29 Octobre 2012
A l'opposition Copé/Fillon, pour la conduite future de l'UMP, je n'ai pas consacré de commentaires, mettant mon pays, et son avenir au-dessus des querelles subalternes.
Mais la déclaration du maire de Meaux selon laquelle , sur des problèmes graves, et fondamentaux pour la France ( par exemple le vote des étrangers, le mariage homosexuel ) il appellerait à descendre dans la rue, reçoit mon agrément.
L'article d'Ivan Rioufol, à cet égard, dit tout ce qu'il faut dire.
Le Scrutateur.
( La tête de la manifestation du 24 juin 1984, qui à Paris rassembla deux millions de Français derrière le RPR et les gaullistes - qui existaient encore - contre la tentaive d'égorger l'école libre, par François Mitterrand, le fourbe, et les socialo-communistes ).
Seriez-vous prêts à descendre dans la rue?
Par Ivan Rioufol le 29 octobre 2012 12h59 | 53 Commentaires
Descendre dans la rue? Chiche! Le sectarisme des socialistes au pouvoir risque fort d’attiser les indignations d’une société qui se droitise. Dimanche,
Jean-François Copé a envisagé d’appeler, s’il est élu à la tête de l’UMP, à une grande manifestation de protestation contre les projets sociétaux ou économiques du
gouvernement. Il a cité en exemple la mobilisation du 24 juin 1984 pour la défense de l’école libre (plus d’un million de personnes dans les rues de Paris), qui avait été
précédée de nombreux défilés dans les régions. Ce mouvement avait conduit François Mitterrand à retirer son projet d’un grand service public unifié et laïc de l’Education
nationale, qui était l’une de ses 110 propositions. Dans mon livre : "De l’urgence d’être réactionnaire" (PUF et, depuis deux semaines, collection J’ai Lu), je soutiens pour
ma part l’éventualité d’une "insurrection civique", en constatant: "Nombreux sont les Français qui en ont plus qu’assez de se faire malmener, ridiculiser, enfumer par des
démocrates qui n’aiment pas le peuple, des humanistes qui n’aiment pas les gens, des journalistes qui n’aiment pas les faits, des antiracistes qui n’aiment pas les Blancs, des progressistes
qui aiment tellement les pauvres qu’ils sont prêts à en faire venir toujours davantage". Si le PS, politiquement omniprésent mais idéologiquement aux abois, devait persister dans son
enfermement, le peuple excédé pourrait bien l’aider à redescendre sur terre.
La brutalité des propos tenus contre la droite par les leaders du PS, ce week-end à Toulouse, révèle la panique qui est en train d’envahir ce parti, justement qualifié d’"astre mort" par
Jean-Luc Mélenchon. Harlem Désir, le nouvel apparatchik du PS désigné après un simulacre de démocratie, s’est surpassé dans la diabolisation de ses adversaires, en dénonçant
la "droite haineuse", l’UMP "en voie de lepénisation", le "duel de réactionnaires" entre Fillon et Copé, etc. Cette même violence dans les propos, signe d’une incapacité à admettre la
contradiction et à argumenter, s’est installée dans la presse de gauche confrontée à la fois à l’amateurisme de son gouvernement et à la perte de crédit de son autre candidat, Barack
Obama. Le manichéisme qui l’habite fait par exemple écrire à l’éditorialiste de Libération, ce lundi à propos des élections américaines, que Mitt
Romney "représente l’aile dure tendance taliban du parti républicain, prête à faire régresser (les Etats-Unis) à l’âge de pierre". Le recours aux outrances, caricatures, intolérances
et autre fanatismes qui parcourent la gauche désemparée mais persuadée d’avoir raison, laisse voir chez elle la tentation d’une fuite en avant et d’un abus de pouvoir. Oui,
les Français doivent se tenir prêts à descendre éventuellement dans la rue. En seriez-vous ?
Je participerai, mardi, à On refait le monde sur RTL (19h15-20h)