23 Mai 2012
un commentaire vient d'être posté par Claude HOUËL sur l'article Le débat ( Guadeloupe-1ère ) sur la priorité des jeunes guadeloupéens à l'emploi en question ? par Dolto., sur votre blog Le Scrutateur.
Extrait du commentaire:
DE LA DISCRIMINATION POSITIVE POUR QUI ?
Bien d’accord avec D Payen sur le danger de « l’effet boomerang » si chaque région adoptait la même démarche.
Il me semble cependant que les défenseurs de cette démarche ont soigneusement évité
L’argument sous-entendu.
On ne peut parler de discrimination, fut elle positive, si on n’indique pas, de façon claire et objective qui on veut discriminer.
Comme on veut éviter de parler de couleur ou de race, termes banis par le politiquement correct, on invente les concepts
d’ « endogène » et d ‘ « exogène », ça fait
sérieux auprès des masses et des énarques.
Le problème est qu’on évite soigneusement d’aller plus loin en disant de qui on parle :
Comment qualifier un « endogène » :
- S’agit-il des citoyens nés en Guadeloupe ? Mais alors un béké devrait alors bénéficier de
la discrimination. Quid du fils de métro né ici qui aurait droit de travailler mais pas son père ?
- S’agit-il de la partie « colorée » de la population native dont les « yo »
seraient exclus ainsi que le veut domota ?Mais alors quel est le degré de coloration acceptée, devront nous calculer en quarterons et autres
octavons extirpés d’une histoire
douloureuse ?
- Un guadeloupéen né en Métropole aura-t-il droit à l’étiquette ?
- Et le métro intégré depuis des lustres mais né ailleurs ?
La discrimination concerne, en principe, des minorités : En Guadeloupe ces dernières pourraient y prétendre, et quand on voit qui est
minoritaire cela risquerait d’être cocasse.(Pour rire un
peu).
On voit bien que chacun pourrait y mettre sa définition et que cette démarche n’est ni réaliste ni souhaitable.
Il est vrai que pour certains patrons guadeloupéens, ce qui vient d’ailleurs est toujours mieux et l’on embauchera plus facilement en externe qu’en
local : Cette démarche n’est pas logique
quand on peut trouver sur place la compétence requise. Elle est même contreproductive quand on prend le risque d’embaucher quelqu’un de déraciné,
qui ne possède aucune des clefs du vivre ensemble
sur notre île et dont les difficultés d’adaptation risquent de peser sur la productivité.
Pour autant , sans besoin de mesures coercitives éventuelles, une réflexion constructive
devrait être engagée pour faire sauter certains freins.
D’autre part il est illusoire de penser que le remplacement souhaité des « exogènes » par des « endogènes » ferait baisser de
façon significative, le chômage que nous
connaissons,
porté par une économie atone et le manque de qualification d’une grande majorité de demandeurs d’emplois.
LES GUADELOUPEENS FEIGNANTS ?
Le jeune qui stigmatise les Guadeloupéens vis à vis du travail, a raison dans sa description d’une partie de la population mais il a complétement
tort d’appliquer sa
démonstration à tous.
C’est oublier la Guadeloupe qui travaille et qui élève ses enfants avec courage et dignité dans un contexte très difficile.
C’est oublier la Guadeloupe créatrice d’entreprises.
C’est oublier la Guadeloupe qui a fait des études ou une formation mais à laquelle une économie mal en point n’a rien à offrir.
C’est oublier qu’un système pervers d’assistanat permet aux plus malins , pas faignants pour autant, d’optimiser les aides en « jobant » à
côté : Ce sont ceux-là qui claquent leur
Assedic ou leur RSA en boîte.