7 Juin 2012
Un lecteur m'envoie ce papier sur les « moutons de Panurge », suivi d'une courte et intéressante remarque personnelle.
« Les moutons de Panurge »
Se comporter comme des moutons de Panurge, c'est faire la même chose que les autres,
suivre une mode, se conformer à une idée dominante, en éliminant tout sens critique.
Dans un troupeau de moutons, lorsque la tête du troupeau change de direction, les autres
suivent 'bêtement'.
Au point que, lorsque des éléments paniqués par un quelconque prédateur, se dirigent vers
un ravin ou une falaise, les autres suivent et tout le troupeau 'se suicide' sans qu'un seul se
pose la question de savoir s'il fait bien de se jeter dans le vide, comme les autres (notez bien
que, vu leur état, personne n'est allé ensuite leur demander pourquoi ils avaient agi aussi
stupidement. Et puis peut-être qu'entre se faire croquer par le loup et s'offrir une courte mais
sympathique chute libre, leur choix était vite fait. Allez donc savoir...).
Panurge est un héros de Rabelais qui, pour se venger d'une altercation avec le propriétaire
d'un troupeau, a proposé de lui en acheter le chef, la plus belle bête, alors qu'ils étaient
ensemble sur un bateau pour une traversée.
Une fois l'animal payé, Panurge l'a jeté à l'eau.
Bien entendu, les autres moutons, d'eux-mêmes, l'ont immédiatement suivi et tous se sont
noyés.
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Cette expression m’est venue au cours d’une discussion avec un homme d’un âge certain
qui me faisait part de sa satisfaction de voir arriver la gauche au pouvoir en me précisant
qu’il a toujours été un homme de gauche. Il vote toujours pour la gauche.
Alors je lui demande de me préciser ce qu’est un homme de gauche ? Après une hésitation
panique il me dit « c’est prendre des décisions dans l’intérêt des pauvres ».
Je répondis que c’est plutôt « utiliser le peuple pour son intérêt personnel ». C’est
cela la gauche.
Finalement je lui dis que son raisonnement me fait penser aux moutons de panurge tant qu’il
était enfermé dans sa posture sans aucun sens critique à l’endroit des hommes politiques de
gauche. Cette expression « les moutons de panurge » me semble correspondre à l’attitude
de ces hommes.
Harry OLIVIER