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14 Décembre 2009
Encore des clochers! Pour compléter Philipp. .
Cet article est une réponse à un article du chroniquer de tatun Info, que l"on peut lire en cliquant sur ce lien :
http://tatun.unblog.fr/2009/12/12/a-propos-des-clochers/
Mon cher Philipp,
Le journaliste que vous êtes, me semble contenir aussi un enseignant et même, peut-être un philosophe contrarié, un peu rentré, mais dont le penchant tend de plus en plus à se faire jour, à s'affirmer.
Beaucoup de gens se disent philosophes, bien qu'il y en ait beaucoup moins qu'ils ne croient, si le propre d'un philosophe est l'humilité devant la réalité, notamment historique, tellement diverse, si complexe, qu'elle donne à celui qui la contemple, s'il est intelligent, le sentiment de son insignifiance personnelle.
Socrate qui n'était pas le dernier d'entre eux dans l'ordre de la grandeur intellectuelle, concluait souvent ses dialogues avec de prétendus tenants du savoir, - et après leur avoir démontré l'illusion des « certitudes » auxquelles ils s'étaient tenus jusqu'alors, - par cette phrase paradoxale : « je n'en sais pas plus que vous sur l'essence de ce qui nous a retenu aujourd'hui. Mais au moins, je sais que je ne sais pas ».
Et cette humilité est une grande force, une grande vertu. Car il vaut mieux savoir qu'on ne sait pas que croire qu'on sait. L'inconscience de notre ignorance engendre souvent le fanatisme, ce redoutable ennemi de la vérité...et de la charité.
Je crois discerner dans vos écrits les plus fougueux ( mais peut-être me trompé-je?) la conscience de la relativité des choses, surtout dans le domaine de la politique, mais aussi de ce qui touche au phénomène religieux.
Les philosophes ont aussi le goût de la dialectique, de cet art de faire (ou du moins de le tenter ) le tour des questions, de les tourner, et retourner, en divers sens, pour éviter de succomber trop vite au mirage d'une vérité qui ne serait au fond que le baptême trop hâtif d'un préjugé ou d'une illusion.
Les professeurs qui tentent, s'ils sont de bons maîtres, d'enseigner la philosophie à de jeunes esprits, sont moins préocuppés de convaincre ceux-ci d'adopter leur propres convictions, que de leur apprendre à penser par eux-mêmes en scrutant les valeurs en cours, les idoles du forum, les idées à la mode, en les envisageant sous divers angles contraires, pour se désengluer des apparences, des conformismes, et dans les domaines politique, moral ou religieux, du politiquement correct, du moralement et du religieusement correct. Ils se font souvent, selon la formule consacrée, les avocats du Diable!
D'où la méthode fameuse du « thèse- antithèse- synthèse », qui tombe pourtant au faux, - si l'on s'y abandonne sans humour, ironie, et intelligence, comme tout ce qui est mécanique, - dans un univers, qui peut-être, en son fond l'est moins que l'on croit.
Ainsi procéda, mais il est loin d'être le seul, le grand théologien et philosophe Saint Thomas d'Aquin dans cet ouvrage plus célèbre que connu la Somme théologique.
Dans cette Somme Thomas aborde un nombre considérable de questions considérées comme importantes, et les examine selon la méthode évoquée ci-dessus :
1)« Ad primum.. »: c'est-à-dire « d'abord, on dit que.. »: énoncé de la thèse, celle du sens commun, ou celle admise par la communauté des philosophes et des théologiens.
2)« Sed contra», c'est-à-dire « Mais encore, par contre » : Exposé critique, honnête et rigoureux des idées qui, émises par d'autres penseurs, contredisent la thèse.
3) »Respondeo », c'est-à-dire « En conclusion » je répond, où notre auteur s'efforce, de discerner, rationnellement, et personnellement, parmi les thèses en présence et opposées, celle qui paraissent vraies, ou du moins vraisemblables.
Sur la question des clochers et des minarets, il me semble, toutes choses égales bien entendu (mais peut-être me trompé-je?) que vous tendez à appliquer cette méthode.
Vous évoquez d'abord le texte de Cyrano « Pourquoi suis-je Français? » que j'ai publié sur mon Scrutateur. Vous le présentez comme une thèse acceptable à votre interlocuteur Le Tigre (que de pseudo, mon Dieu, dans le débat quotidien, mon cher ..Philipp!).
Mais, par la suite, et c'est de bonne méthode (sed contra), vous lui opposez les arguments ( de beaucoup de gens, sinon de vous) de la critique, réservant pour un autre article, sans doute, les éléments d'une reprise plus synthétique, et plus difficile, du discernement, dans tout le bazar que vous avez mis en lumière, de ce qui mérite, peut-être, et, à vos yeux, d'être admis par la raison, ou au moins d'être cru avec vraisemblance.
Manque à votre article, après l'exposé, un peu brouillon quand même, des lieux communs anti occidentaux, et anti chrétiens, qui courent les rédactions du « corretness », l'exposé de la synthèse, de votre effort personnel de discernement, dans un esprit de vérité, et de justice. Vous nous le réservez sans doute pour une autre fois.
C'est pourquoi je voudrais, puisque vous appelez à l'échange et au dialogue, proposer à votre attention, avec une humilité non feinte, quelques remarques à ce sujet.
Je parle d'humilité, et je ne mens pas, tant les affirmations de votre texte, - dans lequel je crois voir plus les éléments d'une antithèse aux idées de Cyrano, selon l'esprit du monde actuel, pour parler un peu pédant de la « doxa » dominante, que l'expression de votre pensée personnelle, ( la doxa est un terme grec qui désigne l'opinion , ce qui affirme sans preuves, ni argumentation, et dont la force pricipale réside dans le nombre de ceux qui affirment, répètent, et clament, à grands renforts de coups de trompettes dans l'antiquité, et d'émissions télévisées aujourd'hui), tant, donc les affirmations de votre texte , posent de difficiles et redoutables problèmes, difficilement résolubles en quelques pages d'un articles sur un site internet.
Tout cela n'est pas inutile, pensez-vous sans doute, pour déniaiser, si besoin est, ceux qui comme Cyrano, (et comme moi qui trouvent que dans son texte, tout n'est pas à rejeter, d'un mouvement de plume, sans examen approfondi) s 'inquiètent du tour que prend le « vivre ensemble » dans la France d'aujourd'hui, fort secouée par un certain nombre de nouveaux arrivants (mais pourquoi s'acharnent-ils à vouloir vivre à tout prix dans un pays, si xénophobe, raciste, et plein de lui-même?) et par certains de ses enfants de vieille extrace, grands adolescents, très souvent pas encore totalement libérés de leur période de contestation oedipienne (nécessaire, mais agacante comme en témoigneront tous les parents ou éducateurs qui jouent leur rôle, et répugnent à la démagogie, et à l'idéologie paresseuse et irresponsable du laisser faire).
Mes remarques, qui vont suivre, n'ont aucune prétention à résoudre de si complexes et nombreuses questions, mais seulement d'en montrer, justement, la complexité, et l'imprudence qu'il y aurait pour un esprit féru de justice, et de vérité, à gober sans résistance les « croyances du jour », à les penser « très fortes », « très profondes » comme le disent, paresseusement, ceux qui confondent « affirmer » et « démontrer », et à contribuer, avec vous sûrement, à cette troisième partie de la méthode de recherche, celle de l'arbitrage, et du discernement du vrai.
Permettez moi, pour éviter un ennuyeux et constant renvoi linéaire à votre texte de le résumer, pour l'essentiel, en espérant ne pas trahir la pensée que vous avez voulu opposer (question de méthode) à la supposée suffisance occidentale ( Cyrano).
Le débat sur l'identité française, c'est du pipeau, artifice de politiciens en période électorale, et qui ne peut que faire prendre les étrangers, et d'abord les musulmans, comme boucs émissaires.
L'occident, et notamment la France, après le vote des Suisses sur la question des minarets, s'émeut de ce qu'il perçoit comme une agression contre sa culture, en oubliant ses propres et inqualifiables abus, quand au temps d'un colonialisme « effréné » « capitaliste et catholique » (sic!), il installait ses clochers en Afrique du nord ou sur tant de places africaines qui n'en avaient que faire « baignant (je cite) dans leurs croyances et leurs cultes » ( sans doute respectables a priori ).
Et, disent ces gens dont vous vous faites (question de méthode) le porte-parole, cela n'est pas si vieux : « les missions catholiques existent encore »!
L'occident « est toujours prompt à juger l'Autre, mais à oublier ses propres erreurs ».
Enfin, si tant d'immigrants débarquent chez nous, c'est que nous les avons trompés en leur faisant miroiter l'occident (par la TV, etc) comme un eldorado, tout brillant de paillettes, et que nous craignons, cela est sous entendu, qu'ils ne nous arrachent « à notre petit monde douillet, et injuste ».
Voici mon cher Philipp, il me semble, les principaux éléments du prêt à penser occidental d'aujourd'hui, que vous avez recensés, avec votre souffle, et votre élan habituel, quoique imparfaitement (car vous n'avez évoqué ni la pratique de l'insquisition, ni les croisades, ni tellement d'autres turpitudes dont nous serions coupables et dont nous devrions faire repentance).
Ce catalogue où l'on retrouve tant des thèmes favoris d'une certaine subversion antillaise séparatiste, que vous combattez ( et moi aussi) avec la fougue, et le talent que tout le monde vous reconnaît.
Vous allez sûrement bientôt, troisième mouvement du processus ( respondeo) , vous attacher à comparer la thèse et l'antithèse, et tâcher de juger avec justice, séparant le bon grain de l'ivraie, attribuant à chacun ce qui lui revient, de bon, et de moins bon.
Mais, y réfléchissant moi-même, je vous préviens que votre tâche sera difficile. Car comment en un article du site Tatun, examiner sous tous les angles, l'avalanche d'affirmations gratuites que vous avez recensées pour les proposer à notre sagacité.
La plupart traînent dans tous les articles de presse, dans le plus grand nombre de manuels scolaires depuis, non pas dix, vingt ni même cinquante ans, mais depuis deux cent, deux cent cinquante ans au moins.
Car l'occident, contrairement à ce qui est ressassé, n'est nullement toujours prêt à juger, et à déprécier l'Autre. L'une des caractéristiques de sa culture ( de son identité ouverte) est de se remettre en question en permanence, et de s'interroger sur l'Autre, souvent plus que ce dernier ne fait de lui-même. On pourra lire si l'on en a le temps et l'envie, le livre magistral de Jean-François Mattéi : « Le regard vide, essai sur la culture européenne », auquel j'ai consacré, récemment, une étude sur mon site Le Scrutateur. M. Mattei fait justice de cette accusation d'autisme européen.
La difficulté pour s'en convaincre, est que peu de gens sont décidés à consacrer les nombreuses heures qui s'imposent pour comprendre un tel livre. Nous sommes à l'époque, très matérialiste, comme le dites justement sur la fin de votre article, où l'on n'a pas le temps de lire, où l'on se nourrit de slogans tout faits et imposés par ceux qui disposent des grands rouages du conditionnement des gens, les médias, et même hélas trop souvent une école qui ne respecte plus sa vocation de vraie culture des esprits.
Mais, sans entrer dans trop de détails, pensons à Montaigne, ( XVIème siècle) ce grand témoin de la culture occidentale « chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ». Ce ne me paraît pas être un brevet d'eurocentrisme impérialiste, même si, au temps de Montaigne, il existe, parallèlement, un début de colonialisme, et de capitalisme européen. Qui est parfait? Pas nous, et nous le savons, si bien, que nous ne cessons de nous le reprocher, sans doute très souvent avec excès, et non sans naïveté à l'égard de l'Autre, sorte d'abstrait idéalisé. Que l'on songe au mythe du bon sauvage, toujours non européen, qui joua un si grand rôle dans les bouleversement socio-politico-culturels des 18è et 19ème siècle, qui ne furent pas toujours très positifs.
Un autre des postulats non critiqués que vous recensez, est celui du rôle négatif du christianisme et d'un capitalisme que certains, ignorants, ou de mauvaise foi, associent comme s'ils étaient consubstantiels.
Or, rappelons, que la colonisation européenne, celle de l'Afrique en tout cas date seulement de la deuxième moitié du XIXème siècle (époque où sous l'influence européenne l'esclavage, au moins dans les textes et le principe, est aboli en Afrique par le colonisateur), et que le christianisme est un tout petit peu plus ancien en Afrique et, d'une manière générale, en Amérique, en Asie, que ce que l'on peut appeler l'expansion coloniale de type capitaliste.
Celui-ci est surtout du XIX è siècle, et si les missionnaires se glissent, alors, souvent dans son sillage, ce n'est pas pour en être l'auxiliaire, même si, sur la terre des hommes, il se produira parfois des collusions fâcheuses, que seules retiendront, aujourd'hui les « prêtres » d'une religion qui ne veut pas dire son nom, un certain laïcisme, foncièrement matérialiste, et violemment anticlérical ( querelles de clergés?!). Faut-il rappeler que les gouvernements français les plus « colonialistes » furent ceux de la gauche républicaine, et laïque dont Jules Ferry est un symbole, et que ces gouvernements, en Mauritanie, au Maroc, en Algérie, et ailleurs préférèrent -c'était l'époque de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en France- privilégier la religion musulmane par rapport aux missions chrétiennes, dans leur politique locale. Maintes histoires de la Colonisation, ou de l'Afrique le rappellent à l'envi, celle de Pierre Montagnon, par exemple. Mais encore une fois, qui va se taper cette somme de 450 pages? Toujours le même problème.
Notre culture actuelle est trop souvent faite de slogans, primitifs et grossiers.
Tout cela n'est pas très lointain, tout comme la colonisation n'est, à l'échelle de l'histoire, qu'un phénomème récent, flotant à la surface de nos vieilles cultures africaine, et européenne.
Et cela explique que les missions catholiques, mais aussi protestantes, disons chrétiennes existent encore. Et beaucoup d'Africains ne s'en plaignent pas. Citons parmi les plus célèbres Félix Houphouêt-Boigny, ou le grand Léopold Sedar-Senghor qui ont rendu des hommages appuyés au rôle du catholicisme en Afrique. Faudrait-il les traiter de « bounties » pour utiliser la terminologie, arrogante et méprisante des gens, aux antilles et ailleurs, que vous combattez si souvent avec tant d'éclat et de talent?
Je ne le crois pas évidemment.
Et puis enfin, cet autre postulat, si agréable aux paresseux, (et aux cultures décadentes) celui selon lequel toutes les cultures se valent, et comment l'occident a été prétentieux de vouloir « imposer » la sienne comme paradigme universel.
Ce postulat est relativiste. A chacun ses idées, sa culture, tout se vaut. Mais alors pourquoi se révolter contre la persistance des valeurs esclavagistes inviscérées dans certaines cultures africaines? Ainsi au Soudan. Pourquoi vouloir interdir la lapidation des femmes adultères dans les pays d'obédience musulmane stricte?
Il y aurait là encore tant à dire. Je me contenterai de citer le propos d'un excellent intellectuel contemporain Alain Finkielkraut dans son livre « La défaite de la pensée ». Il écrit : « Existe-t-il une culture où l'on inflige aux délinquants des chatiments corporels, où la femme stérile est répudiée, et la femme adultère punie de mort, où le témoignage d'un homme vaut celui de deux femmes, où une soeur n'obtient que la moitié des droits de succession dévolus à son frère, où l'on pratique l'excision, où les mariages mixtes sont interdits et la polygamie organisée? L'amour du prochain ( selon cet « humanisme » relativiste ) commande expressément le respect de ces coutumes. Le serf doit pouvoir bénéficier du knout : ce serait mutiler son être, attenter à sa dignité d'homme, bref, faire preuve de racisme que de l'en priver. De peur de faire violence aux immigrés, on les confond avec la livrée que leur a taillée l'histoire. Pour leur permettre de vivre comme cela leur convient, on se refuse à les protéger contre les méfaits ou les abus éventuels de la tradition dont ils relèvent, etc ».
Voici, mon cher Philipp, quelques-unes des objections, que j'opposerai aux lieux communs délétères que vous avez collectionnés pour nous stimuler, nous vos lecteurs.
Et vous le voyez, ça marche. La pensée est en mouvement. Tout vaut mieux que la stagnation, l'absence de questionnement intellectuel, en particulier de la pensée dominante, qui n'est pas « pensée » comme elle le croit, mais saumure glauque et pétrifiante de toute vitalité intime de l'âme.
Bien évidemment, l'occident n'est pas sans péché, le christianisme n'a pas été toujours fidèle à son dépôt, à son kérygme, et son message s'en est trouvé trop souvent brouillé.
Nul chrétien ne peut en être surpris. Il sait pour l'avoir lu dans l'Evangile que « le juste lui-même péchera soixante dix-sept fois sept fois par jour ».
Il sait qu'il a commis des erreurs, et parfois durablement mélangé prédication ( au sens noble) et pouvoir politique, malgré la laïcité ( vraie) instituée par son fondateur « rendez à César, ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Il sait cela et se repend. Peut-être ceux qui veulent sa mort, et pas seulement les islamistes, jouent-ils un peu trop avec cette propension à la repentance, dans les milieux chrétiens et d'une manière générale dans les milieux occidentaux si profondément marqués par la religion chrétienne, même quand ils la renient.
Me trompé-je? Mais je crois voir en votre texte autre chose qu'une vulgaire attaque contre l'occident. C'est peut-être même le contraire. Il y a, en vous,je le crois (mais peut-être me trompé-je?) de la provocation à penser, à s'élever au dessus des préjugés, jusqu'à des pensées plus fondées.
C'est à cela que doit aboutir notre interpellation par vous. J'ai ouvert le feu (façon de parler car mon feu est très pacifique). Il est souhaitable que d'autres vous répondent, et m'écrivent aussi sur mon Scrutateur (www.lescrutateur.com) .
Il faut élever le niveau de culture, et de spiritualité.
Ce qui me paraît le plus redoutable, aujourd 'hui, pour nos valeurs d'occident, c'est moins l'Islam, que notre paresse, notre abandon à la vie facile (vous le dites très bien en fin d'article), notre méconnaissance la plus élémentaire de ce qu'a été, et qu'est le christianime.
Sur un site, je ne sais plus lequel, je lisais sous la plume d'un écrivain une critique un peu cavalière de toutes les spiritualités, y compris du boudhisme, pourtant habituellement assez bien accueilli en France en tant qu'il n'est pas chrétien.
Le Dalaï Lama n'était pas épargné. « Il n'est pas, disait l'auteur, aussi Saint Maritain que cela »!
J'avoue avoir sursauté et souri.
Sursauté, car Maritain est mort en 1973, et il n'a jamais été canonisé (Jacques Maritain est un célèbre philosophe chrétien né en 1882 et mort en 1973). Mais notre écrivain pensait sans doute au bon Samaritain de l'Evangile, cet habitant de la Samarie, pris comme modèle de la vraie charité, par le Christ.
Cette méprise n'est pas bien grave en soi. Elle dénote, quand même le degré d'oubli de sa culture où en est notre occident en 2009. Ce qui explique peut-être son malaise, et son incapacité à en sortir.
C'est cela Philipp, qui me fait penser qu'une retour sur notre être moral et culturel est utile, quelles que puissent être les motivations, éventuellement bassement électorales , qui pourraient en être au point de départ.
Pour le reste, l'importation massive et fort égoiste d'une main d'oeuve bon marché « taillable et corvéable à merci », ( un peu excessif tout de même) sous le patronage des Giscard et des chirac, et de bien d'autres, je donne raison assez volontiers à ceux dont vous vous êtes fait, sans doute par pédagogie, le porte parole.
En vous remerciant pour ce débat que vous avez instauré,
Edouard Boulogne.