Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.
19 Avril 2010
Cslr : L'Etat et la destabilisation syndicale.
(Pour éviter le retour de l'incendie de 2009).
( Qu'on ne s'y trompe pas nous ne sommes pas contre le syndicalisme, contre l'action syndicale. Dans une société évoluée, soucieuse de justice et d'équilibre social, il est hautement souhaitable que les partenaires sociaux s'organisent, selon la logique qui leur est propre, pour faire entendre leurs voix, pour lutter contre la logique de leurs partenaires quand celle-ci perd de vue la logique des autres contributeurs à la vie sociale et économique. Il faut qu'il y ait des syndicats d'ouvriers, comme il faut qu'il y ait des syndicats patronaux. Le rôle de l'Etat doit être un rôle d'arbitrage, honnête, impartial.
Mais il y a un syndicalisme dévoyé. Il se dévoie quand il perd de vue son rôle de rouage social, pour, sous toutes sortes de prétextes, souvent étrangers à ce rôle, et à leur place dans l'ensemble social, se lancer dans une action proprement politique, afin de destabiliser la société et tenter par des moyens illégaux de prendre le pouvoir et d'imposer leur logique partisane. Tel est le syndicalisme révolutionnaire, qui loin de servir ses mandants, les transforme par la propagande, la démagogie et la force brutale en instruments de leurs ambitions politique.
Ce syndicalisme existe en Guadeloupe. Tout récemment encore, il a gravement destabilisé notre île.
C'est à l'analyse de ce syndicalisme là que se livre le président du CSLR, cette organisation qui depuis bientôt un an lutte contre la destruction de la Guadeloupe. Je vous invite à lire ce texte d'Amédée Adélaide, à cliquer pour se rendre sur son site, et pourquoi pas, ce serait une excellente idée, adhérer à l'association.
Le Scrutateur).
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Contrôle par l’Etat, de l’utilisation de l’action syndicale à des fins de déstabilisation
Notre sondage relatif à l’action du Gouvernement dans les DOM face au
blocage des entreprises par les organisations syndicales, a eu un vif succès. A la question : « Pensez-vous que, dans les DOM, le Gouvernement ait raison de laisser des organisations syndicales bloquer les entreprises jusqu’à, au besoin, leur disparition ? »
97% des internautes ayant répondu disent NON Ensuite, ce sondage suscite un certain nombre d’interventions sur le mur de notre site http://cslr.fr En voici deux échantillons représentatifs : « Le Gouvernement devrait intervenir afin de modérer l’action excessive des Syndicats; mais le droit syndical est aussi une réalité ». « L’Etat ne peut pas tout dans les DOM, il ne peut pas tout non plus, même sur le territoire métropolitain, dans le domaine des relations du travail! Chaque jour, on entend que tel patron est séquestré par ses salariés qui veulent une augmentation de leur primes de licenciement, ou pire que ceux-ci menacent de faire exploser ceci ou polluer cela pour arriver à leur fin…Est-ce que l’Etat intervient à chaque fois? Non, et heureusement! Nous sommes dans une société libérale, et ce sont d’autres instances (Direction du travail, médiateur…) qui doivent intervenir pour régler les choses. Il faut arrêter, spécialité bien française, de demander tout et son contraire à l’Etat!!! » Sur le fond, s’il est vrai que dans l’hexagone nous assistons à des comportements excessifs de la part de salariés menacés de perdre leur emploi pour raison de fermeture d’usine, on constate alors une intervention immédiate de l’Etat au plus haut niveau, par Ministres ou même Président de la République interposés. Ensuite dire que l’Etat n’a pas à intervenir chaque fois et qu’il existe des instances pour cela (Direction du travail, médiateur…) c’est ne pas tenir compte du fait que la Direction du Travail est un service de l’Etat et qu’un Médiateur quand il est nommé, l’est par l’Etat. Mais laissons cela. Ce que nous dénonçons, c’est autre-chose ! C’est le fait qu’en Outre-mer - et en Guadeloupe en particulier -, certaines organisations syndicales ont inscrit dans leur charte, l’utilisation d’actions de blocage et de déstabilisation sociale comme armes politiques, avec pour objectif affiché l’indépendance. Elles prennent pour cible souvent - mais pas seulement -, des entreprises dont elles accusent les patrons d’être des békés. Elles se livrent à des actions brutales, trop souvent injustifiées, conduisant au blocage et parfois à la disparition de l’entreprise ciblée (voir ci-dessous en annexe, l’extrait de la résolution du XIIème congrès de l’UGTG). Dans ces cas là, l’Etat peut-il rester impassible au seul motif que la couverture de ces actions de déstabilisation de la société Guadeloupéenne, est syndicale ? Il s’agit ni plus ni moins de terrorisme au sens propre d’un terme dont la définition donné par le Larousse est : « Ensemble d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système ». Nous sommes donc bien dans le cas de figure d’une organisation ayant décidé par des actes de violences de créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage à l’indépendance sur le Gouvernement français en appelant à la haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système. De telles exactions, à l’évidence, menacent les libertés fondamentales publiques et privées, compromettent le développement économique, donc social et déstabilisent l’Etat. Quel pays accepterait cela sur son territoire sans réagir ? Je n’ose répondre : la France. Ce que nous réclamons de l’Etat, que dis-je, ce que nous sommes en droit d’exiger de lui, c’est une prise en compte de cette réalité. Et dans la prise en compte de cette réalité, les Préfets sont évidemment en première ligne. Il leur revient donc en particulier de veiller à ce que les décisions de justice soient appliquées et d’autre part que les services de l’Etat ne se comportent pas en alliés d’une telle stratégie de déstabilisation. Encore faut-il que ces hauts fonctionnaires de l’Etat aient en tête ce qu’ils représentent ici « la République et le Gouvernement » et n’acceptent pas de se compromettre eux-mêmes, par exemple en enfilant les tee-shirts rouges des mouvements subversifs.
Quant à nous, nos objectifs sont transparents, notre ligne d’action est claire. Ils ont
été définis par nos statuts : « défendre par tous les moyens légaux les
libertés fondamentales, publiques et privées, sur le territoire de la République Française, Nous n’en dévierons pas. Et nos indépendantistes ? Que devons nous en penser ? Qu’ils sont nos voisins, nos amis, nos parents, nos frères. Que nous sommes tous des guadeloupéens. Qu’ils ont le droit de penser que l’indépendance serait mieux pour la Guadeloupe. Qu’ils n’ont pas le droit de nous imposer cette idée, leurs idées, par la violence. Qu’en mettant gratuitement des entreprises en difficulté, ce sont des Guadeloupéens qu’ils mettent en danger. Que ce sont des hommes des femmes, des familles entières qu’ils jettent dans l’insécurité et la misère. Et que la violence n’a jamais engendré que la violence. Je voudrais terminer ce propos par cette anecdote : De retour en Guadeloupe au début des années soixante dix, avec pour but d’y créer ma première entreprise, - après avoir passé onze ans à Paris pour y terminer mes études secondaires puis supérieures -, j’avais pris l’habitude de fréquenter un cercle - au demeurant restreint - d’amis, aux idées par ailleurs indépendantistes. C’était de fortes individualités à l’intelligence pointue. Nous avions trente ans et quasi quotidiennement des discussions enflammées sur l’avenir de la Guadeloupe. Nos échanges, très vifs, nous menaient aux mêmes constats. Mais nous divergions sur les moyens de faire évoluer notre chère Guadeloupe. Eux prônaient l’indépendance, moi le maintien dans la République française. Pratiquant le pilotage privé, j’avais même accepté de les conduire en Dominique où ils devaient assister aux fêtes d e l’indépendance. Et puis, comme souvent dans la vie, nos chemins avaient divergés. Au début des années quatre vingt, l’actualité m’apprendra qu’ils étaient devenu la tête pensante, et aussi agissante, d’un mouvement indépendantiste violent. Croisant alors l’un d’eux dans les rues de Pointe-à-Pitre, je refusai de lui rendre son bonjour (nous parlions là de terrorisme et même si l’intention n’y était pas, les bombes avaient tués des d’hommes et des femmes). Comme il s’en étonnait, je répondis que je ne pouvais souhaiter le bonjour à quelqu’un qui apportait violence et malheur dans notre île, que s’il voulait changer les choses, il devait le faire par des voies démocratiques ; en allant aux élections par exemple. Et nous nous sommes séparés. Et peut être même évités pendant plus de dix ans. Jusqu’au jour où nos routes se sont à nouveau croisées. Dans une rue de Basse-Terre cette fois ci. Je m’étais avancé résolu ment vers lui en lui tendant la main. En l’acceptant, il s’était esclaffé : Comment, tu me dis bonjour aujourd’hui ? Je salue aujourd’hui, lui avais-je répondu, le conseiller régional que tu es devenu, mais aussi l’ami qui a rejoint le camp de la démocratie.
Amédée
ADELAIDE
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