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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Fillon canarde Sarkozy, par E.Boulogne.

La France aime les « hommes providentiels ». Même au temps de ses rois, qui n'étaient pas des hommes providentiels, mais des souverains héréditaires, assumant, dans un contexte historico-religieux différent du nôtre, la légitimité du pouvoir, par le sacre, en la cathédrale de Reims. Un pouvoir « absolu », c'est-à-dire indépendant de l'élection, mais moins important que celui de nos présidents de la cinquième république, ( Louis XIV avait moins de pouvoirs réels que François Hollande, même si cela n'est pas enseigné dans nos écoles, depuis la troisième république et le programme du célèbre Jules Ferry ).

Même au temps de ses rois donc, la France, c'est peut-être dans les « gènes » de notre nation, a rêvé aux hommes providentiels, tel le fameux duc de Guise, qui ne fut pas pour rien au temps d'Henri III, dans le développement, et la férocité des guerres de religion.

Parmi ces hommes providentiels, certains furent grands, et parfois très discutés, tels Napoléon 1er, le maréchal Pétain, et...le général de Gaulle.

Ces trois derniers rendirent d'éminents services à leur pays ( même Pétain ). Le succès de leur politique décide, a posteriori, de leur réputation historique.

En 1940, Philippe Pétain était certainement trop vieux, et son prestige, mérité, de grand soldat ( le vainqueur de Verdun ) ne justifiait sans doute pas qu'on le plaça au sommet de l'Etat pour assumer la politique de la France à un moment particulièrement tragique de son histoire. C'est sur lui cependant que s'appuyèrent ceux qui ne voulaient, politiciens minables, assumer l'histoire ( l'assemblée nationale du front Populaire, élue en 1936 : ramassis de Hollande et d'Ayrault avant la lettre ), en l'élisant presqu'à l'unanimité, au poste de sa perte.

De Gaulle, malgré toute sa classe, hors série, mit cinq années à devenir « l'homme providentiel », avant d'être renvoyé à Colombey-les-deux-églises y méditer sur l'ingratitude des peuples.

En 1958, de Gaulle, redevint l'homme providentiel.

Une hypothèse ? Si, à deux reprises, lors de deux révoltes dans l'armée, en Algérie, de Gaulle avait été renversé, quel serait son statut dans l'histoire de France aujourd'hui? Peut-être celui du vieux Pétain. Car de Gaulle, si éminent soit-il, si voué à la France qu'il ait été, n'était pas sans défauts. Gageons que la statue de notre grand homme déboulonnée, son image serait peut-être aussi trouble que celle de Pétain aux yeux de ceux qui ne connaissent que l'histoire officielle.

«  L'histoire, le produit le plus dangereux que l'alchimie de l'intellect ait élaboré »!

Et puis les généraux Salan et Challe, avaient-ils la stature nécessaire pour assumer la France? Ils l'ont cru certainement. « l'amour propre est le plus grand de tous les flatteurs ». Mais on peut en douter. Et il ne manque certainement pas d'hommes, en France, dans notre département d'outre-mer, et ailleurs, de petits « mois » ondoyants, jactants, et flagorneurs d'eux-mêmes, qui ne s'imaginent en hommes providentiels, en duce, en caudillos, en Führers.

Un de ces petits chefs prétentieux connut son heure de gloire, en France, à la fin du XIX ème siècle. Il s'appelait le général Boulanger, et finit de la façon lamentable que l'on sait.

Depuis quelques jours, un homme s'imagine en homme providentiel. «  l'imagination ce plus grand de tous les flatteurs ».

Peut-être rencontrera-t-il la faveur du peuple, non encore perceptible, dont la ferveur, jadis, entoura Boulanger.

Il s'appelle François...Fillon. ( sur l'air de l'opérette Phiphi, - diminutif de Phidias, le grand sculpteur ) .

Ne préjugeons de rien. Attendons. C'est au pied du mur que l'on voit le maçon. Et si Fillon en était?

Attendons. Mais restons véyatif ( mot créole. En français « vigilant » ).

 

Edouard Boulogne.

 






Dans Valeurs Actuelles :Dossier exclusif. Fillon canarde Sarkozy

 

Fillon-Chartier-AFP.png  ( Jadis, le candidat a la magistrature suprême se posait en législateur - Lycurgue-, en Roi-philosophe - Marc-Aurèle -, en consul romain, Bonaparte, - en roi soleil -Lois XIV -  en dispensateur de justice - Saint Louis. Aujourd'hui, les réformes de l'enseignement, toutes issues des "réformateurs, l'un communiste, l'autre socialiste : Langevin et Wallon, plus personne ne connait les modèles que nous avons cités. Le candidat à la magistrature suprême, pose, même pas en  Jacques Anquetil ou en Boris Carène, mais en cyclo touriste. Ô tempora! Ô mores ! A la décharge de Fillon, l'homme, unique objet de son ressentiment, n'a pas lésiné sur la même symbolique. Les mêmes causes engendrent les mêmes effets. ). 

 

http://www.valeursactuelles.com/politique/dossier-exclusif.-fillon-canarde-sarkozy20131008.html

 

Sarkozy-Fillon.Alors que Sarkozy vient de bénéficier d’un non-lieu dans l’affaire Bettencourt, son ex-premier ministre déterre la hache de guerre. Entre les deux hommes, plus qu’une “compétition”, un affrontement fratricide. Les confidences explosives de Fillon à “Valeurs actuelles”. Extraits.


> Copé : "François, tu t’es tué tout seul"


 

« Aujourd’hui, je crois que je suis mieux placé que Nicolas Sarkozy pour l’emporter en 2017. Si je ne le pensais pas, je ne serais pas candidat», confie-t-il à Valeurs actuelles. François Fillon a clairement déterré la hache de guerre contre l’ancien chef de l’État dans le long entretien qu’il nous a accordé (à sa demande, contrairement à ce qu’il a déclaré au JDD) dans son bureau de l’Assemblée. Un entretien qui fait suite à plusieurs autres avec le directeur général (à deux reprises) et le directeur délégué de la rédaction (en une occasion) de notre journal. Ce n’est pas dans une aimable « compétition» avec Sarkozy, comme il l’a confié au Journal du dimanche, mais bel et bien dans un affrontement fratricide, d’une extrême virulence, que s’est lancé l’ex-premier ministre. Jamais celui-ci n’avait été aussi loin que dans les propos qu’il nous a tenus et que nous rapportons. Même avant 2012, lorsqu’il était encore le premier ministre de Sarkozy, il a, reconnaît-il, «pensé à l’Élysée». Ce qui, ajoute-t-il, «est naturel ». « Beaucoup, confie-t-il encore, m’ont poussé à me présenter en 2012 quand Sarkozy était au plus bas dans les sondages.» Mais il s’est, dit-il, « toujours refusé à les écouter». Sa décision d’être candidat à la prochaine présidentielle remonte, selon lui, au 6 mai 2012 : « J’ai décidé de me présenter le soir de la défaite de Sarkozy », affirme-t-il. «On ne peut pas les laisser comme ça», aurait-il déclaré, selon son bras droit Jérôme Chartier, à propos des militants encore présents à la Mutualité, une fois Sarkozy parti. Avec sa garde rapprochée, au milieu des derniers petits-fours, les prochaines échéances sont fixées à ce moment là : « On a commencé à évoquer la présidence de l’UMP avec en ligne de mire la présidence de la République.» Dix-sept mois plus tard, plus question d’en démordre. Quitte à tirer aujourd’hui à boulets rouges contre Sarkozy — dont les proches, il est vrai, ne l’épargnent guère (lire notre encadré page 20)… Plus question pour Fillon, donc, comme il l’avait fait jusqu’à présent, d’assumer la campagne “à droite toute !” de l’ex-président. « Quand on perd une élection, dit-il, il est impossible de dire qu’on a fait une bonne campagne.»

Jérôme Chartier, que nous avons aussi rencontré à plusieurs reprises, ajoute : « J’ai été parfois mal à l’aise, et Fillon aussi, durant cette campagne. Plus on utilise le vocabulaire du FN, plus les gens iront voter FN. Sarkozy aurait eu plus de chance s’il avait tenu un discours plus modéré. Cette façon qu’il a eue, comme à Toulon, de parler des immigrés, ce n’est tout simplement pas possible ! »

Plus question non plus, pour Fillon, d’assumer en bloc le bilan du quinquennat. « Quand on perd une élection, on a le devoir d’en analyser les raisons ; on est obligé de se remettre en cause, sinon c’est un bras d’honneur aux Français », accuse-t-il. « Il faut rembobiner le film à l’envers pour comprendre », ajoute-t-il. Le programme, d’abord, n’était pas son programme. « Moi, en 2007, j’ai totalement soutenu Sarkozy, mais cela ne veut pas dire que son projet était totalement le mien. Il était le leader, mais sur beaucoup de sujets, j’aurais aimé faire les choses différemment, notamment sur la dette, les déficits, les finances publiques. » Tout juste le reconnaît-il : « Sarkozy allait dans la bonne direction, mais ces priorités, qui sont les miennes, n’étaient pas au coeur de son programme. » Sous-entendu : s’il m’avait écouté, il aurait pu l’emporter…

Autre critique : l’action elle-même de l’ancien chef de l’État, à qui il reproche de n’avoir pas réalisé la « rupture » promise. Évoquant les causes de sa défaite, celui qui fut son premier ministre pointe en effet « la déception de beaucoup d’électeurs de 2007 qui ont cru en une rupture et qu’on allait enfin prendre des mesures radicales sur la compétitivité, les dépenses publiques, etc. »

Même le style de Sarkozy — sujet autrefois tabou — est désormais pointé du doigt par Fillon. Interrogé sur le rôle qu’a pu jouer la personnalité de l’ex-président dans son échec, il répond : « Je n’en sais rien, mais beaucoup de gens que j’ai rencontrés sur les routes de France le disent. Des élus aussi. » Cette différence de comportement, il entend en faire un atout pour enfoncer Sarkozy. D’un côté, un homme placide et désintéressé — lui —, de l’autre, un agité ambitieux. « Je ne suis pas né en pensant que la présidence de la République était mon destin », affirme Fillon. Ajoutant : « Je suis d’ailleurs choqué que l’on puisse raisonner de cette manière. » Suivez mon regard…

Plus tard, répondant aux moqueries répétées des sarkozystes sur sa supposée “mollesse” — « Fillon ? Il est aussi lisse que sa mèche », ironisait l’ex-président en 2008 —, il se lâche encore. Cette image, dit-il, « est sans doute due au fait que j’ai toujours fait preuve de réserve et de modération dans mon expression publique ». Un temps, puis : « Pour moi, la vie politique, ce n’est pas un spectacle ; un homme politique n’est pas une star, ses convictions et sa détermination ne se mesurent pas au nombre de ses émissions télévisées. Cela a pu donner de moi une image d’effacement, mais je crois qu’elle a, finalement, plus de qualités que de défauts ». [...]

@Valeurs


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