CSLR : Atelier sur Economie et travaux structurants.
COMMISSION : « ECONOMIE ET INVESTISSEMENTS STRUCTURANTS »
( Maurice Sanner, rapporteur de cet
atelier ).
ETAT DES LIEUX
Les derniers éléments chiffrés concernant la situation économique de la Guadeloupe font état d’un délabrement général :
Effondrement de la consommation .
Essoufflement de la production et des exportations .
Marasme du tourisme .
Arrêt des investissements des entreprises .
De quoi découle une situation du chômage plus préoccupante encore qu’à l’accoutumée .
A la fin du premier trimestre 2010 l’inflation était de 2,1% sur un an (1,6% hors énergie) .
METHODOLOGIE
Les universités d’été 2009 avaient été l’occasion de dresser un large éventail des directions dans lesquelles pouvait s’envisager le développement économique de la Guadeloupe .
Il faut maintenant nous focaliser sur un petit nombre de sujets qui nous semblent primordiaux : Deux grands axes nous paraissent essentiels .
-Tourisme , première « industrie » et première « activité exportatrice ».
Le marché :
Il est actuellement réduit à la France métropolitaine , mais potentiellement , il est illimité .
Il convient de développer dans un premier temps le marché européen en démarchant d’autres pays européens ; le raccordement au hub de Roissy est fondamental pour développer ces nouveaux marchés .
Il est impératif d’engager une vigoureuse action d’élimination des déchets qui polluent notre île et de valoriser le considérable potentiel naturel et architectural .
Les activités industrielles et agricoles comme les services doivent être orientés en soutien et en complémentarité du tourisme .
La capacité hôtelière a été considérablement réduite et les professionnels sont découragés .
Mais le tourisme ne se résume pas à l’hôtellerie ; les gîtes et locations saisonnières sont un pôle à ne pas dédaigner , d’autant qu ‘il implique une large portion de la population .
La croisière est aussi riche de potentialités . (connexion avec le Port)
Une politique d’incitation et de soutien ne saurait se concevoir sans un effort de formation des personnels et une sensibilisation de la population dans son ensemble :
-au caractère incontournable de cet axe de développement
-aux retombées économiques subséquentes .
-Investissements structurants
Un très grand port en eau profonde , à vocation caribéenne , est le second grand axe de développement possible , faisant de la Guadeloupe une plaque tournante entre l’Europe et la Caraïbe et entre l’Asie et la Caraïbe en tirant profit de l’évolution du Canal de Panama .
Recevoir des navires de croisière est aussi une direction de développement à suivre .
Les participants ont insisté sur la nécessité d « sanctuariser » le port si possible par consensus des organisations syndicales et sinon , par l’action de l’état , responsable de l’ordre public .
Mais ceci n’aurait de sens que si est mis à niveau un réseau routier aujourd’hui notoirement saturé et si sont développés des modes de transport alternatifs de personnes , en particulier maritimes , entre le centre Pointe à Pitre-Jarry et la périphérie .
Il a été souligné par ailleurs que la mise à niveau des structures publiques existantes (établissements scolaires , hôpitaux , bâtiments administratifs etc …) en particulier aux normes sismiques actuelles , constituait un gisement considérable d’activité .
-Résorption et valorisation des déchets considérés comme une matière première : transformer un handicap en atout .
Il a déjà été souligné qu’il n’est pas de tourisme possible dans une décharge universelle.
L’effort déjà accompli pour éliminer les déchets , largement insuffisant , doit être poursuivi et accentué(tri sélectif) .
Une étape supplémentaire consiste à valoriser les déchets :
la centrale qui brûle de la bagasse et les déchets de l’élagage doit pouvoir également brûler caisses , palettes et autres emballages ,bien sûr dans le respect de l’environnement .
pour une industrie de transformation qu’on ne saurait concevoir qu’en coopération avec nos voisins DFA mais aussi caribéens . Pour ces derniers , il faut obtenir de l’Europe une adaptation de la notion de « cabotage » au contexte caribéen .
Tout cela suppose au préalable une mise en responsabilité de la population par sensibilisation aux retombées positives attendues en termes d’environnement et de développement économique .
-Incidence des institutions et de la politique sur l’activité économique .
Le sujet n’a pu être traité faute de temps . On y reviendra ultérieurement .
Cependant il faut signaler un échange de points de vue vif et même passionné sur le thème de l’OCTROI DE MER qui demandera de plus longs débats .
Par ailleurs il a été donné communication des travaux de l’association AGORA et les participants ont jugé nécessaire de mutualiser les contributions des différents « think tanks » existants .
Les deux axes principaux retenus l’ont été :