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20 Octobre 2009
( M Boulogne,
D F A, le syndrome
Irlandais.
A vrai dire ce sigle DFA n’est pas très poétique, disons qu’il n’évoque pas le charme des Antilles mais il a l’avantage de tenir compte de notre voisine Guyane que nous oublions trop souvent.
Nous sommes donc les Départements Français d’Amériques.
Y vivre pourrait sans doute y être agréable voire idyllique mais en ce moment soyons franc cela devient réellement difficile à
supporter. Nous sommes laminés par des flots de propagandes toutes plus énormes les unes que les autres, par des agitations toutes plus disproportionnées les unes que les autres sans oublier
qu’elles s’avèrent vaines et stériles et jettent ces territoires dans une quasi ruine économique et morale.
Qui ne ressent pas le profond stress qui oppresse les habitants de ces régions depuis quelques mois est sans doute soi totalement insensible, soi d’une mauvaise foi sans limite.
Et comme si les blocages UGTG de janvier, février n’avaient pas suffi à épuiser moralement ces quelques arpents de terres pourtant ensoleillés et lumineux voila que l’on nous assassine dans le
dos avec cette épée de Damocles référendaire pointée avec obstination sur nos têtes fatiguées par tant de sombres péripéties et de déboires.
Après avoir été saturés par le LKP jusqu’à plus soif nous voila maintenant abreuvés d’études savantes sur ces fameux articles 73 ou 74 qui deviennent par la force notre second leitmotiv
d’angoisses et d’inquiétudes.
Qu’ont donc fait les populations de ces départements pour mériter tant de déconvenues et de catastrophes ? Y aurait-il ici une fatalité de la désespérance et une volonté non avouée mais
constante de se pourrir la vie avec obstination ?
Qu’avons-nous donc commis comme crime majeur pour que l’on impose maintenant ce vote en janvier prochain ?
Pour ce qui est de cette affaire du référendum la réponse est claire, nette et précise : RIEN.
Nous n’avons RIEN demandé !
Tout le monde s’épuise en analyses profondes sérieuses ou mensongères de textes de Loi abscons et complexes mais tout le monde semble avoir perdu de vue le pourquoi et l’origine de cette dernière
affaire.
Doit-on rappeler que Martinique et Guadeloupe se sont clairement exprimées sur cette histoire de statut le 7 décembre 2003 de façon on ne peut plus limpide. Même si comme d’habitude la
participation fut faible, le verdict fut clair. A une très large majorité les Antillais ne veulent pas changer de statut. Point final ! Et il n’était écrit nulle part qu’un nouveau
référendum devait avoir lieu quelques années plus tard !
Alors d’où vient que cela soit reparti de plus belle (pour nos voisins pour le moment mais ne soyons pas naïfs la Guadeloupe ne pourra
en aucune façon rester seule sur un statut si ses voisins en change) et que l’on se retrouve encore à se prendre la tête avec cette histoire ?
Et bien si on y fait bien attention tout est venu des débordements du LKP pour la Guadeloupe et du C5F en Martinique qui ont été très savamment exploités par Nicolas Sarkozy, lequel a tout de
suite ressorti cette question alors que les troublions terroristes n’en avait jamais parlé et que personne avant le passage éclair du Président ne s’occupait de cela.
On ne peut pas passer sa journée à attendre qu’un DomotaCastro nous laisse manger ou aller travailler et s’occuper d’évolution statutaire…
Mais à croire que Le Président, Lui, n’était venu que pour ça. Il a jeté les dés et il n’a pas manqué son coup.
C’est donc du pouvoir central qu’est venue la « proposition » de reprendre ce débat et absolument pas de la population des
îles.
Les politiques locaux qui pour certains surnagent en eaux troubles (modèle égouts putrides) par habitudes et délectation, se sont engouffrés dans la brèche proposée avec la bêtise lourde de naïfs
innocents. Ils n’ont rien vu venir et n’ont pas senti le coup fourré.
Nicolas sarkozy savait très bien ce qu’il faisait en lâchant cette petite phrase assassine et le résultat doit dépasser ses plus larges espérances. En effet une grande partie des
« personnels politiques locaux » voyant miroiter les mirages du pouvoir et les richesses qu’ils envisagent surtout pour leurs seuls profits se sont rués comme un seul homme sur
cette affaire et excités comme des poux, les voila partis en campagne illico presto et sans réfléchir sur le dos d’une population épuisée par des mois de crises et tant de blabla stériles et
agaçants.
Les Antillais comme vous et moi se contrefoutent (mille pardons) de ces rengaines, ce qu’ils veulent on ne peut en douter c’est que tous ces blaireaux avides de pouvoirs se mettent enfin au travail pour remettre ces îles en marche et assurer à tous une vie normale et correcte.
Le personnel politique à quelques exceptions prêt est en dessous de tout ici et il continue de se positionner sur une seule analyse et
un seul type de fonctionnement : Les antillais sont des imbéciles que l’on peut manipuler, désinformer, embrigader, rouler dans la farine sans limite, pudeur, morale ou respect.
Le seul statut que les Antilles doivent appeler de leurs vœux est celui qui ferait qu’un jour elles puissent se débarrasser de ces sangsues politiques et syndicales qui les poussent à une ruine
certaine et à une déstabilisation permanente.
Mais malheureusement une rapide analyse de la situation nous fait comprendre qu’il est trop tard pour espérer cela.
D’abord dans le fonctionnement interne de certaines psychologies humaines locales le gigantesque et sclérosant bourrage de crâne mis
en application méthodique depuis des décennies à fait d’énormes dégâts et une partie de la population est totalement déconnectée des réalités du monde. Incapable d’évoluer et de changer
d’attitudes, elle vit sur un nuage et n’a plus de l’univers extérieur qu’une vision très déformée, terriblement avilissante et figée. Cette population là régresse rapidement et se sclérose
tragiquement pour le plus grand intérêt des LKP ou autres UGTG qui y puisent leur main d’œuvre la plus servile.
Ensuite la vie politique locale n’est plus à la hauteur des exigences du monde moderne. Les politicards locaux ont tous 40 à 50 de retard dans leur façon de fonctionner et ils confondent souvent
blablas et vérités, mensonges et efficacité. Ce qui fait que pour la population, l’engagement politique ressemble plus à un simple clientélisme d’intérêts sordides qu’à la mise en œuvre de
réelles convictions et d’actions pour le bien public. C’est sans doute cela qui explique les résultats parfois surprenant aux élections et l’absence d’une vraie culture politique assez frappante
dans certaines situations.
Enfin et c’est là surtout que tout devient très inquiétant, il faudrait être sourd pour ne pas entendre le trépignement assez marqué du pouvoir central métropolitain (et de ceux dont il est l’écho en métropole) de ne plus avoir à entendre et à supporter les antiennes locales récurrentes et fort déplacées par les temps qui courent. Le Gwadloup sé tan nou est resté coincé dans nombres d’oreilles et les provendes allouées à des DOM toujours en train de gémir et de brailler agacent beaucoup de citoyens bien plus en difficultés dans l’hexagone que les Antillais.
Nous sommes donc dans une situation extrêmement perverse et dangereuse. Si les politiques locaux avaient eu une once de malice ils se seraient bien gardés de s’engouffrer dans ce piège tendu grand ouvert par Paris qui les laissent s’égosiller dans leurs diatribes imbéciles comme hier en Martinique lors de la réunion des Pro 74. Mais en fait il y a fort à craindre que les jeux ne soient déjà faits si les Antillais continuent comme de grands enfants aveugles et sourds à cogner dans une porte dont certains ont enlevé en douce les verrous.
Pendant que les naïfs locaux ressortent leurs vieux discours vides de sens sur la dignité du Peuple Antillais qui serait bien capable
de se diriger tout seul, d’autres autrement plus intelligents se frottent les mains de voir ces naïfs se planter avec tant d’enthousiasme.
Rappelons-nous que l’idéal pour la France n’est en aucune façon d’être à l’origine du départ des Antilles du moins ouvertement. Personne à Paris ne dira une chose pareille et personne ne
pourra être accusé d’avoir d’aussi mauvaises pensées. Toujours la main sur le cœur les politiques nationaux vont nous démonter qu’ils nous adorent pour toujours mais si c’est nous qui faisons
tout pour obtenir le divorce fatal alors là bien sûr n’est-ce pas … l’obligation d’écouter les justes revendications de peuples désirant se prendre en main… La nécessaire autonomie de
peuples si éloignés, le respect de leurs identités… blablabla… Bref du balai !
Mais direz-vous que vient faire dans cette histoire ce titre de « syndrome Irlandais » ???
C’est malheureusement assez simple.
Lors du vote européen pour l’adoption de la Constitution Européenne, deux pays ont répondu NON de façon nette et précise. L’Irlande et la France.
Et ?
Pour la France N Sarkozy en bon Roi omnipotent que rien n’arrête, a imposé le texte de force en torturant les représentants du peuple qui nous ont donc honteusement trahis et méprisés (sans que cela ne soulève beaucoup d’émois…) Notre NON référendaire à donc été enterré sans trompette et on nous a refilé le texte en nous faisant en plus payer le déplacement de tous ces traitres à Versailles (Un symbole démocratique Versailles …)
On en a ensuite profité en douce et à toute allure pour faire passer une version a peine modifiée de cette Constitution en changeant l’emballage devenu Traité de Lisbonne…
Et … les Irlandais à qui on a fait subir les pires chantages et vexations pour qu’ils changent d’avis, ont fini de guerre lasse par dire OUI à ce texte qu’on nous a donc imposé de force sans aucun respect d’aucunes règles démocratiques !
Et voila donc notre affaire, un deuxième vote « imposé » alors qu’on a rien demandé cela ne vous évoque pas quelque chose ???? 2003 / 2010 ….
Méfions-nous, le débat en ce moment n’est pas de polémiquer pendant des heures sur les avantages économiques de tel ou tel article de
Loi (le 74 n’a aucun avantage dans aucun domaine. C’est un suicide collectif !) Ni même de savoir si la dignité du peuple Antillais serait mieux préservée si on la confiait à nos tyrans
locaux ineptes et imbéciles.
Non ! Notre débat aujourd’hui est de nous demander comment sortir de ce guêpier quasi inextricable qui transforme des départements français pas pire que d’autres en véritables champs de
mines ingérables.
Sauf à être collectivement suicidaires et maladivement masochistes, on a du mal à comprendre pourquoi des îles paradisiaques qui sont parmi les plus riches de la Caraïbes (grâce à leur …. Statut !) , continuent de se flageller et de s’auto détruire avec autant d’acharnements et d’opiniâtreté.
L’erreur d’accepter ce référendum statutaire ayant été déjà commise par des inconséquents aux dents longues mais à la vue basse, il est bien évident que le seul choix possible est celui de l’article 73 et il faut absolument qu’il soit résolument massif et sans tergiversation de quelque ordre que ce soit pour qu’on ne puisse le remettre sur le tapis dans 5 ans.
Mais cela ne sera pas suffisant pour nous protéger des loups locaux assoiffés de pouvoirs et de la volonté de largage
métropolitain. Nous devons absolument ensuite réclamer un décret calqué sur le modèle Réunionnais qui fige définitivement le statut des DFA de façon à éviter les tentations et
troubles qui résultent de notre situation et de nos discours trop confus.
Si nous voulons que notre position dans la République soit définitive et stable nous devons faire taire tous ces discours passéistes et xénophobes, ce racisme latent et cette violence explosive
permanente. Nous devons nous débarrasser de tous ceux qui font obstacles à l’avancée de nos territoires vers un monde moderne. Mettre sur la touche tous ceux qui mettent la stabilité sociale et
l’ordre collectif en danger constant. Le LKP par sa pensée, ses méthodes et ses discours est à l’opposé total de cet objectif.
Il faudra être capable de retrouver un dialogue social intelligent, efficace, de qualité et constructif, et d’étouffer enfin cette incessante quête de l’identité qui nuit à l’équilibre mental de beaucoup.
Il nous faudra être capable de donner l’impression que nous sommes de vrais Français de 2010, engagés dans le même débat et dans la même démarche que les métropolitains au même niveau qu’eux et avec les mêmes aspirations.
Le challenge est énorme mais le péril en ce moment est grand et il devient évident que de toutes façons la situation ne pourra pas continuer ainsi. La désagrégation des règles de vie collectives, l’angoisse constante, l’accumulation de tensions psychiques, l’agacement intellectuel sont tels que notre société est en voie d’étouffement ou d’explosion. Il va donc falloir vite trouver une autre route que celle minée, détruite et sans but que l’on nous impose par la violence et le mensonge.
Autant dire que la paix et la tranquillité ici ne sont pas pour demain …
Mais gardons espoir car nous sommes, si nous le voulons bien, La Force positive et vaillante de ces territoires.
A nous de ne pas nous laisser écraser et mépriser par les esprits embrumés de la régression organisée.
PHILIPP.