26 Mars 2011
Comment se comporter envers les extrémistes.
( On parle souvent de ces collectionneurs, un peu tarés, sans cesse à la recherche de symboles du Troisième Reich : - uniformes SS, croix gammés, en métal plus ou moins précieux etc - .
Ces préoccupations ont pour but d'entretenir l'idée que le nazisme hante la pensée occidentale, l'imaginaire des partis « d'extrême droite ».
Ce tintamarre tend à plaquer sur toute organisation qui n'entre pas dans le jeu des tenants du politiquement correct l'étiquette extrémiste, et à intimider les partis de la droite dite « modérée », à leur interdire d'accepter toute alliance, même ponctuelle avec les supposés « extrémistes ( nazis, évidemment!!! ).
Ainsi, ces jours-ci, le Front National, est l'objet de telles accusations, et Sarkozy, l'UMP, etc sont sommés de refuser au deuxième tour des cantonales toute alliance avec les amis de Marine Le Pen. Il en sera de même pour l'élection présidentielle.
Le résultat est connu d'avance. Si les « modérés » tombent dans le piège ainsi tendu, c'est de 10 à 15 % de l'électorat ( au moins ) que Sarkozy, ou tout autre candidat de la droite « modérée » devra récuser. Au bénéfice de qui? Je vous le donne en cent, je vous vous le donne en mille. !!!
Mais, parallèlement, qui se soucie de cette partie de l'électorat qui se revendique ouvertement de l'extrême gauche? Les Besancenot, les Mélanchon, etc. Pourtant ces messieurs ne le cèdent en rien en matière d'extrémisme à la supposée extrême droite. Le Scrutateur aura l'occasion de revenir sur la nature politique profonde de ces dangereux personnages.
Pourquoi ne sommerait-on pas Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, ou tout autre qui se présentera comme hérault de la gauche à l'élection suprême, de refuser les voix, et toute alliance, avec les disciples de Lénine, de Trostky, et autres égorgeurs d'humanité?
La réponse actuelle à cette question révèle toute l'hypocrisie des manipulateurs de l'opinion en France.
Notez que je ne demande pas à Aubry, et au socialistes de refuser les voix d'extrême gauche. Je ne demande pas qu'on prive ces gens-là de leurs qualités de citoyens électeurs. Au nom de quel principe le ferais-je, dans le régime censément libéral qui est celui sous lequel nous sommes censés vivre.
Mais, de la même façon, au nom de quoi entend-on marginaliser les électeurs de la supposée extrême droite ( censés être fachistes, nazis, racistes, etc) .
Si nous additionnions, nous « les modérés », les voix des deux « extrêmes », ce serait de 25 à 30% du corps électoral qu'il faudrait mettre hors la loi pour délit d'opinion. Cela fait beaucoup de Français qui seraient ainsi privés de leurs droits d'électeurs. Et ceci au pays des droits de l'homme!!!
Revenons pour conclure au délit de collection d'objets « obscènes » ( croix gammées, etc).
Si des millions de jeunes ( et parfois de moins jeunes ) Français se mettaient à parcourir nos rues en arborant de tels symboles, il y aurait en effet, pour les démocrates du souci à se faire.
Pourtant la déambulation de millions de personnes arborant des symboles d'aspiration à la dictature la plus terrifiante existe bien, en France et pas seulement.
Mais l'esprit du gauchisme, est si bien distillé, instillé dans l'air que nous respirons, que nous ne nous en apercevons même plus.
Peut-être même tel d'entre vous qui lit ces lignes porte-t-il un tee shirt à l'effigie de Che Guevara.
Pas grave? Tout le monde le fait?
Justement, c'est cela le plus grave, quand la maladie s'est tellement installée que nous ne la sentons même plus. Elle nous ronge et nous dévore à notre insu. Elle requiert notre collaboration au suicide, et souvent l'obtient.
Car Guevara n'est pas le jeune romantique révolutionnaire, que l'on a fini par croire.
Lisez plutôt la page qui lui est consacrée par Pascal Fontaine dans l'ouvrage collectif publiée sous la direction de Stéphane Courtois, sous le titre « Le dossier noir du communisme » ( pages 711 et 712).
Ne dites plus que vous ne saviez pas!
Edouard Boulogne.
Che Guevara : l'envers du mythe.
« Fidel Castro se référait sans cesse à la-Révolution française : le Paris jacobin avait eu Saint-Just, La Havane des guérilleros avait son Che Guevara, version latino-américaine de Netchaïev.
Fils de bonne famille né à Buenos Aires en 1928, Ernesto Guevara sillonne très jeune le sous-continent américain. Ce jeune bourgeois fragilisé par un asthme chronique termine ses études de médecine après un périple à mobylette entre la Pampa et la jungle d'Amérique centrale. Au début des années cinquante, il rencontre la misère au Guatemala à l'époque du régime progressiste de Jacobo Arbenz qui est renversé par les Américains. Guevara apprend à haïr les États-Unis. « J'appartiens, de par ma formation' idéologique, à ceux qui croient que la solution des problèmes de ce monde est derrière ce que l'on appelle le rideau de fer », écrit-il à un ami en 1957 (Lettre à René Ramos Latour, cité par Jeannine Verdès-Leroux, op.cit ). Une nuit _de_1955. au-Mexique._il_rencontre. Un jeune avocat cubain excilé qui prépare son retour à Cuba : Fidel Castro. Guevara décide de suivre ces Cubains qui débarqueront sur l'île en décembre 1956. Nommé dans les maquis commandant d'une « colonne », il se fait très vite remarquer par sa dureté. Un gamin, guérillero de sa colonne, qui a volé un peu de pain est immédiatement fusillé, sans autre forme de procès Ce « partisan de l'autoritarisme à tout crin », selon son ancien compagnon de Bolivie RégisDebray (Loués soient nos seigneurs, Gallimard, 1996, p. 184), qui veut déjà imposer une révolution communiste, se heurte à plusieurs commandants cubains authentiquement démocrates.
À l'automne 1958, il ouvre un second front dans la plaine de Las
Villas, au centre de l'île. 11 remporte un succès éclatant en attaquant à Santa Clara un train de renforts militaires envoyé par Batista : les militaires s'enfuient, refusant le combat. Une fois la victoire acquise, Guevara occupe la charge de « procureur » et décide des recours en grâce. En tout état de cause la prison de la Cabana où il officie est le théâtre de nombreuses exécutions, notamment d'anciens compagnons d'armes demeurés démocrates.
Nommé ministre de l'Industrie et directeur de la Banque centrale, il " trouve avec ses fonctions l'occasion d'appliquer sa doctrine politique, imposant à Cuba le « modèle soviétique ». Méprisant l'argent mais vivant dans les quartiers privés de La Havane, ministre de l'Économie mais dépourvu des plus élémentaires notions d'économie, il finit par ruiner la Banque_centrale. Il est plus à l'aise pour instituer les «dimanches de travail volontaires », fruit de son admiration pour l'URSS et la Chine — il saluerala Révolution culturelle. Régis Debray (op. cit., p. 185) fait remarquer : « C'est lui et non Fidel qui a inventé en 1960, dans la péninsule de Guanaha. premier "camp de travail correctif » (nous dirions •de travaux forcés)... » Dans son testament, cet élève de l'école de la Terreurloue « la haineefficace qui fait de l'homme une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer » {Régis Debray, op. cil. , p. 1 86). « Je ne peux pas être ami avec quelqu'un s'il ne partage pas mes idées », avoue ce sectaire qui baptise son fils Vladimir, en hommage à Lénine. Dogmatique, froid et intolérant, le « Che » (expression argentine) est en complet décalage avec le naturel ouvert et chaleureux des Cubains. À Cuba, il est l'un des artisans de l'embrigadement de la jeunesse, sacrifiant au culte de l'homme nouveau.
Désireux d'exporter la révolution dans sa version cubaine, aveuglé par un anti-américanisme sommaire, il s'emploie à propager les guérillas à travers le monde, selon son slogan : « Créer deux, trois... de nombreux Vietnam ! » (mai 1967). En 1963, il est en Algérie puis à Dar-es-Salam, avant de gagner le Congo où il croise le chemin d'un certain Désiré Kabila, , un marxiste devenu aujourd'hui maître du Zaïre qui ne répugne pas.aux
massacres de populations civiles.
Castro l'utilise à des fins tactiques. Une fois leur rupture survenue, Guevara gagne la Bolivie. Tentant d'appliquer la théorie du foco (foyer) de guérilla, dédaignant la politique du Parti communiste bolivien, ne rencontrant aucun soutien de la part des paysans dont pas un ne rejoindra son maquis itinérant. Isolé et traqué, Guevara est capturé et exécuté le 8 octobre 1967 ».
Pascal Fontaine.