5 Juin 2013
L'émission Buzz 1ère, jusqu'ici d'assez bonne tenue, recevait ce soir du 05 juin M. Willy Angèle, président du MEDEF-Guadeloupe, et Elie Domota, secrétaire général de l'UGTG, faux syndicat et vrai parti politique séparatiste, spécialisé dans la déstabilisation des entreprises économiques, et de la Guadeloupe en général.
On devait faire le point sur les entreprises déstabilisatrices de février 2009, et la situation économique de la Guadeloupe quatre ans après.
Les téléspectateurs sont restés sur leur faim.
Je ne voudrais pas donner dans le jeu de mot facile, mais le président du MEDEF a fait preuve d'une patience angélique, et d'une maîtrise remarquable sans parvenir à calmer son bouillonnant interlocuteur. Il est vrai qu'à l'impossible nul n'est tenu. Que pouvait-on pour calmer un enragé avant les travaux du célèbre Pasteur?
( A gauche Willy Angèle présient du MEDEF-Gpe, à l'infinie patience. A droite, Elie Domota qui ne souffre pas d'aigreurs d'estomac. Min cé con ça y yé ! ).
Tandis qu'Angèle vingt fois sur le métier remettait la nécessité du dialogue constructif pour tenter de dégager Ensenm! Ensemn! l'esquisse d'un plan constructif, il était sans cesse interrompu par les vociférations de son « interlocuteur » ( comme on le lui faisait remarquer, l'ineffable Elie, le bon Samaritain d'un célèbre débile mental le reconnut d'ailleurs : « cé con ça an ka palé, cé con ça en yé » : c'est comme cela que je parle, c'est comme cela que je suis ).
Il n'est rien sorti de cette foire d'empoigne, sauf que M. Angèle a fait montre de qualités évidentes de judoka, qui lui ont permis, en souplesse, d'échapper à l'étreinte mortelle du boa constrictor enragé.
Mais la Guadeloupe a vu.
( L'ineffable Elie ).
Sauf auprès de ses semblables de la horde Ugétégiste, l'ineffable Elie s'est disqualifié.
Le coup de gong signalant la fin de l'émission avait retenti, Domota clabaudait toujours, tout seul, sous le regard gentiment commisérateur de son interlocuteur héroïque. M.Boécasse, l'animateur du débat, ce soir, timidement, lui demandait de se taire. Mais « ouah! Ouah! Ouah! » .
Willy Angèle proposa qu'on se tendit la main. Refus. « Lè on loup ka pran main a ou, cé pou i mangé i !». Samaritain révélait ainsi, inconsciemment, son univers habituel de paranoïaque.
Boécasse conclut en invitant les téléspectateurs à suivre Buzz 1ère la semaine prochaine.
Son propos trahit semble-t-il son sentiment personnel : « nous parlerons, surtout, d'autre chose ».
Mais qui lui a suggéré ( imposé ? ) d'inviter le saboteur en chef? Car il ne manque pas d'hurluberlus à Guadeloupe 1ère.
Marc Décap.
PS : Précisions orthographiques.
J'ai voulu vérifier la correction des mots créoles que j'ai utilisés ci-dessus, en consultant le dictionnaire créole qui fait autorité ( pour l'instant ) le Poulet.
J'ai constaté que « ensenm » ne se trouve pas à la lettre « e », mais à la lettre « a ». Ansanm.
La logique voudrait le contraire, et la simplicité (toujours préférable à l'alambiqué ). La logique puisque ce mot créole dérive du Français « ensemble ». Serait-ce la raison de l'alambiquage évoqué? Couper le créole de sa matrice française et même latine?
J'ai donc écrit « ensenm ».
De même pour l'orthographe du mot « loup ». Ce mot ne figure pas dans le Poulet. On trouve « lou » au sens de lourd, pesant. Ou bien « loup », au sens de « cloque », de « ampoule » ( une ampoule au pied ).
On me dira que l'animal en question ne fait pas partie du bestiaire Gwadloupéyen. Fort bien.
Mais Elie l'a employé ce mot « quan on loup ka pwan main a ou, etc ». Elie qui ne parle qu'en créole, « lang natyonal en nou », etc, etc.
Le dictionnaire devra être retouché à la prochaine édition. Dans l'immédiat, l'un ou l'autre devra être enguirlandé, le samaritain ou notre Furetière guadeloupéen.