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22 Mars 2010
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Une droite nationale sourde et têtue Le score important remporté par la liste conduite par Victorin LUREL n’est pas acquis au terme d’un combat de la gauche contre la droite. Il n’est pas une évaluation quelconque du bilan de l’équipe sortante (encore qu’il ne soit pas pire que celui de son prédécesseur). Il n’est même pas une victoire de la liste « Tous pour la Guadeloupe » sur les autres listes. Sa victoire sans appel en tant que Président sortant lors de ces élections régionales du 14 mars 2010, Victorin LUREL la doit, aux électeurs de droite qui se sont massivement reportés sur son nom. Et cela, essentiellement pour trois raisons : 1°) D’abord pour des raisons personnelles. Depuis qu’il est en politique, Victorin LUREL s’est toujours distingué par son attachement à la France, un comportement et des attitudes républicaines -qui n’ont jamais été pris en défaut- auxquels s’ajoute une courtoisie tout à la française qui ne le cède en rien sur le fond. On se souvient aussi bien de son bouquet de fleurs offert à la Présidente sortante de la Région en 2004 (qui l’avait refusé), comme de son attitude très ferme envers le LKP mais aussi envers l’Etat durant les événements de 2009. 2°) Un engagement total en fonction du droit commun en ce qui concerne l’évolution institutionnelle de la Guadeloupe. Engagement qu’il vient de renouveler dans son discours d’investiture. 3°) Une droite nationale, ignorante des réalités des DOM, têtue dans sa volonté de nous sortir du droit commun institutionnel et sourde aux avertissements répétés de la population guadeloupéenne. Ainsi la droite nationale a tué la droite locale. C’est en effet la deuxième fois qu’elle pousse les électeurs de droite dans les bras de Victorin LUREL. Le même scénario avait déjà conduit en 2004 à la victoire du Président de la Région Guadeloupe. Il n’y a pas de raison de penser que ces électeurs ne continueraient pas à voter pour lui, tant que le pouvoir actuel voudra nous sortir du droit commun institutionnel et tant que Victorin LUREL gardera ce cap. Mais l’avenir de la Guadeloupe, ne passe pas que par la Région. Et Victorin LUREL ne peut à lui seul occuper tous les postes électifs. Voilà pourquoi il est impératif que se crée une nouvelle droite guadeloupéenne, loin de ceux qui l’ont conduite localement comme nationalement à ce sabordage. Car il n’est pas sain pour la démocratie que subsiste trop longtemps un tel déséquilibre des forces en présence ; Nous en reparlerons ! Un troisième tour social ! C’est ce qu’a promis le leader du LKP et néanmoins Secrétaire général de l’UGTG lorsque des journalistes lui ont posé la question de son interprétation des résultats des élections régionales en Guadeloupe (à savoir le fiasco des deux candidats émanant du LKP, - l’un 2,4 %, l’autre 1,3% des suffrages- et large victoire de Victorin LUREL 56,4%). On serait tenté de répondre qu’il s’agit d’une fanfaronnade, tant les préoccupations des Guadeloupéens sont éloignées de celles d’un LKP discrédité. Mais en réalité il n’est pas faux de dire que l’UGTG a encore de beaux jours devant-elle aussi longtemps que l’Etat ne l’identifiera pas pour ce que, de son propre aveu, elle est : un mouvement utilisant le syndicalisme pour mener la Guadeloupe à l’indépendance par les voies de la déstabilisat ion sociale, économiques et politiques. Ce seul énoncé devrait conduire à son interdiction pure et simple. Or c’est à ce même mouvement terroriste - qui n’a de syndical que le nom -, que faisait référence le Président de la République lorsqu’au sortir du Comité Interministériel de l’Outre-mer de novembre dernier, il promettait de réunir les Organisations syndicales représentatives au plan national, pour leur demander que les « syndicats locaux » soient reconnus au plan national. L’Etat devrait donc là aussi se ressaisir et changer ses orientations. En particulier les Préfets devraient veiller, d’une part à ce que les Directions du travail soient de véritables arbitres dans les conflits et non pas des alliés de ces syndicats extrémistes, d’autre part à faire respecter le droit au travail notamment en faisant systématiquement ex� �cuter les décisions de justice en cette matière. Ce 19 mars 2010, aurait du être l’occasion de fêter un anniversaire. Celui de l’érection en Département des quatre vieilles colonies. L’occasion de rappeler que ce statut tant décrié par nos indépendantistes, ne nous a pas été imposé. Il résulte d’une longue évolution qui a vu des compatriotes de l’Outre-mer s’imposer dès avant guerre dans différentes responsabilités publiques, – on pourrait citer Camille MORTENOL, Félix EBOUE, Alcide DELMONT, Gratien CANDACE, Gaston MONNERVILLE –, de la volonté du Général de GAULLE de remercier l’Outre-mer de son soutien et de son ralliement à la France Libre durant la deuxième guerre mondiale, enfin de la demande des élus de l’Outre-mer parmi lesquels Eugénie EBOUE, Gaston MONNERVILLE ou Aimé CESAIRE. Est-il vraiment besoin de plaider sur l’importance de ce que nous a apporté cett e départementalisation ? Probablement Oui. Car nous sommes dans un monde de communication où seul compte, non pas la vérité, mais ce qui se dit et s’entend en particulier sur et dans les média. Raison pour laquelle je proposerai à notre prochain conseil d’administration que notre association s’engage sur un grand projet de « Mémorial de la Départementalisation Outre-mer », qui sur la base d’une souscription nationale devrait voir éclore des musées de la départementalisation dans chaque DOM, bien sur, mais aussi dans les grandes régions de France hexagonale. Ainsi chaque citoyen français pourrait avoir facilement accès à l’histoire de la départementalisation Outre-mer, non-seulement dans chaque île, mais aussi dans chaque région de France.
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