14 Décembre 2012
« La tolérance, disait le poète Paul Claudel, il y a des maisons pour ça ». C'était avant la loi Marthe Richard, du temps où il y avait des maisons pour ça.
Il n'y a plus de maisons, en effet, mais, et DSK vous le confirmera, il y a des Hôtels. A Lille, à Budapest, à New York, etc, etc, comme aurait dit Gainsbourg. Les lecteurs intéressés peuvent en demander une liste en écrivant à...qui vous savez : Place des Vosges, 75004, Paris. IL n'y habite plus, mais ON fera suivre. Car, chez ces gens-là, n'est-ce pas, dans ce Grand Hôtel du Bien qu'est la GRANDE FAMILLE socialiste, on tolère, ah oui, on est compréhensif, on pardonne, on absout.
Enfin, pas toujours. Il y a des exceptions. Il arrive qu'on se transforme en gorgones, en harpies, en érynnies, et plus souvent en larves.
Cette courte revue de presse vous en donnera une idée.
Puissent les victimes de nos bons apôtres du parti des gens de bienS se pénétrer de cette forte maxime : « la liberté de dire ne s'use que si l'on ne s'en sert pas »!
LS.
Bras d'honneur : http://tempsreel.nouvelobs.com/justice/20121214.OBS2507/bras-d-honneur-longuet-et-collard-assignes-pour-injure-publique.html?xtor=RSS-17#xtor=RSS-128
Le tribunal de grande instance de Paris a assigné jeudi Gérard Longuet et Gilbert Collard pour "injure publique", affirme le site des "Inrocks" ce vendredi 14 décembre. Le sénateur UMP et le député FN avaient tous deux fait un bras d'honneur sur des plateaux de télévision.
Sur Public Sénat, Gérard Longuet avait répondu par ce geste, mardi 30 octobre, à une demande d'Alger pour que la France reconnaisse les "crimes" du colonialisme. Un bras d'honneur assumé par l'ancien ministre de la Défense : "C'est un sujet sensible pour moi : ce faisant, l'Algérie ravive une plaie non pas tellement avec l'Algérie, mais aussi entre nos compatriotes, nos compatriotes pieds-noirs, qui ont l'impression d'être collectivement jugés et condamnés, et nos compatriotes métropolitains qui se disent : qu'est-ce que c'est que ces gens qui étaient au fond des criminels", s'est-il justifié le lendemain sur France Inter.
Deux jours plus tard, Gilbert Collard s'est à son tour fendu d'un bras d'honneur sur LCI, saluant l'élan de Gérard Longuet, ancien militant d'Occident, mouvement d'extrême-droite qui militait pour l'Algérie française : "Il a bien fait. Il a enfin un peu d'honneur au bout du bras", a lâché l'avocat député du Front national. Et d'ajouter : "J'espère que ce bras d'honneur a été tellement amplifié par les médias que ceux qui nous demandent de nous repentir l'ont reçu en pleine figure".
Un espoir que ne partagent pas l'association du Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès ni l'Organisation arabe unie : les deux associations auraient donc assigné Gérard Longuet et Gilbert Collard devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris pour "injure publique".
( II ) La Taubira contre Marine Le Pen .
REUTERS
Le ministère de la Justice a transmis au Parlement européen une demande de levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen. Eurodéputée d'extrême droite depuis 2004, la leader du FN se voit rattrapée par la justice après avoir fait un parallèle entre les prières de rue et l'Occupation, le 10 décembre 2010.
"Je confirme que le ministère de la Justice a transmis le 26 novembre au président du Parlement européen, Martin Schultz, une requête pour une main levée parlementaire concernant Mme Le Pen", a indiqué Pierre Rancé, porte-parole de la Chancellerie.
Devant des adhérents du Front national, le 10 décembre 2010 à Lyon, Marine Le Pen, alors candidate à la présidence du FN, avait dénoncé les prières de rue des musulmans. "S'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire (...), et des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique", avait-elle déclaré, ajoutant que cela "pèse sur les habitants".
Le parquet de Lyon avait ouvert en janvier 2011 une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale", suite au dépôt d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). Selon la source proche du dossier, une information judiciaire a été confiée à un juge d'instruction, à l'origine de cette demande de levée d'immunité parlementaire
Avec
Article Une centaine de musulmans prie sur le trottoir à Nice
Article Nouveau lieu de culte à Marseille pour pallier le manque de mosquées
( III ) Une Ligue de « vertu » s'en prend au député Marc le Für.
http://fr.novopress.info/128055/mariage-homosexuel-le-depute-marc-le-fur-dans-le-collimateur-dune-ligue-de-vertu/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+novopressfrance+%28%3A%3A+Novopress.info+|+Agence+de+presse+ind%C3%A9pendante%29
12/12/2012 – 19h30
LOUDEAC (NOVOpress Breizh) – Il ne fait pas bon s’opposer au projet de loi légalisant le mariage homosexuel. Pour l’avoir fait, Marc Le Fur, député des Côtes-d’Armor (UMP) et
vice-président de l’Assemblée nationale, a été vivement pris à partie par la Ligue des droits de l’homme (LDH). Cette ligue de vertu voudrait en effet interdire tout débat sur le sujet dans
l’enceinte du Parlement. Une nouvelle avancée dans le domaine de la police de la pensée, de la part d’une association qui n’a pas hésité à protéger Cesare Battisti, un terroriste d’extrême gauche
condamné pour assassinats en Italie.
Le 28 novembre dernier, lors de la séance des questions au gouvernement, Marc Le Fur s’était adressé à Jean-Marc Ayrault en ces termes : « Notre pays connaît la crise. Nos compatriotes souffrent. Vous êtes obligés vous-même de le reconnaître. Est-ce bien le moment d’imposer par la force une loi dite “du mariage pour tous”, une loi du mariage homosexuel dont nos compatriotes ne veulent pas ? (…) Le 17 novembre dernier, des milliers de nos compatriotes étaient dans la rue pour dire leur opposition paisiblement, calmement, mais fermement. Le 13 janvier prochain, ils seront à nouveau dans la rue, et je serai avec d’autres à leurs côtés. »
Le député de Loudéac entendait réclamer « un vrai débat, serein mais déterminé : le débat sur la famille parce que c’est bien elle qui est en jeu. (…) Le but de la loi est de protéger l’enfant, la filiation, la transmission. Est-ce bien le moment, alors que notre pays est confronté à de nombreuses difficultés, de remettre cela en cause ? Est-ce bien le moment, sur l’action d’activistes, de refuser un tel débat ? Est-ce bien le moment de dire que l’enfant est pour certains simplement un produit de consommation ? Ce n’est pas cela la famille, ce n’est pas cela que nous voulons. »
« Des termes inacceptables » pour Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme, qui n’a manifestement pas apprécié qu’un parlementaire puisse émettre des doutes sur le bien-fondé du projet de loi relatif au « mariage pour tous ». Dans une lettre adressée au député breton, il écrit: « Si votre opinion de citoyen est libre (!), votre responsabilité en tant que législateur ne devrait pas vous permettre de pratiquer l’amalgame, la désinformation, et de jeter le discrédit sur une partie de nos concitoyens. En effet, votre argumentation, marquée par un ordre moral éculé et réactionnaire (sic), tend à attiser des passions malsaines en reprenant les menaces et discours apocalyptiques sur le devenir de la famille et la protection de l‘enfant (?!) ».
Et M. Tartakowsky de conclure, toujours dans la nuance : « C’est pourquoi la Ligue des droits de l’homme appelle tous les parlementaires et les citoyens à se mobiliser pour défendre l‘État de droit, à faire échec aux campagnes de haines, de peurs et d’exclusions, et à soutenir le projet de mariage pour tous. » S’opposer à un projet de loi serait donc, à en croire la LDH, faire montre de « haine » et attenter à « l’Etat de droit ». Selon un juriste, cette réflexion du président Tartakowsky « mériterait à coup sûr d’être soumise à la sagacité des étudiants en droit – au chapitre “totalitarisme” ».
Il est vrai qu’il arrive plus qu’à son tour à la vieille LDH de s’engager dans des causes douteuses. L’exemple de l’affaire Battisti – un terroriste italien membre du mouvement Prolétaires armés pour le communisme condamné par contumace en Italie pour quatre assassinats commis durant la période dite des « années de plomb » et qui avait réussi à trouver refuge en France – est à cet égard significatif.
On sait que la vénérable ligue de vertu avait alors multiplié les pétitions pour soutenir Battisti qui tentait par tous les moyens d’échapper à la justice italienne. Le récent livre du journaliste de gauche Karl Laske – ancien de Libération et présentement enquêteur au site Médiapart - La mémoire du plomb (Stock) vient rappeler opportunément les soutiens qu’en France une certaine bien-pensance s’est empressée d’apporter à Battisti. L’ancien garde des Sceaux Robert Badinter – une référence en matière de respect des droits de l’homme – rappelait que ce dernier « tombait dans la catégorie de ceux pour lesquels nous n’acceptions pas le droit d’asile. » Une position qui n’avait pas convaincu la LDH.
[cc] Novopress.info, 2012. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]