18 Mai 2012
Monsieur Lurel,
Monsieur le ministre,
Il y a quelques jours, j'ai rendu compte aux lecteurs du Scrutateur, de votre livre, Lettre ouverte à nos compatriotes de l'hexagone. J'ai tâché d'y séparer le bon grain de l'ivraie. Le bon grain, je le voyais, notamment, dans votre ferme condamnation des évènements socio-politiques, violemment subversifs, de février-mars 2009, dirigés par un pseudo LKP qui n'était que le cache sexe de l'UGTG du sieur Domota, c'est-à-dire d'un mouvement indépendantiste, adepte de la violence, à l'idéologie teintée de racisme.
Pendant quelques jours, écriviez-vous dans votre ouvrage, je n'ai pas reconnu mon petit pays qui s'est laissé berner sous de fallacieux prétextes ( je cite de mémoire, mais c'est le sens fidèle de votre propos que je rapporte ).
Et vous poursuiviez : avec des amis fermes, lucides, tant de droite que de gauche, nous avons réussi à remettre la Guadeloupe sur le chemin du bon sens.
Monsieur Lurel, et cher ministre, je ne parlerai pas dans ce bref message d'aujourd'hui, 18 mai 2012, de l'ivraie que je déplorais d'avoir trouvé aussi dans votre ouvrage, toute cette lie idéologique du politiquement correct que vous avez cru devoir faire vôtre ( faux semblant ? ) pour satisfaire votre ambition politique; même si cette lie s'est étalée comme une boue malodorante, et avec une insolente arrogance, dès les premières heures de l'occupation effective du pouvoir par vos amis du PS.
Mais je m'adresse, à l'homme que vous êtes. Comment pouvez-vous cohabiter dans un même gouvernement, avec une femme comme Christiane Taubira ?
Vous êtes le plus mal placé pour dire que vous ne comprenez pas ma question, et que je fais un procès d'intention à cette personne exaltée, effervescente, mue par l'hubris, ce mot des Grecs anciens, dont l'homme de culture que vous êtes n'a pas besoin qu'on lui explique de quoi il s'agit.
Car enfin M. Lurel, en 2009, qui venait soutenir, et avec quelle effroyable démagogie, le sieur Domota, l'UGTG, le pseudo LKP, qui poursuivaient leur patient travail de soumission de la Guadeloupe à leur botte?
Qui, de son insupportable voix de tête, aigre, insolente et monotone dans la litanie d'insultes qui la caractérisent toujours, qui donc confortait de sa présence active, ceux qui, violemment, s'acharnaient à vous détruire, VOUS, Victorin Lurel, et vos amis? Qui, sinon cette Christiane Taubira avec laquelle vous êtes contraint, sur la scène publique, à des salamalecs grotesques, et, disons-le, monsieur, obscènes?
( Cliquer sur ce lien important ) :
http://www.gwadayouth.com/2009/02/14/video-christiane-taubira-en-guadeloupe-soutient-le-lkp/
Quoi ! Pour un maroquin ministériel, auriez-vous passé votre souci politique guadeloupéen et français par perte et profit?
Auriez-vous renoncé à l'honneur? Victorin Lurel, ( je dis encore « cher ami », en espérant n'avoir pas à déchanter ), je crois que vous devez être clair à l'égard de vos compatriotes, notamment ceux de la quatrième circonscription ou vous devez être candidat aux prochaines législatives. Leurs suffrages ne vous appartiennent pas. Prenez garde à ce qu'ils ne se reportent en masses vers vos adversaires.
Les engagements pris par votre Hollande, « pas de ministères pour ceux qui auraient été battus aux législatives », se retourneraient alors contre vous.
Et vous vous retrouveriez, tout bête, au pied de l'échelle que vous aviez pris tant de temps et de peine à construire, pour avoir voulu trop embrasser, et trop bu, jusqu'à l'ivresse, le nectar empoisonné de l'ambition.
Monsieur, je n'ai pas caché, jusqu'à ce jour, par delà les divergences idéologiques évidentes que j'ai avec vous, une certaine sympathie, pour vous, ce Victorin dont l'ambition personnelle de servir est somme toute légitime et sympathique.
Mais le monde politique est rempli des cadavres ( moraux et politiques ) de ces MM Topaze du milieu ( politique ), qui, commençant comme le personnage si vertueusement républicain de Marcel Pagnol, finit, par ambition, et désabusement, par slalomer sur le cloaque puant des « affaires ».
J'espère que vous saurez rassurer vos amis ( pas seulement politiques ), en formulant les paroles sans équivoque, et les actes non ambigus qu'ils attendent, et qui s'imposent.
Des paroles, mais surtout des actes, monsieur le ministre.
Veuillez recevoir, cher monsieur, l'expression de mes salutations, encore amicales, mais assurément très attentives.
Edouard Boulogne.