Les études fondamentales semblent indiquer que, peut-être, cette incapacité perdurera. Les séismes appartiennent sans doute à la
catégorie des phénomènes qu'on appelle chaotiques, c'est-à-dire imprévisibles, aléatoires. Alors condamner à de lourdes peines de prison des
scientifiques sous prétexte qu'ils n'ont pas su prévoir le séisme de L'Aquila est un non-sens scientifique, ajouté à une décision obscurantiste, barbare et
injuste.
L'Aquila, qui se localise dans la zone-frontière séparant les plaques d'Afrique et d'Europe, est un point à forte séismicité. En 500
ans, la ville a été détruite trois fois par de forts tremblements de terre. S'il y avait une quelconque responsabilité à assumer, ce serait celle de ceux qui, en dépit des mises en
garde des scientifiques (dont certains sont condamnés aujourd'hui), n'ont pas imposé de constructions parasismiques.
Il faut ajouter que si l'on devait évacuer toutes les zones sismiques, il faudrait déplacer plusieurs milliards d'êtres humains et
déserter totalement certains pays comme le Japon, les Philippines ou la Californie !
Nous vivons avec le risque, parfois mortel. Cruelle constatation, mais inéluctable.
La science ne peut pas tout. Et elle le dit. Si on l'accuse de tout, elle ne dira plus rien !