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Le Scrutateur.

Blog destiné à commenter l'actualité, politique, économique, culturelle, sportive, etc, dans un esprit de critique philosophique, d'esprit chrétien et français.La collaboration des lecteurs est souhaitée, de même que la courtoisie, et l'esprit de tolérance.

CSLR : Atelier sur Economie et travaux structurants.

COMMISSION :   « ECONOMIE ET INVESTISSEMENTS STRUCTURANTS »

 

 

025.JPG ( Maurice Sanner, rapporteur de cet atelier ).

 

ETAT DES LIEUX

 

Les derniers éléments chiffrés concernant la situation économique de la Guadeloupe font état d’un délabrement général :

Effondrement de la consommation .

Essoufflement de la production et des exportations .

Marasme du tourisme .

Arrêt des investissements des entreprises .

De quoi découle une situation du chômage plus préoccupante encore qu’à l’accoutumée .

A la fin du premier trimestre 2010 l’inflation était de 2,1% sur un an (1,6% hors énergie) .

METHODOLOGIE

Les universités d’été 2009 avaient été l’occasion de dresser un large éventail des directions dans lesquelles pouvait s’envisager le développement économique de la Guadeloupe .

Il faut maintenant nous focaliser sur un petit nombre de sujets qui nous semblent primordiaux : Deux grands axes nous paraissent essentiels .

-Tourisme , première « industrie » et première « activité exportatrice ».

Le marché :

Il est actuellement réduit à la France métropolitaine , mais potentiellement , il est illimité .

Il convient de développer dans un premier temps le marché européen en démarchant d’autres pays européens ; le raccordement au hub de Roissy est fondamental pour développer ces nouveaux marchés .

La matière première : l’île

Il est impératif d’engager une vigoureuse action d’élimination des déchets qui polluent notre île et de valoriser le considérable potentiel naturel et architectural .

Les activités industrielles et agricoles comme les services doivent être orientés en soutien et en complémentarité du tourisme .

L’outil de production .

La capacité hôtelière a été considérablement réduite et les professionnels sont découragés .

Mais le tourisme ne se résume pas à l’hôtellerie ; les gîtes et locations saisonnières sont un pôle à ne pas dédaigner , d’autant qu ‘il implique une large portion de la population .

La croisière est aussi riche de potentialités . (connexion avec le Port)

Une politique  d’incitation et de soutien ne saurait se concevoir sans un effort de formation des personnels et une sensibilisation de la population dans son ensemble :

-au caractère incontournable de cet axe de développement 

-aux retombées économiques subséquentes .

-Investissements structurants

Un très grand port en eau profonde , à vocation caribéenne , est le second grand axe de développement possible , faisant de la Guadeloupe une plaque tournante entre l’Europe et la Caraïbe et entre l’Asie et la Caraïbe en tirant profit de l’évolution du Canal de Panama .

Recevoir des navires de croisière est aussi une direction de développement à suivre .

Les participants ont insisté sur la nécessité d « sanctuariser » le port si possible par consensus des organisations syndicales et sinon ,  par l’action de l’état , responsable de l’ordre public . 

Mais ceci n’aurait de sens que si est mis à niveau un réseau routier aujourd’hui notoirement saturé et si sont développés des modes de transport alternatifs de personnes , en particulier maritimes , entre le centre Pointe à Pitre-Jarry et la périphérie .

Il a été souligné par ailleurs que la mise à niveau des structures publiques existantes (établissements scolaires , hôpitaux , bâtiments administratifs etc …) en particulier aux normes sismiques actuelles , constituait un gisement considérable d’activité .

-Résorption et valorisation des déchets considérés comme une matière première : transformer un handicap en atout .

Il a déjà été souligné qu’il n’est pas de tourisme possible dans une décharge universelle.

L’effort déjà accompli pour éliminer les déchets , largement insuffisant , doit être poursuivi et accentué(tri sélectif) .

Une étape supplémentaire consiste à valoriser les déchets :

-Pour produire de l’énergie :

la centrale qui brûle de la bagasse et les déchets de l’élagage doit pouvoir également brûler caisses , palettes et autres emballages ,bien sûr dans le respect de l’environnement .

-Comme matière première

pour une industrie de transformation qu’on ne saurait concevoir qu’en coopération avec nos voisins DFA mais aussi caribéens . Pour ces derniers , il faut obtenir de l’Europe une adaptation de la notion de « cabotage » au contexte caribéen .

Tout cela suppose au préalable une mise en responsabilité de la population par sensibilisation aux retombées positives attendues en termes d’environnement et de développement économique  .

-Incidence des institutions et de la politique sur l’activité économique .

Le sujet n’a pu être traité faute de temps . On y reviendra ultérieurement .

Cependant il faut signaler un échange de points de vue vif et même passionné sur le thème de l’OCTROI DE MER qui demandera de plus longs débats .

Par ailleurs il a été donné communication des travaux de l’association AGORA et les participants ont jugé nécessaire de mutualiser les contributions des différents « think tanks »  existants .

En conclusion :

Les deux axes principaux retenus l’ont été :

Parce que ce sont les seules activités exportatrices d’envergure possibles et qu’une économie reposant sur la seule consommation intérieure est unijambiste .
 Parce qu’elles s’appuient sur des atouts spécifiques (situation géographique dans la Caraïbe , à proximité de Panama , climat et configuration de l’île  , appartenance à l’Europe , « french touch » etc …)
 Dans un contexte de constriction des budgets publics , il convient de valoriser ce qui nous est propre et compter sur nous-mêmes pour notre développement .
 Organiser l’ensemble de l’économie en fonction de ces deux axes prioritaires et tout miser dessus , renoncer au saupoudrage ,  sont les conditions indispensables du succès .
Il est évident également que le succès repose sur
        -l’implication de la population ,
      -un certain consensus social
      -l’engagement sans réserve d’une classe politique plus portée jusqu’à maintenant à se préoccuper de sa réélection ou de cacher son inaptitude derrière des cache-sexe institutionnels.
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