2 Septembre 2012
Dès 6 heures, ce matin, la radio nous informe que le ministre de l'éducation, M. Vincent Peillon, projette de faire de l'école le grand foyer de l'éducation des jeunes Français. Pas simplement le lieu de la transmission du savoir, mais bien de l'éducation.
( Vincent Peillon ).
Il est même précisé qu'il ne s'agit pas de reconstituer l'instruction civique de jadis, ( adapté aux exigences d'une société qui a profondément évolué depuis Jules Ferry, mais d'une prise en charge de la totalité de la personne du jeune pour en faire un homme complet au service des valeurs de la République.
Au fond cela est déjà dit dans la Lettre à tous les personnels de l'éducation nationale du 26 juin dernier, mais aujourd'hui dans un style dépouillé de l'infecte langue de bois qui caractérise les documents officiels, et qu'utilisent les embusqués de manière à mieux mystifier le citoyen ordinaire.
« L'éducation, disait donc ce document, nécessite une vision d'ensemble
qui s'appuie sur une conception de l'homme et de la République. ( souligné par Le Scrutateur ).
L'École de la République est une École de l'exigence et de l'ambition qui doit permettre à chaque élève de trouver et de prendre le chemin de sa réussite. C'est un lieu
d'enseignement laïque, d'émancipation ( émancipation de quoi? Note du Scrutateur )et d'intégration
( à quoi ? Idem ) de tous les enfants.C'est notre maison commune, vecteur de promotion et de justice sociale, lieu
de transmission des valeurs de la République, des valeurs fortes que l'on doit enseigner, réfléchir, discuter, pratiquer. Ensemble, il nous appartient de donner à notre École l'élan nouveau qui
apportera à la jeunesse les raisons d'espérer et de participer pleinement à son destin. Nous devons tous nous mobiliser pour l'accomplissement au quotidien de cet idéal pour notre pays. Nous
savons pouvoir compter sur vous dans un esprit d'unité, de confiance et d'action, dans l'intérêt des élèves et dans celui de la Nation, et nous vous en remercions chaleureusement.
http://www.education.gouv.fr/cid60743/lettre-a-tous-les-personnels-de-l-education-nationale.html
J'ai voulu distinguer dans tout ce bla bla bla, l'important de l'accessoire.
Et chose assez rare pour être soulignée, le président d'une ligue de parents d'élèves s'inquiète, et le dit.
« Quel sera le rôle de la famille, dit-il,dans l'éducation? On ferait mieux de restaurer le rôle de la famille dans l'éducation, un rôle irremplaçable ».
Personnellement, je crains que nous ne nous dirigions, avec le concours fortement idéologisé, du ministère de l'éducation, vers une sorte de dictature douce, telle que l'avait prophétisée jadis Alexis de Tocqueville, vers un totalitarisme, qui, comme toujours d'ailleurs ne veut pas dire son nom. Pour cela, il faut abolir toutes les institutions autonomes, qui peuvent, dans une société , constituer un foyer de résistance à l'idéologie marxiste ( seule à pouvoir offrir le bonheur aux peuples, selon ces messieurs ).
Ainsi pour la religion, opium du peuple selon Marx, ou la famille.
Pour Marx la famille est une institution « bourgeoise » ( et donc par essence mauvaise. La bourgeoisie, est pour les marxistes, ce que furent les juifs pour les nazis, des cafards à exterminer par tous les moyens, et que, d'ailleurs, ils éliminèrent par millions, ainsi que, par millions aussi, les ouvriers et paysans qui refusaient l'évangile selon St Marx, autrement dit des "traîtres, ou comme on dirait en France, et donc chez nous, aux Antilles de tous ceux qui n'entrent pas dans la farce de l' "antiracisme" : les "bounties", ou les "nègs à blancs" ).
Pour le théoricien du communisme, la famille est « l'exploitation des enfants par leurs parents »; le mariage ( bourgeois, évidemment ) doit être supprimé car il est le reflet « du régime de production actuel » (capitaliste ), et en le supprimant « on fera disparaître l'un de ses résultats, la communauté des femmes, autrement dit la prostitution officielle et non officielle ». Sic! ( cf Le Manifeste communiste, in Oeuvres de Karl Marx dans la bibliothèque de la pléiade, tome I, pp. 178 et 179 ).
La destruction de la famille, aura encore, cela Marx le dit expressément, pour effet la nécessité, pour éduquer les enfants, de recourir au pouvoir étatique. Il faudra bien, pour suppléer la famille traditionnelle « mettre à la place de l'éducation familiale, l'éducation sociale » ( souligné par le Scrutateur. Ibid, page 178 ).
Voici qui nous ramène à M. Vincent Peillon, socialiste ( un socialiste disait mon grand père, est un communiste qui a mis des gants ), et franc-maçon, c'est à dire quelqu'un de pas très favorable à l'existence de toute institution indépendante et, qui plus est, enracinée dans une conception de la société où une transcendance est la clef de toute humanité digne ce nom, et véritablement libre.
Monsieur Peillon socialiste, et Franc-Maçon, comme les huit dixièmes de gouvernement Ayrault, est bien placé, à ce poste essentiel de « l'éducation » pour activer ( avec l'aide des médias du politiquement correct, parfaitement noyautés et contrôlés ) la mainmise d'une idéologie qui est tout, sauf française et catholique, sur la totalité des esprits, et d'abord de ceux des jeunes.
Cet intérêt pour la jeunesse est d'ailleurs le propre de tous les régimes totalitaires : le communiste, comme le « socialiste » et le nazi.
Pour qu'il y ait totalitarisme il n'est pas nécessaire qu'il y ait une Gestapo ou un KGB, partout. Il faut et il suffit que les esprits de chacun soient pris par l'idéologie unique, que le discours officiel et unique ( « républicain » - comme ils disent – ou pas ) soit convenablement diffusé, et si subtilement "proposé" qu'il finisse à paraître à chacun comme l'expression de son propre désir.
Le totalitarisme parfait est, comme dans Le Meilleur des mondes d'Huxley, celui des esclaves volontaires, où, comme dans le 1984 d'Orwell, l'on braille en choeur et avec sincérité : « la liberté c'est l'esclavage, et l'esclavage c'est la liberté », ou " la guerre c'est la paix, et la paix c'est la guerre".
Voici qui me rappelle de vieux souvenirs. La lecture par exemple, il y a bien longtemps de Paul Valéry dans ses Regards sur le monde actuel : « Dans les types modernes de dictature, la jeunesse et même l'enfance, sont l'objet d'une attention et d'un travail de formation tout particulier ».
En Italie mussolinienne il y eut les chemises noires. En Allemagne nazie, il y eut les jeunesses hitlériennes. En Russie les jeunesses communistes. En Chine communiste, les gardes rouges. Au Camboge de Pol Pot, les khmers rouges, etc.
L'absence totale d'information, aujourd'hui sur ces régimes totalitaires, ( écroulés en Europe depuis 1991, ( une éternité pour un gamin de 20 ans ) le recul constant de la lecture dans les jeunes générations, exposent dangereusement les "citoyens" du début de ce XXIème siècle aux manipulations les plus faciles et les plus dangereuses, au nom, évidemment des droits de l'homme, en vertu même des beaux principes et des grands sentiments.
http://www.youtube.com/watch?v=wpkHNhcDKLE&feature=youtube_gdata
Mais tout combat perdu n'est le plus souvent qu'un combat qu'on n'a pas livré.
Et comme aime à dire un certain scrutateur, récitant Claudel ( Paul ) : « C'est l'hiver, on croit que tout est fini, et voici qu'un rouge gorge se met à chanter ».
Haut les coeurs mes braves!
Edouard Boulogne.