Comparaison et analyse économique de l'outre - mer suite a la
crise..........sociale.
La Guadeloupe à la traine ! c’est l’avis de DOLTO, commentant les résultats de l’iedom pour 2009/2010.
Outre-mer
L’économie réunionnaise s’en tire mieux que celle des autres départements
L’économie de la Réunion qui n'a pas eu a subir de mouvement social , a manifesté, l’année dernière et en début 2010 , un dynamisme nettement plus marqué que celle des autres départements
d’outre-mer. Les indicateurs sont au vert pour pratiquement tous les secteurs, alors que c'est le rouge vif qui domine en Martinique et surtout en Guadeloupe.
Parmi les économies ultra-marines que l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (Iedom) observe régulièrement, celle de la Réunion semble avoir, l’année dernière, creusé un peu
plus l’écart avec le reste du peloton (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon). « L’année 2009 en dépit de la crise mondiale devrait être un bon cru à la
Réunion, où les indicateurs sont au vert pour quasi tous les secteurs », remarque la dernière note de conjoncture annuelle de la banque centrale déléguée alors que, en Martinique, «
certains secteurs demeurent à la traîne », que la Guyane a surtout bénéficié « d’un regain d’activité du centre spatial » et que « la situation de la Guadeloupe reste préoccupante , ayant
été l'économie la plus affectée du fait du mouvement social LKP ».
Moteur traditionnel de l’activité outre-mer, la consommation s’est ainsi effondrée dans tous les départements, mais de manière chaotique en Guadeloupe en raison de plusieurs conflits
sociaux, tardivement en Martinique et en Guyane, mais renforcée dès le début de l’année 2009 et en croissance régulière pour la Réunion. Les seules ventes de véhicules neufs y ont
augmenté de 20 %. L’investissement, « favorisé par des taux d’intérêt toujours très bas en 2009, a été particulièrement dynamique à la Réunion et, dans une moindre mesure, à la Martinique
et en Guyane », insiste encore l’Iedom. C’est que, dans l’île de l’océan Indien, aucun des agents économiques n’a fait défaut : ni les particuliers, ni les entreprises, ni le secteur
public. Ainsi l’encours des crédits bancaires à l’habitat a connu une progression de 11 %. Quant à l’encours des crédits à l’équipement pour les entreprises, il a augmenté aux alentours
de 20 %. De nombreux secteurs d’activité ont bénéficié de cette croissance. C’est particulièrement le cas du BTP, où la Réunion fut sans doute le seul des départements à ne pas connaître
d’inertie des commandes publiques. Dans le domaine des industries agroalimentaires aussi, le courant d’affaires à la Réunion est jugé « satisfaisant » par l’Iedom, qui insiste sur le fait
- plutôt rare dans les économies ultra-marines - que la production locale aurait gagné du terrain face aux importations en l'absence de mouvements sociaux .
Marasme dans le tourisme aux ANTILLES .
Seul le secteur primaire est en perte de vitesse : celui de la banane en Guadeloupe et en Martinique mais aussi la filière fruits et légumes réunionnaise. La déception la plus forte
provient toutefois du tourisme, avec, aux Antilles, un effondrement de l'hôtellerie et de la croisière et, pour la Réunion, une activité 2009 « morose, traduisant notamment des problèmes
de positionnement de la destination sur le marché mondial ».
L’avance de la Réunion se manifeste également dans l’activité bancaire, avec un rythme des dépôts qui, s’il a progressé partout, s’est « accéléré dans l’océan Indien », note l’Iedom. Idem
pour l’encours des crédits, qui y a progressé à « rythme très rapide ». Toutefois, les tensions inflationnistes observées dans tous les départements d’outre-mer ont été particulièrement
fortes à la Guadeloupe, avec une évolution des prix à la consommation de +2,6 %. L’Iedom est plus nuancé sur la question du chomage : si le marché de l’emploi s’est amélioré en GUYANE ,
c’est surtout à la Réunion que l’embellie fut la plus nette, avec, sur un an, une diminution du taux de chômage de 1,6 point, à 31,9 %. « Le nombre des chômeurs est ainsi repassé sous la
barre des 100.000 personnes », fait remarquer l’Iedom, qui note à l’inverse une forte dégradation de la situation tout au long de l’année en GUADELOUPE et en MARTINIQUE.
Le secteur du BTP est en phase d'effondrement aux antilles
ce secteur est en forte crise, particulièrement à la Guadeloupe , avec un marché qui connaît une chute suffisamment importante pour inquiéter sérieusement les professionnels … le BTP
évolue dans une économie mondialisée et le BTP en Guadeloupe subit les conséquences de la crise économique mondiale qui a fortement touché les secteurs bancaire et immobilier. S’y est
ajouté la crise locale de ce début d’année, qui a eu pour conséquence directe la « fuite » des investisseurs privés.
La remise en cause de la Loi Girardin de défiscalisation avait déjà fortement secoué un secteur qui dépend très largement de ces investisseurs privés, sur un marché où la commande
publique est peu présente.
La grève générale de février/mars 2009 et ses conséquences économiques et institutionnelles ont accentué ce mouvement de désertion de l’investissement privé dans le département de la
guadeloupe et dans une moindre mesure dans le département de la Martinique…la Guyane et la Réunion ayant été épargnés par ce phénoméne de fuite des investisseurs en
2009........................n'ayant pas subi de crise sociale type LKP .
Les grands analystes économiques comme Alan Greenspan, pensaient que ce qui se perd d’un côté se transmet dans une autre poche de l’économie.On a pu voir que la théorie d’Antoine-Laurent
Lavoisier selon laquelle “rien ne se perd,rien ne se crée, tout se transforme” appliquée a la valeur financière ne fonctionnait pas. Pour beaucoup, si un groupe d’éléments perd des
capitaux ( Guadeloupe , Martinique ) , un autre les gagne ( Réunion surtout et Guyane )…
DOLTO
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