impression du corps, pour se moquer du linceul de Turin.
Les acteurs paraissent fréquemment - et frontalement - nus; avec de gros plans sur leur sexe projetés sur un écran géant sur scène.
Un acteur se fabrique des cornes avec des poils pubiens, avant de chevaucher une femme à genoux.
Une femme simule une masturbation avec le pied d'un autre acteur.
On "crucifie" une femme avec de faux stigmates et une couronne d'épines sur son casque.
Cette oeuvre a bénéficié du soutien des institutionnels (vos impôts): ministère de la Culture, ministère des Affaires étrangères et européennes, conseil régional d'Ile-de-France, Mairie de Paris. Mais aussi des établissements publics ou semi-publics: Air France, Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent, Baron Philippe de Rothschlid S.A., EDF, Crédit Coopératif, Arte, etc...
D'après l'article paru dans l'AGRIF, Alliance Générale contre le Racisme pour le respect de l'Identité Française et chrétienne (www.lagrif.fr, agrif@wanadoo.fr)
Post scriptum du Scrutateur : Imaginons une telle pièce, dans toute sa violence, s'en prenant à l'Islam. Inimaginable n'est-ce pas. Car la violence appelle la violence.
Les chrétiens doivent s'efforcer de trouver des ripostes à la fois pacifique set pourtant efficaces. La première est de se tenir informé. La seconde est de se ressourcer aux fontaines de vie.
Je me demande combien de lecteurs sont allés jusqu'à ce post scriptum. Vous qui y êtes, ne pensez-vous pas qu'une des sources du mal est là, dans cette indiférence ( comme disait le poète chanteur ), la paresse, l'esprit de démission.
Rappelez-vous ladevise de ce blog, qui peut faire sourire les imbéciles : " Battu parfois, battant souvent, abattu jamais".
Au travail !
EB.