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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

Elections : pour certains, un choix crucifiant.

Ane-de-Buridan.jpg

 

Le paradoxe de l’âne de Buridan est la légende selon laquelle un âne, ayant également faim et soif, et placé à égale distance de ses deux objets de convoitise , serait mort de faim et de soif entre son picotin d'avoine et son seau d'eau, faute de choisir par quoi commencer.

 

Je vous livre, lecteurs, la conclusion de l'article d'un de mes anciens élèves, sur son blogue, à propos du choix que nous avons à faire ce dimanche ( samedi en Outre-mer ). Cet éditorialiste, vous en connaissez déjà la verve, et le talent, puisque c'est lui qui avait estourbi le camarade Mélanchon, ici même, il y a une quinzaine de jours.

Cet élève je le revois vers 1984, en classe. Au fond de la classe, toujours. Le regard direct, mais émergeant d'une tête un peu baissée, voulant signifier quelque chose comme «  Rien à f... »!Un peu ramassé sur lui-même, comme la foudre « idéicide ». Et, parfois, l'éclair jaillissait ( se voulant ) mortel. Mais au fond, il s'agissait de jouer, jouer aux idées.

Notre godelureau, au demeurant le meilleur homme du monde, était excellent pour l'antithèse. Il avait plus de mal pour la synthèse, exercice indispensable, quoique toujours provisoire dans le monde tel qu'il est, mouvant, et complexe.

Il avait aussi, ce qui est devenu rare, du goût pour la langue, et le beau langage français. Et pour l'orthographe.

Il s'est encore amélioré à cet égard. Le godelureau a muri. Il doit avoir dans les 45 ans. Mais, je le retrouve tel qu'il était, tant est vrai l'aphorisme d'Héraclite : «  Le caractère, c'est la destinée ».

Le voici aujourd'hui, observant, comptant, mesurant, comparant, opposant, bref... « antithésant », ne se résolvant pas à synthétiser, à choisir.

Lui aussi, connaissant bien le « vieux » scrutateur ( je tiens beaucoup aux guillemets, et en faisais toujours à mes élèves, l'éloge, en indiquant le mode d'emploi ), il sait à quel point celui-ci peut être taquin, et bien davantage même, parfois. Aussi lui pardonnera-t-il le choix pour illustrer cet article, d'une image du paradoxe de l'âne de Buridan ( vieux logicien de la fin du Moyen-âge.

Si l'on ne pouvait plus plaisanter ( et provoquer ) c'est que le socialisme aurait triomphé. ( Petit coup de pouce du prof, lisant la copie, pendant l'épreuve de la dissertation. Les profs, c'est comme çà. Ils ne peuvent s'empêcher de dispenser les conseils. Même quand les élèves ont dépassé le maître).

 

E.Boulogne.

 

 

« Donc, pour ce deuxième tour ?


En conclusion, me voilà fort marri et pas plus avancé. Je m'étais dit “attendons le débat entre les deux guignols, peut-être te laisseras-tu convaincre par l'un ou l'autre”, n'étant a priori pas plus proche de l'un de que l'autre.

Sarkozy, je peux difficilement le voir en peinture ; sa familiarité langagière qui flirte avec la vulgarité, son manque de finesse et ses rodomontades perpétuelles m'exaspèrent au plus haut point. Son bilan, s'il n'est pas aussi calamiteux que d'aucuns gauchistes le serinent à longueur de temps, est tout de même loin d'être brillant. Il s'est mis à dos un nombre effroyable de Français par son comportement désinvolte, cassant, blessant. Il a dénaturé la fonction présidentielle, ce que peu d'entre nous lui pardonnent. Mais lors de ce débat, il s'est plutôt bien défendu et il a dit des choses très justes. Il a su mettre en valeur ce qu'il avait réussi durant ce quinquennat — même s'il n'a clairement pas tout réussi. Il y a donc la personnalité, insupportable à bien des égards, et puis l'action, pas totalement ratée en fin de compte. Il y a son énergie et son expérience, incontestables. Il y a ses défauts, nombreux, mais qui n'en a pas, et les erreurs qu'il a du mal à admettre, ce qui est plutôt normal dans sa position.

En face, nous avons l'autre premier de la classe, monsieur “moi président". Je l'aurais baffé si j'avais été sur le plateau quand il a sorti cette tirade d'un grotesque achevé. Mais achevé de chez achevé. Mis à part ça, j'avoue qu'il m'a surpris par sa capacité de répartie. L'homme a indéniablement pris de la bouteille. “Flanby” est définitivement rangé aux oubliettes, je l'admets. On a découvert la bête politique qui ne s'est pas laissé démonter par le rouleau compresseur sarkozien et qui a prouvé qu'elle possède bien le caractère pour la fonction. La personnalité ne me plaît pas davantage, pour d'autres raisons. Il est certes intellectuellement plus fin, son langage est plus sophistiqué, mais il ment comme il respire. C'est un démagogue né — être allé tenir le crachoir aux manifestants juste avant l'émission, c'était vraiment du pur foutage de gueule. Sur l'économie, il a été pour le moins inconsistant. Quant aux “économies”, n'en parlons pas : il ne sait apparemment pas ce que ce mot signifie. Son droit de vote des étrangers est, en ce qui me concerne, un
casus belli
. Mais il a raison sur la question de la fin de vie...

Bref. Je crois que la perfection n'est pas de ce monde, pas plus en politique qu'ailleurs et que la vraie difficulté est toujours d'opérer un choix. À trois jours du scrutin, je reste devant mon carrefour à trois branches : l'un des deux bouffons ou le vote blanc, qui fait suer. » 

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L
<br /> À l'anti-thésiste inconnu : c'est un grand avantage de savoir s'exprimer et d'être bien dans sa peau,mais il ne faut pas en abuser. Surtout, cher élève du Scrutateur, souvenez-vous les leçons du<br /> maître, notamment celles qui portent sur le bien commun, au-delà de nos humeurs, de nos sensations, de nos "tactilitudes" (dirait Ségolène)... Là, nous sommes devant un devoir d'état : nous ne<br /> pouvons pas livrer la France à Groland et à ses sbires. Au-dessus de nous, il y a la Fance et l'héritage que nous devons à nos successeurs : sans être un sarkoziste inconditionnel, je crains<br /> Groland, sa fourberie et sa bande. Combien ont-ils été à demander pardon d'avoir aisser libérer Barabas ? Et Ponce-Pilate lui-même n'a-t-ilpas connu, ensuite, les tourments du remords pour avoir<br /> laissé se faire, en parfaite connaissance de cause, un échange pourtantplébiscité. Que votre voix électorale soit à la hauteur de votre plume : ne laissez pas retomber la France entre les mains<br /> du gang socialiste : certes ils ont le vent en poupe. Et DSK en fut la plus belle illustration : la victoire assurée du chéri de l'opininon et des médias n'en cahcait pas moins toutes les<br /> trupitudes du demi-monde, en plus de celles du monde. C'est çà, le socialisme à la française. Des mensonges, et encore des mensonges. Malheureusement, des mensonges enflammés. À mon humble avis,<br /> Sarkozy aura pris suffisamment de coups au cours de cette ignoble campagne - c'est précisément le côté terrifiant du camp d'en face, toute cette capacité à mobiliser l'opinion et à réaliser la<br /> synergie ente la bêtise des autres et la rouerie des uns - pour avoir l'occasion de réfléchir à ce qu'esr la France, à ce qu'il est lui-même et à ce qu'il faudrait pour la France et pour<br /> lui-même, afin que "plus jamais ça !".<br />
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