10 Septembre 2012
( Cette photographie, prise par André-Jean Vidal, vaut son pesant de sel pour ceux qui connaissent les relations spéciales entretenues, sur le plan politique, par ces deux bulldozers de la politique locale. La "vieille" - ? -dame semble légèrement tendue en recevant dans sa mairie de Basse-Terre monsieur le ministre. Elle ne pouvait faire autrement en "bonne démocrate" qu'elle est. Mais le cher Victorin parait bien imprudemment décontracté. Car en ancien ministre de la francophonie qu'elle est, et aussi en tant qu'ancienne avocate, Lucette connaît son Racine ( Jean ), et sa comédie des Plaideurs où il est écrit que "tel qui rit vendredi, dimanche pleurera". Attention Victorin! ).
Notre compatriote Victorin Lurel, ministre des outre-mers, ( ministère de plain exercice ) vient de visiter nos deux îles pour présenter son projet de lutte contre la vie chère qui pourrait devenir une loi, si elle était adoptée par le parlement.
Nous proposons pour résumer cette visite deux articles. Celui de notre ami Eric Nogard, et celui de Marc Armor dans France-Antilles ( édition guadeloupéenne ).
Attendre et voir. LS.
( 1 ) L'article de Marc Armor : http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/politique/victorin-lurel-dans-l-autre-dimension-185819.php
La fonction, parfois, fait l'homme. Ou, du moins, l'étoffe. Ceux qui pensaient retrouver dans Victorin Lurel un simple ex-président de région en ont été pour leurs frais. Car sa carrure s'est étoffée.
Normal. Le ministre des Outremers, à la tête d'un ministère de plein exercice et non plus dépendant du ministère de l'Intérieur, est à un moment clé de sa carrière politique, celui où il va pouvoir faire passer une loi sur un sujet ultrasensible, attendue par l'ensemble des populations ultramarines, une loi qui restera dans tous les esprits comme la « loi Lurel » . C'est à la fois une immense satisfaction et une responsabilité écrasante. Dans un tel contexte, le ministre dépasse évidemment et la vision, et l'attitude qu'avait le président de région. Deux péripéties de son séjour illustrent bien ce dépassement : d'une part, sa rencontre avec Lucette Michaux-Chevry (lire pages 4 et 5) - orchestrée autour de sa volonté de crever et vider l'abcès qui pourrit depuis des années ses relations avec l'ancienne ministre - d'autre part, le clash avec les syndicats, que M. Lurel assume avec une facilité presque déconcertante, tant il est vrai que le rapport de forces n'est plus le même. À la tête de la Région Guadeloupe, Victorin Lurel a pu appréhender les obstacles - des textes, des comportements, des lobbies... - qu'il fallait faire sauter pour aboutir.
LES MONOPOLES DANS LA LIGNE DE MIRE
Aux affaires maintenant, il dispose d'un pouvoir majeur, celui d'imaginer les moyens, via de nouveaux textes dont sa loi sur la vie chère, de les faire sauter. À celle de caisse de dynamite, il préfère l'expression de « boîte à outils » , mais l'esprit est le même. Certains de ces interlocuteurs l'ont bien compris qui demandent déjà (lire ci-contre) à négocier, ou qui acceptent, à l'amiable, une baisse ponctuelle du prix de l'essence.
Victorin Lurel a passé la majeure partie de son séjour à expliquer l'esprit de sa loi, avec des fortunes diverses. Plutôt bien appréhendée par les milieux patronaux locaux, elle l'est beaucoup moins par les syndicats. On verra à l'usage qui a raison. Le texte pourrait être opérationnel en fin d'année, après les navettes et éventuels amendements proposés par sénateurs et députés. Une fois adopté, il ouvrira la porte à une lutte contre les monopoles et exclusivités, via, si c'est nécessaire, d'autres textes. Sont notamment dans le collimateur le prix de l'essence et le transport maritime.
(1) 3 centimes par les pétroliers (Sara, compagnies pétrolières et gérants), 3 centimes par la Région, dont la moitié compensée par l'État.
- LEURS AVIS
José Gaddarkan, président de la fédération du BTP : « Une loi cohérente »
« Suite aux événements de 2009, il était prévu qu'on examine la façon dont les prix sont constitués en Guadeloupe. Cette loi est cohérente et va permettre de répondre à cette question, d'aller voir dans tous les secteurs, si les prix pratiqués actuellement en Guadeloupe sont justifiés. Le BTP est concerné, comme l'ensemble des autres secteurs, parce qu'il dépend des importations de ciment et de matériaux divers. »
Willy Angèle, président de l'Union des entreprises : « Des clarifications sur les mesures »
« Sur le fond, nous sommes tous d'accord pour dire qu'il faut développer la Guadeloupe et que ça passe par un renforcement de la compétitivité. Mais nous avons besoin de clarifications précises sur les mesures instaurées par ce texte, afin qu'elles ne soient pas contreproductives et ne portent pas préjudice à l'efficacité économique. Ce qu'il nous faut, ce sont de plus grandes capacités d'investissement et un marché dans lequel l'entreprise peut se développer plus sereinement. Il nous faut des moyens nous permettant de développer une stratégie à long terme. »
- Élie Domota, porte-parole du LKP : « Un texte sans prétention »
« M. Lurel nous a écoutés un petit moment, tout en parlant avec l'un de ses conseillers. Puis, alors que n'avions même pas fini notre déclaration, il s'est levé en s'excusant de devoir aller faire une interview en direct sur RCI. Ça nous a étonnés et choqués. Cette attitude est inacceptable et méprisante.
Quant au texte, il est sans prétention. Il ne remet en cause ni la domination, ni la pwofitasyon. Les mesures qu'il prévoit - saisie de l'autorité de la concurrence, combat contre les exclusivités - existent déjà dans l'arsenal juridique. En fait, M. Lurel crée un texte qui permet aux grandes entreprises de passer à travers les mailles du filet quand elles sont en position dominante. Dans ce projet, il n'y a rien en faveur des travailleurs, mais c'est du pain béni pour les grandes entreprises guadeloupéennes.
En ce qui concerne l'essence, M. Lurel mérite un prix Nobel de mathématiques. Sa baisse de 6 centimes aboutit à une augmentation de deux centimes. Alors que les taxes que nous payons sont nettement inférieures à celles payées en France, l'essence est plus chère ici. Nous savons pourquoi : c'est parce que l'État garantit à la Sara une marge bénéficiaire de 8 à 15%. Entre M. Lurel dans l'opposition et M. Lurel au pouvoir, c'est le jour et la nuit. Au final, Sarkozy, Lurel, Penchard, Hollande, mem bêt, mem pwal, mem komba.
Élie Domota et ses partenaires du monde syndical ont quitté la réunion avec Victorin Lurel, considérant son départ vers une interview comme un manque de respect. (Dominique ChomereauLamotte)
ET AUSSI…
SUR LE CLASH AVEC LES SYNDICATS
« Leur affaire avait été longuement préparée, et je m'attendais à cette difficulté : quel que soit ce que feront Victorin Lurel et un gouvernement socialiste, M.Domota ne sera jamais d'accord. Je ne suis pas d'accord sur cette vision et ce comportement : on pouvait, à mon sens, de façon courtoise, échanger des différences, des désaccords. Et non me lire un long texte, prétendre me donner des leçons de droit et m'affirmer que, vu ce que j'ai fait, je suis objectivement le complice du capitalisme féroce. Quoi que je fasse, ce sera toujours, pour eux, insuffisant et mauvais. »
SUR L'ESSENCE
« Il n'existe qu'un seul texte pour l'Outre-mer régissant un régime de monopole, c'est dans le domaine des carburants. Il y a un texte pris par mon prédécesseur. Ce n'est pas mon décret, mais c'est celui de la République, il est mauvais, mais je dois faire avec. Pour obtenir une baisse (1), j'ai donc dû passer par la voie amiable. On va s'attaquer à la révision de ce décret. Le texte que je porte dit que dans les secteurs à monopole, il faut garantir des marges raisonnables. J'estime que le décret actuel garantit des marges - 8% dans le raffinage, 12% dans le stockage, sans parler de la distribution - trop importantes. D'ailleurs, si on veut parler franc, entre Guadeloupéens, est-ce qu'on ne peut pas discuter de la marge des stations, en garantissant la pérennité de ces stations tout en faisant néanmoins un effort ? On peut discuter, par exemple, des conditions du contrat de location-gérance, qui comportent des clauses parfois abusives. Mais ça, on n'aurait pas pu le faire si on ne disposait pas, aujourd'hui, de cette boîte à outils que constitue la loi contre la vie chère.
- Victorin Lurel, ministre des Outre-mers
L'esprit de la loi a été mieux compris. Il ne s'agit pas de menacer, ni d'imposer, il s'agit d'inviter à changer de comportement, de dire aux
entrepreneurs : vous pouvez être rentables tout en préservant le pouvoir d'achat de la population. Nous demandons un changement comportemental et, si nous ne l'obtenons pas, nous serons plus
directifs. Mais j'ai cru comprendre que certains étaient prêts à nous accompagner dans cette démarche. D'ailleurs, à la seule annonce de la loi, il y a déjà eu des offres de
négociations.
( 2 ) La messe du père Lurel, par Eric Nogard :
( Eric Nogard ).
NewsLetter : 2012/587
Fort-de-France, le 10 Septembre 2012
La Messe du Père LUREL.
====
Voilà que nous vient la Messe du père LUREL après bien entendu, qu’Aimé
CÉSAIRE nous ait gratifiés de sa grimace.
« Alors ! Serrons-nous la main et allons-y ! »,
Une grimace dont notre marc de café n’a pas été long à nous mettre dans la tête
qu’une grimace est une grimace et qu’il ne suffit pas d’une grimace pour réussir
là où des siècles ont échoué.
Ce qui nous a conduit à penser qu’une partition de l’île, avant qu’il soit trop
tard, serait le mieux que nous puissions espérer.
Eh bien, notre avis, le voici. Comprenne qui voudra.
Sans compter que pour nos Eliot NESS dont on sait la mission, pas
l’ombre d’un Capone ni d’un Luciano dans les rangs de « tutti li capi »
dont-ils espèrent avancement, médailles, prébendes et sinécures.
Nonobstant la réalité qui veut que la Géographie de l’Économie
Politique soit assez comparable à la Géographie Terrestre : quand ça
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Eric E.G. NOGARD
(La Messe du Père LUREL.)
Peut être reproduit même partiellement moyennant l’autorisation de l’auteur.
Chemin Nogard, 24, rue Osman Nadeau, Voie 3 Ravine-Vilaine, 97200 Fort-de-France – MARTINIQUE
Tél./Fax./Rép. : 0596798102 Port. : 0696856708 E-mail : eric.nogard@orange.fr
monte ça monte, quand ça mouille ça mouille et quand ça chute ça
chute.
Abstraction faite enfin de la volonté de Monsieur Nicolas SARKOZY
de mettre un peu d’ordre dans le bazar, ce pour quoi tous les « AMIS
du PEUPLE » se sont mis en bandes pour lui barrer la route aux
dernières élections.
C’est bien qu’un Chef d’État annonce qu’il mettra son Pays sur le Droit Chemin.
Cependant, faut-il que sur ce « Droit Chemin » le citoyen ne soit pas « aplati »
comme le crapaud sous la roue d’un rouleau compresseur, d’un bulldozer si on
préfère.
Or, pour les Français aplatis de semblable façon, les bulldozers ne manquent
pas, ce n’est pas là le drame.
Le tout étant de savoir et de s’avouer qui sont ces bulldozers, même pas, car on
sait qui ils sont et même dans l’hémicycle, qui oserait seulement les pointer du
bout de la langue.
Car nos faiseurs de lois ne sont pas ce qui nous fait défaut, pas plus que nous
font défaut toutes les lois qu’ils font.
Histoire de se cogner les pectoraux comme sait si bien le faire le gorille, chacun
de nos faiseurs de lois ne fait-il pas en sorte qu’une Loi porte son nom.
Quant à savoir à quoi sert cette Loi, la question n’est pas là.
Et c’est ce qui nous tue.
Trop nombreuses sont nos Lois qui Conduisent au Bordel, pire, à notre
anéantissement, du moins, du moins dans l’idée que nous nous faisons de nous
mêmes.
Ainsi.
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Eric E.G. NOGARD
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Cherchons-nous à réaliser le danger que représentent pour nous nos Lois et nos
Décrets en ce qu’ils ont d’incitatif pour l’Étranger, le moins souhaitable peutêtre,
même si tout le monde se ressemble.
Cherchons-nous à savoir dans quelle mesure ils incitent à entrer chez-nous, ceux
qui se foutent le plus de nous.
Car une fois l’assiette vide, qu’a-t-on à foutre de la vaisselle, une fois la nuit
passée, qu’a-t-on à foutre de la chambre, une fois les cerises englouties, qu’a-ton
à foutre du cerisier, au contribuable d’y voir clair.
Ainsi.
Avons-nous la maîtrise de cette Pléthore d’Associations et d’organismes qui
nous vident de notre sang sans rien nous apporter qui nous soit profitable, mis à
part et encore, quelques bulletins de vote.
A avoir trop de tiques, quelle vache ne succombe.
Or, ne semble-t-il pas que dans notre société, les tiques soient devenues la
panacée sous son costume de Plan Marshall au service des Dalton plus
prolifiques que les rats.
Marshall, Oui. Dalton, Oui. Lucky Luck combien.
Car nous avons des Lucky Luck ! Autrement, les Eliot des Contributions
Directes, Indirectes et Domaniales seraient pour quoi faire.
Quant aux Marshall, toujours les mêmes, les « Profiteurs-Voleurs » et les
Couillons de Contribuables.
Comme si la démonstration n’avait pas été faite, à considérer le nombre
d’entreprises artisanales et industrielles que comptait la Martinique… Et la
France aussi, de l’essor promu par Napoléon III à l’ère de la Gauche généreuse
et dispensatrice de prospérité que nous vivons.
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Que les Collectivités et les Syndicats continuent de ponctionner le Patronnat et
le Contribuable pour Hausser les Salaires et faire baisser les prix et leur but sera
atteint avant longtemps : finie l’entreprise pour cause de Vampirisme et fini le
Contribuable pour cause de mamelle rendue étique tarie à tout jamais et… tout
le monde sera content.
Finis les riches qui font envie, ces profiteurs-voleurs.
Finis les pauvres car chacun aura à zéro sa feuille d’impôts.
Bonjour la galette de terre comme en Haïti.
La messe du Père LUREL à nos gens de la gauche sera dite…
Ite misa est.
A moins que les Collectivités se contentent de ce que peuvent leur donner
l’Entrepreneur et le Contribuable car, nul autre qu’eux n’apporte un centime, pas
un centime à la Caisse Commune.
A moins que les Collectivités n’apprennent à se serrer les cordons de leur bourse
en fonction de ce qu’elles peuvent avoir raisonnablement comme budget, car on
doit pouvoir faire avec le peu qu’on a.
Aucun Plan Marshall, fut-il l’autonomie, fut-il l’indépendance, fut-il le Corps
Syndical, fut-il Madame MERKEL n’y pourra rien, voire l’Abbé LUREL.
Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province
Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en
jour.
Pour « Martinique Province Française »,
Éric E.G. NOGARD
Chroniqueur Libre.
Aux Lecteurs de consulter entre-autres Liens :
Comité Martiniquais d’Actions Culturelles (C.M.A.C.) :
http://www.madinin-art.net/socio_cul/autonomie/martinque_province_francaise.htm
Le Scrutateur Région Guadeloupe :
http://www.lescrutateur.com/
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Le Carrefour des Opinion Québec CANADA :
http://www.lecarrefourdesopinions.ca
http://www.lecarrefourdesopinions.ca/?p=6741
http://www.lecarrefourdesopinions.ca/?p=6956
États Généraux de l’Outremer :
http://www.etatsgenerauxdeloutremer.fr/reflexions
La Voix Pan-Africaine pour la Liberté et la Justice PAMBAZUKA
NEWS :
http://www.pambazuka.org/fr/category/letters/57967
Presse Africaine - N’Djaména Matin :
http://www.ndjamena-matin.com/article-34077354.html
Google en interrogeant : Eric NOGARD.
Ainsi saurez vous si nous sommes ce que prétend dans l’Ombre un certain
Diffamateur devenu Quémandeur de Strapontin.
Pièce jointe : 1, (Texte sous format Pdf.)
Peut être reproduit même partiellement moyennant l’autorisa