Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
4 Juillet 2010
En hommage à Laurent Terzieff.
( Laurent Terzieff jeune).
Laurent Terzieff est cet acteur inspiré qui vient de mourir à l'âge de 75 ans, à Paris.
Soirée mémorable devant un Terzieff aussi émouvant qu'éblouissant.
Plus tard il participa à la guerre de Troie conduisant sept bateaux de guerre.
En hommage à Laurent Terzieff, la dernière en date des incarnations théâtrale du personnage, j'offre aux lecteurs le lien qui suit :
http://www.youtube.com/watch?v=tRuOvktL_po
" Sommeil qui ne connais ni peine ni douleur,
sommeil de douce haleine, viens à nous, délice,
prince de délice. Maintiens devant ses yeux
cette clarté que tu y déploies.
Viens, viens à moi, guérisseur.
Et toi, enfant, vois si tu restes
ou si tu pars et qu'en conclure.
elle donne, sur le champ, une grande, grande victoire".
Chœur- PHILOCTÈTE - Chœur du Sommeil
1 Sommeil non instruit du chagrin, ni des douleurs,
Bien conduit, Sommeil, viens vers nous,
Bien de l'Être, l'être du Bien, Seigneur!
Retiens aussi devant ses yeux
5 La clarté asteure étendue.
Vite Vite ô mon sauveur.
Toi, fils, vois bien où tu en es,
Où tu vas, et ce qui doit suivre,
Qu'en dois-je penser? Vois, déjà...
10 Pourquoi restons-nous sans agir?
Occasion, de tout décidant,
Obtient grand'force sur-le-champ.
( III ) Traduction de Brasillach.
Et voici maintenant la traduction, celle que, pour ma part, je préfère , de Robert Brasillach dans son anthologie de la poésie grecque :
« Sommeil ignorant de la peine,
Ô Sommeil, et de la douleur,
Souffle sur nous de la douce haleine,
Prince, ô prince des belles heures!
Sur ces paupières malades,
Permets bien de garder encor
Toute cette douceur qui dort.
Ô sommeil, toi qui sais guérir
Toutes les peines des malades.
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( IV ) La version de Pontus de Tyard.
« Père du doux repos, Sommeil père du songe,
Maintenant que la nuit, d'une grande ombre obscure,
Fait à cet air serein humide couverture,
Viens, Sommeil désiré, et dans mes yeux te plonge.
Ton absence, Sommeil, languissamment allonge,
Et me fait plus sentir la peine que j'endure.
Viens, Sommeil, l'assoupir et la rendre moins dure,
Viens abuser mon mal de quelques doux mensonge.
Jà, le muet silence un escadron conduit
De fantômes ballant dessous l'aveugle nuit,
Tu me dédaignes seul qui te suis tant dévôt!
Viens, Sommeil désiré, m'envelopper la tête,
Car d'un voeu non menteur un bouquet je t'apprête
De ta chère mortelle, et de ton cher pavot ».
Voici donc, lecteur, le bouquet que je vous ai choisi, et que je vous offre en l'honneur de Terzieff, en l'honneur de la beauté et de l'art vrai, et universel.
A vous de faire votre choix, ou de ne pas choisir, car après tout, si vous avez de l'appétit, pourquoi ne pas les prendre tous, et les savourer tous. Leurs beautés sont complémentaires, non exclusives.
Edouard Boulogne.