17 Mars 2010
Ce que cachent les campagnes antipédophiles.
Ce n'est pas la morale "bourgeoise" comme disaient Daniel Cohn-Bendit, et les gauchards de mai 68, aujourd'hui un peu partout au
pouvoir politique, à droite et à gauche, et dans tous les milieux d'influences, de l'école, à la presse écrite, en passant par les radios, la TV et internet, qu'affectionnent ceux qui attaquent
l'Eglise catholique actuellement sur tous les médias, sur des questions de moeurs, touchant surtout à la sexualité.
En 1978, tout un collectif d'intellectuels notoires, tels J-P Sartre et Simone de Beauvoir, Jack Lang et Michel Foucauld pour ne parler que des plus notoires, signaient une pétition pour la
libération d'un individu accusé d'actes de pédophilie.
Cette tendance de l'accusé, ne leur paraissait pas comme une faiblesse de la nature humaine. Elle leur paraissait plutôt comme un moyen d'éducation de la sexualité infantile, une
voie d'épanouissement de l'individu.
Aujourd'hui, les mêmes se lancent dans de violentes dénonciations d'actes pédophiles accomplis dans des institutions d'éducation religieuse, catholique.
Or ces actes ne diffèrent pas en nature de ceux défendus naguère par les gens que je disais. Ils ne sont ni plus excusables, ni moins défendables qu'ils soient accomplis par des individus sans
foi ni lois, ou par des religieux (catholiques ou non).
Pourquoi donc la grande offensive vertueuse de ces gens qui depuis tant d'années avaient su se faire un front qui ne rougit jamais?
N'est-ce pas parce qu'il s'agit de destabiliser l'Eglise catholique, ( qui, malgré les défauts de certains de ses membres, et par delà même les limites des personnes qui se réclament de son
obédience, et donc pour nombre d'incroyants qui aspirent à vivre selon certaines règles, selon un certain ordre), reste "ce temple des définitions du devoir" dont parlait Charles
Maurras?
N'est-ce pas ce socle de principes sacrés, (par delà les turpidudes éventuelles de certains de ses serviteurs) , ce formidable réservoir bimillénaire de spiritualité, d'intellectualité, que
veulent détruire les barbares tenants du désordre et de l'anarchie?
C'est pour y réfléchir que je propose aux lecteurs du Scrutateur l'article qui suit de Gérard Leclerc dans l'hebdo France-Catholique, et ce lien avec la chronique matinale d'Eric Zemmour, si
talentueux, et surtout si courageux témoin de son époque.
E.Boulogne.
http://www.rtl.fr/fiche/5936211992/eric-zemmour-pedophilie-et-celibat-des-pretres-gare-aux-amalgames-video.html
par Gérard Leclerc
lundi 15 mars 2010
Ce n’est pas pour rien que nous annoncions « la montée en puissance » d’une offensive médiatique à l’encontre de l’Église, à propos des affaires de pédophilie. Cette offensive s’est précisée, notamment dans la presse allemande, au moyen de la mise en cause personnelle du Saint-Père, que l’on a voulu atteindre au travers de son frère, Mgr Georg Ratzinger, et du cas d’un prêtre délinquant accueilli pour thérapie à Munich, lorsque le cardinal Joseph Ratzinger en était l’archevêque. De même, on a voulu mettre en cause la gestion du dossier par l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Cela nous a d’ailleurs valu une mise au point vigoureuse et précise de Mgr Charles J. Scicluna (cf. pages 6 et 7 de ce numéro de FC), qui livre à l’opinion le bilan de ce dicastère chargé par Jean-Paul II de centraliser et de juger tous les cas de crimes sexuels commis par des prêtres contre des enfants, dans l’ensemble du monde. Quelle institution s’est montrée aussi transparente dans un domaine aussi symboliquement douloureux ? Faut-il rappeler que les États et leurs appareils judiciaires ont attendu, pour s’alarmer, une prise de conscience nouvelle du crime pédophile, encore justifié par une partie de l’intelligentsia au lendemain de 1968 ?
Il va falloir désormais s’interroger sur la quasi exclusivité de l’opprobre qui s’est retournée contre l’Église catholique, alors qu’on sait pertinemment que ce type de criminalité touche particulièrement l’ensemble des institutions éducatives. Une tribune libre du Monde (en date des 14 et 15 mars) brise pour la première fois le silence sur le tableau général de ce type de perversion, qui concerne l’Éducation nationale, les centres aérés, les camps de jeunes, le scoutisme, les services sociaux, voire même la magistrature chargée de la protection des mineurs, ou bien encore la médecine… L’auteur de l’article, le Père Stéphane Joulain, prêtre et psychanalyste, évoque encore le cas du corps diplomatique et des organisations internationales où la direction des Nations Unies a commencé un travail de purge. Il ne faut pas oublier non plus le monde du sport, lui aussi concerné. Il ne s’agit, évidemment pas, de dégager l’Église de ses responsabilités, mais de prendre une vue exacte du mal, de ses causes et de ses remèdes. La cruelle épreuve que nous vivons devra, tôt ou tard, sortir de son cadre accusatoire pour qu’on envisage les moyens de parer à une pathologie sociale redoutable.
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Lire dans Le Courrier international : "Le silence du pape face aux scandales de pédophilie"
Dans Le Monde : "Eglise catholique : crédibilité gravement ébranlée"
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-41942037@7-60,0.html
et, plus intéressant, la tribune du Père Stéphane Joulain :
« Je viens de lire la énième attaque contre le célibat consacré dans l’Eglise catholique, fondée sur un pseudo-rapport qui pourrait exister entre celui-ci et la pédophilie. Il est vrai que le célibat consacré questionne et cela est bon, mais il est aussi faux qu’il existe un lien de causalité entre les deux. Hans Küng ne comprend malheureusement pas grand-chose au fonctionnement de cette grave pathologie de l’objectivation sexuelle (Le Monde du 5 mars). » […]
http://www.lemonde.fr/opinions
Dans La Vie "Les pièces du dossier", par Jean Mercier :
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/les-pieces-du-dossier-16-03-2010-4483_16.php
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Dans Le Figaro :
"Georg Ratzinger admet avoir eu connaissance d’abus physiques"
http://blog.lefigaro.fr/berlin
Avec un intéressant forum qui met en cause le titre pas vraiment en rapport avec le contenu de l’article de Patrick Saint-Paul.
Henri Tincq sur slate.fr