19 Mars 2013
Communiqué du MoDem
L'abstention du MoDem lors du 14ème Congrès des élus.
Elue de la majorité au Conseil Régional j'ai constaté, avec regret et sans surprise, une singulière désorganisation de ce 14ème
congrès du 15 mars 2013: pas d' ordre du jour, aucun document sur les projets de résolutions soumis au débat et sur lesquelles élus et partis politiques auraient pu travailler en
amont sans être mis devant le fait accompli.....
Comment participer au débat et voter des résolutions dans ce contexte ?
Comment convaincre notre population de partager notre vision de son avenir ?
Comment rassurer et mobiliser les agents territoriaux afin de répondre à l'impatiente attente de nos électeurs?
J'ai donc préféré m'abstenir comme l'ont fait d'autres élus.
Texte de l'intervention de la Présidente du Modem-Guadeloupe au Quatorzième Congrès:
<< Le Modem-Guadeloupe poursuit sa participation à notre démarche commune de modernisation de l’action
publique.
Démarche d’autant plus urgente, que face à la crise, il est demandé à toutes les collectivités locales de réaliser 4, 5 milliards
d’économies.
C’est ainsi que nous avons apporté notre contribution au Congrès du 22 décembre 2012. Puis, présenté à la Commission Mixte, le 21
février 2013 notre Mémorandum.
Les questions que nous posons restent sans réponse et toujours d’actualité.
Avec Pierre Mendes-France et Raymond Barre, le Modem pense que « la vérité dite au peuple et partagée avec le peuple est la
clef du redressement ».
La vérité est une juste vision du réel, dont les acteurs politiques connaissent parfaitement les lignes directrices et les détails,
mais dont les responsables politiques nient l’existence pour des raisons électorales.
Car, que ce soit avec une ou deux assemblées ou avec une ou deux collectivités, peu importe, notre population s’interroge
légitimement sur les moyens de régler :
-la rénovation des réseaux d’eau potable et la mise à niveau de l'assainissement, dans un archipel à vocation touristique.
-le traitement des ordures ménagères.
-la problématique des transports.
-la prise en compte du risque sismique.
Comment, une ou deux collectivités pourront-elles financer et garantir :
- le milliard 600 millions nécessaire seulement pour les stations d’épuration.( Le réseau de distribution d’eau n’étant pas
compris).
- Les 600 millions d’un centre de traitement des Ordures ménagères.
- Le rachat des lignes de nos transporteurs, pour constituer un service public des transports.
- Les travaux de mise aux normes sismiques de nos écoles, bâtiments, infrastructures et hôpitaux publics (pour mémoire).
Ces 4 enjeux, compte tenu des modestes moyens budgétaires de nos collectivités, exigent, à partir de cahiers des charges élaborés
par nos soins et sous notre responsabilité politique, de recourir, à des groupes internationaux, dans le cadre d’une délégation de service publique (DSP). Tandis que nos agents
territoriaux, sous notre autorité, en assureront le contrôle budgétaire, financier et technique.
En conclusion, pour le Modem, si l’Acte III de la décentralisation permet une clarification démocratique et responsable de nos
propres compétences, il doit, en outremer comme au niveau national, s’inscrire, impérativement, dans un PACTE DE CONFIANCE ET DE RESPONSABILITE SUR LES
FINANCES PUBLIQUES, entre l’Etat et les collectivités publiques.
Compte tenu de l'absence de mention explicite de l’outremer dans l'avant-projet l’Acte III de la décentralisation, le
Modem s’est abstenu de voter toute résolution, où ne figure pas la garantie préalable que les Départements d’Outremer comme les autres collectivités, soient inscrits dans le
Pacte de confiance et de responsabilité avec l’Etat, sur les finances publiques . >>>>
Marie Claire
Boyer Pozzoli
Présidente du MoDem 971
Conseillère Régionale de la majorité
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